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Monopole Et Concurrence, Avantages Et Inconvénients

Publié le 16/01/2011

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De nos jours, avec l’ouverture à la concurrence de certains services publics tels l’énergie (EDF-GDF), Ferroviaire (SNCF)…, beaucoup d’entreprises, autrefois en position monopolistique doivent se mettre dans une situation non connue pour elles à l’heure d’aujourd’hui, qui est le marché de la concurrence. Pour pouvoir être attractif et donc détenir plus de parts de marché que leurs concurrents afin de devenir un leader, les entreprises doivent créer une stratégie qui leurs sont propres et qui induisent des résultats significatifs.

 

Cependant, les entreprises étant en situation monopolistique, autrefois,  avaient comme avantage d’être seule sur le marché et donc de fixer les prix des services et/ou produits qu’elles offraient librement sans que le marché ne fasse le juge arbitre.

 

Néanmoins, il serait intéressant de connaître quels avantages et inconvénients découlent de la position monopolistique d’une entreprise pour les consommateurs et l’entreprise elle-même et d’un autre côté, quels bienfaits et méfaits induisent le marché de la concurrence pour les consommateurs et l’entreprise.

 

Nous allons donc étudier dans un premier temps le monopole comme structure de marché avec les concepts qui s’y rattachent, les avantages et inconvénients pour l’entreprise et les consommateurs et nous illustrerons notre propos par un exemple d’une situation de monopole. Dans un second temps, nous évoquerons le cas de la concurrence comme structure de marché avec ses théories, les avantages et les inconvénients pour les consommateurs et l’entreprise et enfin nous vous proposerons un exemple concret de situation de marché concurrentiel.

 

I) LE MONOPOLE COMME STRUCTURE DE MARCHE

 

En économie, le monopole désigne la situation d'un marché dans lequel il y a de nombreux acheteurs et un seul vendeur qui, n'ayant pas à subir la concurrence d'autres producteurs, est libre de fixer ses prix. L'acheteur peut parfois avoir la possibilité d'acquérir un produit de substitution (ex : l'avion ou la voiture face au monopole du transport ferroviaire).

 

Pour qu'un monopole soit efficace, aucun substitut pratique ne doit exister pour le produit ou le service vendu, et il ne doit pas y avoir de menace sérieuse d'arrivée d'un concurrent sur le marché concerné. Le prix de vente est ainsi sous le contrôle du vendeur.

 

L'apparition d'un monopole dans un domaine d'activité particulier repose sur la réalisation d'une ou plusieurs des conditions suivantes :

 

1) le contrôle d'une ressource importante nécessaire à la fabrication du produit.

 

2) la capacité technologique d'une seule société à assurer, à des prix convenables, toute la production d'un bien ou la réalisation intégrale d'un service, situation parfois appelée monopole « naturel «.

 

3) le contrôle exclusif d'un produit ou de son procédé de fabrication, grâce à un brevet.

 

4) l'octroi d'une concession, qui réserve à une seule société le droit de commercialiser un bien ou un service sur un territoire donné.

 

Les monopoles économiques peuvent prendre plusieurs formes : monopoles naturels, cartels et fusions de sociétés (ou conglomérats)

 

Les monopoles naturels: (une seule société sur un marché) se rencontrent rarement en économie, sauf dans le domaine des services publics. Ceux-ci sont constitués d'entreprises ayant vocation à produire des biens ou services utiles au bien-être collectif, par exemple la fourniture d'eau et d'électricité, le transport et les communications. Fréquemment, de tels monopoles apparaissent comme le meilleur moyen d'assurer les services publics absolument nécessaires ; ils n'en doivent pas moins être contrôlés lorsqu'il s'agit de sociétés privées, ou gérées par un organisme public dans le cas contraire.

 

Les cartels: Aujourd'hui, la forme la plus connue d'association est probablement le cartel, en raison de l'attention générale portée aux activités de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Le cartel est une organisation créée par des producteurs, dont les buts sont l'attribution de parts de marché, le contrôle de la production et la régulation des prix.

L'OPEP remplit toutes ces fonctions, même si ses actes les plus connus ont concerné la fixation du cours mondial du pétrole.

 

Les Fusions: Les efforts portant sur l'organisation d'une industrie, pour atteindre dans les faits un contrôle de type monopolistique, peuvent prendre différentes formes. Une association de sociétés réduisant la concurrence peut être de nature verticale, horizontale, ou prendre l'aspect d'un conglomérat. Une association de type vertical implique la fusion dans une seule entité d'entreprises impliquées à différents stades du processus de fabrication. Citons l'exemple de certaines compagnies pétrolières qui possèdent des champs pétrolifères, des raffineries, des infrastructures de transport et des stations-service. Une association de type horizontal est le rassemblement dans une seule entité de sociétés opérant dans le même secteur, intervenant au même niveau du processus de fabrication. Le conglomérat est le rassemblement de plusieurs sociétés, opérant dans des secteurs indépendants, dans le cadre d'une seule organisation. Toute fusion ou association peut aboutir à l'élimination de la concurrence et la création d'un monopole. Ces concentrations sont suivies de près par des instances nationales de régulation de la concurrence et par la Commission européenne. Toute fusion ou concentration créant une position monopolistique et agissant contre l'intérêt public est en principe interdite.

 

Pour les économistes, L'analyse des prix et quantités choisies par le monopole montre que le monopole choisit un prix supérieur à son coût marginal et une quantité inférieure à celle qu'il choisirait en situation de concurrence. Le monopole produit donc trop peu et trop cher. Il est donc moins efficace qu'un ensemble d'entreprises en concurrence parfaite produisant le même bien, il alloue de façon inefficace les ressources. La différence entre le prix de vente et celui du marché concurrentiel est une mesure de la rente perçue par le monopole, en d'autres termes de son pouvoir de monopole. Pour cette raison, l'idée prévaut chez certains libéraux que le monopole est systématiquement inefficace, qu'il n'existe qu'à cause d'une restriction aux lois normales de la concurrence qu'il faut éliminer.

 

Dans ce préambule sur les différents concepts rattachés au monopole, nous avons pu voir que celui-ci fait partie intégrante de l’économie de marché surtout dans les domaines des services publics et qu’il existe sous plusieurs formes partout dans le monde

 

Mais le monopole est-il uniquement bénéfique pour les entreprises et non pour les consommateurs ou présente-t-il aussi des inconvénients pour les entreprises et des avantages pour les consommateurs ?

 

Nous allons aborder dans une première partie, les avantages du monopole pour les entreprises et les consommateurs puis dans une seconde partie ses inconvénients et enfin nous illustrerons notre propos avec une étude de cas ou un exemple.

I) Avantages du monopole pour les entreprises et les consommateurs

 

Comme l’ont dit certains économistes, le monopole n’est profitable qu’aux entreprises, donc il n’est pas pertinent de développer l’aspect avantageux pour les consommateurs.

 

Le monopole détermine le prix (le monopoleur est faiseur de prix (« Price maker «) alors qu'une firme en situation de parfaite concurrence prend le prix comme donné (ou « Price taker «).

 

Si le monopole fait face à une demande des consommateurs qui se contracte lorsque le niveau de prix augmente, le monopole a intérêt à réduire son offre de produit pour vendre à un prix plus élevé. Le monopole restreindra son offre jusqu'au point où le gain en augmentation de prix par unité vendue qu'il réalise sera compensé par la perte sur son volume de vente. Sur un marché concurrentiel, la concurrence entre les entreprises a pour conséquence d'égaliser le prix de vente au coût marginal de production, c’est-à-dire le coût de la dernière unité produite. Le monopole n'étant pas soumis à cette pression concurrentielle, il est en mesure de vendre ses produits au dessus du coût marginal, obtenant ainsi des profits plus élevés. À la différence d'une situation d'oligopole ou de concurrence, le cas du monopole est le seul où il soit indifférent que le monopole fixe son prix ou son volume de ventes sur le marché.

 

On peut donc résumer les avantages du monopole pour les entreprises de la manière suivante, puisque celui-ci ne permet pas d’être profitable aux consommateurs

 

La firme est seule sur le marché

 

Elle construit et utilise des barrières à l’entrée pour se

Protéger

 

La firme peut fixer le prix auquel elle vend « Price maker «

 

La firme utilise largement les économies d’échelle qui correspond à la baisse du coût unitaire d'un produit qu'obtient une entreprise en accroissant la quantité de sa production)

 

La firme bénéficie d’un surprofit (écart entre le prix de vente été le coût moyen)

 

III) Inconvénients du monopole pour les entreprises et les consommateurs

 

De même, il n’existe pas d’inconvénients pour les entreprises à être en situation de monopole puisqu’elles sont les seules sur le marché à vendre leurs produits aux prix qu’elles désirent. De cette manière, n’ayant pas de concurrents directs pour se battre sur le marché, cette situation n’est que profitable pour l’entreprise. Ce qui pose problème, est le fait que d’autres entreprises sont prêtes à concurrencer cette position monopolistique ne peuvent pas puisque la décision de rompre ce type de marché ne peut être donnée qu’en accord avec l’Etat du pays en question. Cependant, comme vu précédemment, un marché monopolistique, ne confère aucun avantage aux consommateurs mais aux entreprises, alors voyons quels inconvénients pour les consommateurs soulèvent ce marché ?

 

La théorie économique considère que les situations de monopole sont nuisibles aux consommateurs, car dans une telle situation, l’offreur est capable d'imposer seul le prix de vente du produit concerné sans être attentif à sa qualité. Il se retrouve alors dans une situation dite de Price-maker (faiseur de prix), tandis qu’une entreprise faisant face à la concurrence subit une situation de « Price-taker « (preneur de prix) et est poussée à innover pour défendre sa position. La plupart des économistes en déduisent que les pouvoirs publics doivent combattre les situations de monopole et réguler les monopoles naturels.

 

On peut donc résumer les inconvénients du monopole pour les consommateurs de la façon suivant :

 

Prix élevés pour réaliser les superprofits.

 

Prix élevés, quantités faibles et limitées

 

Pas de stimulation à innover, à s’organiser contrairement au marché de la concurrence

 

Solutions performantes ne sont pas développées par les entreprises en situation de monopole

 

Partage du superprofit entre l’entreprise et les travailleurs

  au détriment des consommateurs

 

III) Illustration ou étude de cas

 

Nous allons aborder ici, les aspects du monopole dans l’histoire du commerce maritime.

 

Le monopole a longtemps été privilégié à la concurrence pour les profits monétaires et logistiques qu’ils permettaient.

 

Les pouvoirs publics accordaient ainsi des monopoles pour une durée déterminée à certaines compagnies de commerces nationales, qui obtenaient alors selon les cas le monopole du commerce de certains produits, ou le monopole avec certaines régions. Ainsi le colonialisme du commerce avait pour objectif d’obtenir un monopole de commerce avec certaines régions du monde pour la métropole nationale, excluant de fait du marché les autres puissances européennes. Parmi les exemples les plus célèbres se trouvent les Compagnie des Indes, souvent des rassemblements de petites compagnies fusionnées sous l’égide de l’État afin de réduire la concurrence, d’accroître les profits commerciaux et d’améliorer l’efficacité militaire et coloniale de leurs flottes. Les plus connues sont la Compagnie Néerlandaise des Indes orientales (VOC), et la Compagnie anglaise des Indes orientales qui se disputaient le contrôle du commerce en Asie du Sud Est. La recherche du monopole était essentielle dans la réalisation d’importants profits, et les compagnies n’hésitaient pas détruire des plantations autochtones potentiellement rivale afin de s’assurer de l’absence de concurrence.

 

II) LA CONCURRENCE COMME STRUCTURE DE MARCHE

 

La concurrence économique est une situation où plusieurs agents proposent des produits ou des services équivalents ou bien dont les domaines d’utilisation se recouvrent. Les clients potentiels sont alors dans une  situation de choix entre les différents produits accessibles, à moins qu’ils ne produisent eux-mêmes. Depuis Montesquieu et Adam Smith, la concurrence est un concept fondamental de la tradition libérale et de la science économique. Selon ce point de vue, elle a un aspect de liberté individuelle et donne non seulement le droit mais aussi la possibilité aux agents économiques de pouvoir faire des choix et d’utiliser leur raison. Pour les néo-classiques, la concurrence s’analyse à travers le cadre de la concurrence pure et parfaite, d’autres écoles insistent sur la concurrence comme processus d’innovation.

 

Dans un premier temps avant de développer nos différents axes de recherches, commençons par quelques définitions et quelques concepts sur la concurrence.

 

La concurrence parfaite

 

Les économistes ont défini un sens beaucoup plus étroit du mot concurrence : la concurrence parfaite.

 

Cinq conditions définissent la concurrence parfaite :

 

Atomicité du marché : chaque vendeur ou acheteur doit pouvoir fixer librement le niveau de son offre ou de sa demande sans être influencé par la puissance d’un acteur (acheteur ou vendeur) qui pourrait exercer une action sur le prix du produit.

 

La libre entrée sur le marché : suppose que chacun peut librement entrer ou sortir du marché. Le marché doit être fluide.

 

L’homogénéité des produits : ce qui signifie que les acheteurs jugent les produits comme identiques. L’acheteur n’a aucune raison de préférer le produit d’un vendeur à celui d’un autre vendeur. Cette condition n’est pas remplie lorsque la publicité, la politique, la politique de marque… distinguent les produits.

 

La transparence des marchés : cette caractéristique exprime le fait que chaque participant doit avoir connaissance de tout ce qui peut influencer son choix. L’information doit être parfaite et gratuite.

 

La mobilité des facteurs : implique qu’à tout moment les facteurs de production (travail et capital) peuvent se déplacer du marché d’un produit à celui d’un autre produit.

 

Au sens étroit, on distingue la concurrence « pure et parfaite « qui remplit cinq conditions ci-dessus : les trois premières définissent la concurrence « pure «, et les deux dernières la concurrence « parfaite «

La concurrence parfaite (ou « pure et parfaite «) conduit à ce que tous les acteurs de la vie économique, acheteurs et vendeurs, subissent le prix du marché et se trouvent dans une situation où ils peuvent seulement décider des quantités de biens qu’ils achètent ou vendent. Cette hypothèse est centrale dans les travaux des économistes néo-classiques.

 

La concurrence imparfaite

 

Peu de marchés réels respectent les règles de la concurrence parfaite. Toute violation d’une des cinq règles : atomicité, homogénéité des produits, libre entrée, transparence du marché, mobilité des facteurs, implique des degrés d’imperfection. Il y a concurrence imparfaite si une  de ces cinq règles n’est pas vérifiée.

 

Les différentes formes de concurrence imparfaite

 

L’imperfection de la concurrence peut être liée au nombre limité de vendeur et d’acheteurs, c’est le cas par exemple dans la situation d’oligopole.

 

Oligopole : est un marché où il n’existe que quelques vendeurs

 

La concurrence imparfaite peut aussi exister quand il y a un grand nombre d’intervenant sur le marché. C’est le cas quand l’information des acheteurs sur les produits ou sur les différentes conditions de ventes des produits est imparfaite.

On qualifie de concurrence monopolistique la situation dans laquelle les vendeurs mettent en place une différenciation des produits (marques, publicités…) qui conduit à une segmentation artificielle du marché.

 

Partir du principe que la concurrence se définit comme une structure de marché, revient à considérer qu’il faudrait commencer par identifier les différents marchés, puis observer que ces derniers répondent bien aux caractéristiques de la concurrence. Cette conception de la concurrence est très limitative puisqu’elle se trouve rattachée uniquement à la notion de marché. Dans certains cas, cette conception donne des résultats : il existe en effet bel et bien un marché des biens et des services, un marché du travail, un marché financier…

 

 Qu’il s’agisse de la concurrence parfaite ou de la concurrence imparfaite, cette dernière est toujours appréhendée par le grand nombre de participants, en d’autres termes l’hypothèse d’atomicité.

 

Si la concurrence imparfaite tend à tenir compte des situations qui échappent à la concurrence pure et parfaite (monopole, duopole, oligopole…), il n’en demeure pas moins qu’elle s’appuie sur le nombre d’offreurs et de demandeurs pour répertorier les différentes configurations du marché.

La concurrence se réduit ainsi à une affaire de nombre, une quantité (le nombre de participants) et un prix (le prix d’équilibre, c’est-à-dire l’idée que le prix du marché est égal au coût marginal).

 

Au sens le plus général, il y a concurrence s’il y a compétition. Mais Qu’Est-ce que la compétitivité ?

 

La compétitivité

 

La compétitivité est la capacité à faire face à la concurrence. Si le profit est le résultat recherché par l’entreprise, il trouve son origine dans l’aptitude de la firme à dégager des bénéfices. Celle-ci s’appuie largement sur la compétitivité de l’entreprise, c’est-à-dire sur la capacité à faire face à la concurrence.

 

Cette aptitude ne se mesure pas par un critère unique, mais résulte de la conjonction d’un ensemble d’éléments pour lesquels l’entreprise se trouve en situation favorables face à ses concurrents : prix, qualité des produits, qualité du service après-vente, mais aussi capacité d’adaptation aux mutations de la demande des consommateurs ou aux innovations des autres entreprises.

 

Les différentes formes de compétitivité

 

Compétitivité-prix : La compétitivité-prix d’une entreprise est sa capacité à vendre ses produits à des prix inférieurs au prix des produits équivalents vendus par les concurrents

 

La compétitivité-prix peut être liée à des caractéristiques internes à l’entreprise, par exemple une forte productivité du travail, mais aussi à des caractéristiques nationales, ainsi par exemple, une monnaie sous évaluée est généralement favorable à la compétitivité-prix sur les marchés extérieurs

 

Compétitivité Hors-prix : La compétitivité hors-prix est un avantage concurrentiel lié à d’autres caractéristiques des produits que le prix.

 

La réputation de qualité est l’une des sources importantes de la compétitivité hors-prix

 

Compétitivité d’une entreprise, d’une nation : la compétitivité peut être examinée au niveau d’une entreprise mais aussi d’une nation.

 

La compétitivité d’une nation est liée à des multiples variables : productivité moyenne, spécialisation, politique de l’Etat, mais aussi localisation géographique, réseau de transport, éducation des citoyens, niveau de la demande interne…

 

Dans ce préambule sur les différents concepts rattachés à la concurrence, nous avons pu voir que celle-ci fait partie intégrante de l’économie de marché et qu’elle contribue à la compétitivité des entreprises.

 

Mais la concurrence est-elle uniquement bénéfique pour les entreprises et les consommateurs ou présente-t-elle aussi des inconvénients pour ces derniers ?

 

Nous allons aborder dans une première partie, les avantages de la concurrence pour les entreprises et les consommateurs puis dans une seconde partie ses inconvénients et enfin nous illustrerons notre propos avec une étude de cas ou un exemple.

 

I) Avantages de la concurrence pour les entreprises et les consommateurs

 

a) Bienfaits de la concurrence pour les entreprises

 

La concurrence est un mécanisme fondamental du fonctionnement d’une économie de marché qui prend appui sur l’interaction entre l’offre et la demande.

L’exercice d’une concurrence libre et dynamique sur le marché contribue à réaliser une meilleure allocation des ressources et à stimuler l’esprit d’initiative et la compétitivité des entreprises. Elle permet d’aboutir à un niveau de prix plus bas et à engendrer la création de produits plus diversifiés ou nouveaux, répondant aux besoins multiples et variés des demandeurs. Ce processus, en profitant aux différents opérateurs économiques intervenant tout au long de la chaîne de production et de distribution, va profiter en fin de compte aux consommateurs finals.

 

La concurrence pousse les entreprises à adapter en permanence leurs produits/services aux attentes actuelles et futures des clients. Elle les pousse à innover et à chercher à réduire les coûts. La concurrence étant le plus souvent imparfaite, elle les contraint à adopter diverses stratégies pour tirer au mieux leur épingle du jeu.

 

L’existence d’une forme de concurrence, même imparfaite, crée pour les entreprises, quelle que soit leur taille, une situation de compétition vis-à vis de leurs concurrents qui les incitent à une recherche permanente d’une meilleur efficacité économique, de produits novateurs capables de maintenir ou d’augmenter leurs parts de marché et leur taux de marge.

Cette situation de compétition peut s’étudier par l’approche de la stratégie des entreprises qui consiste à se distinguer des concurrents et à s’éloigner des conditions de concurrence parfaite :

 

Stratégie de différenciation par le marketing, l’innovation et le prix:

Le marketing : adaptation du mix (Price, Place, Product, Promotion) au marché visée et développement d’une image de marque et de la notoriété de l’entreprise

 

Innovation : création de nouveaux produits et donc de nouveaux marchés où l’entreprise innovatrice sera seul pendant un moment.

 

Prix: amélioration des méthodes de productions pour réduire les coûts et améliorer la compétitivité en matière de prix de vente.

 

Stratégie de développement externe:

 

Alliance et fusion: l’entreprise cherche à grossir en taille pour obtenir une part de marché dominante pouvant jusqu’à neutraliser les concurrents voire les éliminer

 

Information sur le marché:

 

Intelligence économique : il est vital pour une entreprise de saisir les attentes et les évolutions du marché (étude de marché), mais aussi la stratégie des concurrents

Stratégie d’influence:

 

 Décision, inflexions: il s’agit pour les entreprises d’obtenir des inflexions voire décisions qui leur seraient favorables.

 

Internationalisation:

 

Mondialisation économique: il s’agit pour les entreprises de tirer avantage de la mondialisation économique.

 

Pour résumer, les bienfaits de la concurrence pour les entreprises sont liés au fait qu’elle pousse les entreprises à constamment innover pour s’adapter aux attentes des clients mais aussi à l’évolution du marché mais aussi stimuler l’esprit d’initiative et de compétitivité entre les entreprises

 

D’un point de vue général, nous pouvons dire que ces bienfaits sont de l’ordre de trois:

 

Stimuler l’adaptabilité et l’efficience de l’économie : c’est ce qui permet de créer des entreprises sur les marchés ouverts et donc de l’emploi.

 

Assurer aux PME, une chance: c’est accepter la condition qui est la « libre entrée « qui consiste à pouvoir s’installer sur n’importe quel marché même si l’on fait augmenter l’offre, notre présence doit être légitime tant que les prix ne baisse pas jusqu’au point

 

b) Bienfaits de la concurrence pour les consommateurs

 

Une concurrence effective est essentielle dans une économie de marché ouverte. Elle a pour effet de réduire les prix, d'améliorer la qualité et d'élargir l'éventail de choix du consommateur

 

Il est essentiel pour les consommateurs du monde entier qu’une politique de la concurrence soit efficacement mise en œuvre. La concurrence commerciale est, en effet, bénéfique pour les consommateurs car elle leur permet de profiter du meilleur rapport qualité-prix et d’offres économiquement avantageuses, généralement grâce à une amélioration des performances.

 

Les organismes de réglementation et les consommateurs accordent, depuis peu, un intérêt croissant aux pratiques contraires aux lois de la concurrence, peut-être en raison de la libéralisation des marchés et des échanges commerciaux.

 

Cet intérêt s’explique par le fait que les pratiques anticoncurrentielles peuvent entraîner une augmentation du coût des biens et des services (même de toute première nécessité) et nuire à leur qualité. Il est donc dans l’intérêt des consommateurs que soient mises en place des institutions et des lois qui réglementent les pratiques commerciales restrictives.

 

Dans un même sens, le seul avantage que les consommateurs voient dans la concurrence, c’est qu’elle permet une baisse des prix. Dans tous les secteurs où la concurrence étrangère ou nationale est vive, c'est-à-dire dans les secteurs ouverts à la libre installation, à la libre entrée, les prix baissent, alors qu’ils montent dans les professions fermées et sur les marchés protégés. Enfin la concurrence a été démontrée comme un moyen d’augmenter le pouvoir d’achat des salaires faibles en particuliers mais aussi de créer des emplois et favoriser la croissance économique.

 

D’un point de vue plus général, on peut donc conclure que pour le consommateur, la concurrence permet de :

 

Assurer aux consommateurs des prix concurrentiels et un choix dans les produits: est ce qui ressort de la bataille concurrentielle que se livrent les entreprises sur les prix et la qualité des produits qu’ils offrent.

 

II) Inconvénients de la concurrence pour les entreprises et les consommateurs

 

a) Inconvénient de la concurrence pour les entreprises

 

Compte tenu du principe de la liberté du commerce et de l’industrie, les entreprises sont libres de se faire concurrence afin de conquérir une clientèle et de la retenir.

 

Une entreprise peut donc, par principe, attirer vers elle le client d’une autre entreprise, le seul fait de conquérir ce client n’étant pas en soi répréhensible. Il convient cependant de prendre en considération les moyens utilisés par les entreprises pour constituer leur clientèle et la conserver. Cependant ces méthodes sont interdites par la direction générale de la concurrence européenne. En voici trois principes :

 

La concurrence déloyale : La concurrence déloyale découle d'agissements fautifs et de manœuvres contraires à la loyauté voulue par les usages ou à des engagements pris en matière de concurrence, commis par un professionnel, une entreprise ou un salarié à l'égard d'un autre professionnel ou d'une entreprise qui en pâtit dans son activité économique.

 

Les clauses de non concurrence :

Entre professionnels, la clause de non-concurrence permet d'interdire à l'un des deux d'exercer, directement ou indirectement, une activité concurrente de celle de l'autre. Cette clause, qui porte atteinte à la liberté d'entreprendre, doit être limitée dans le temps, dans l'espace, et quant à la nature de l'activité exercée. De plus, les restrictions qu'elle impose au cocontractant doivent être proportionnées à l'objet du contrat.

 

L’entente entre entreprises : Le droit de la concurrence interdit les ententes illicites ou restrictives, c'est-à-dire tous accords entre entreprises, toutes décisions d'associations d'entreprises et toutes pratiques concertées qui ont pour objet ou pour effet d'empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence sur un marché. L'interdiction suppose toujours la démonstration d'un impact négatif sur la concurrence. Une entente entre entreprises sera déclarée illicite parce que qualifiée de restrictive de concurrence au terme d'un bilan concurrentiel. Cette interdiction porte notamment sur les ententes consistant à fixer en commun les prix, limiter la production, répartir les marchés ou les sources d’approvisionnement, à opérer une discrimination entre les partenaires commerciaux et à imposer des prestations supplémentaires (comme les ventes liées). Cependant certaines ententes peuvent être autorisées comme celles qui contribuent à améliorer la production ou la distribution des produits ou à promouvoir le progrès technique ou économique et celles qui profitent aux utilisateurs.

 

On peut donc résumer les méfaits de la concurrence pour les entreprises par certaines mesures comme la concurrence déloyale, la clause de non-concurrence et les ententes illicites puissent qu’elles constituent des dangers au principe de libre concurrence entre les entreprises et mettent ces dernières en difficultés.

 

b) inconvénients de la concurrence pour les consommateurs

 

Pour les consommateurs, la concurrence détruit des emplois, alors que toutes les expériences montrent que dès qu’un secteur (comme les services publics) s’ouvre à la concurrence, les entreprises et les emplois se multiplient, car la baisse des prix permet de multiplier la demande. On a créé des emplois au total dans le transport aérien ou les télécommunications et de toutes façon la baisse des prix dégage du pouvoir d’achat pour d’autres produits et permet donc de créer des emplois dans d’autres secteurs aussi.

 

Cependant, ce n’est pas le seul inconvénient que voient les consommateurs dans la concurrence : elle favorise surtout les entreprises étrangères, elle réduit la qualité des produits comme si le consommateur était un être ignare incapable de comparer les produits et comme si la concurrence ne se faisait pas aussi par la qualité, elle provoque des litiges avec les consommateurs.

 

Sans doute préfèrent-ils les monopoles, qui ne laissent effectivement guère

de place aux litiges et à la contestation, puisqu’on ne peut aller voir ailleurs. Enfin elle favorise les grosses entreprises, ce qui ignore la réalité des marchés et le dynamisme des PME.

 

III illustration ou étude de cas

 

Ouverture à la concurrence des services publics

 

A l'origine de la volonté d'instaurer la concurrence au sein de l'Union dans les services de réseau - électricité, gaz, télécommunications, postes et chemin de fer -, il y avait une double conviction : elle était le seul moyen de constituer des ensembles européens dans ces domaines et elle serait bénéfique tant pour les consommateurs que sur le plan industriel. Du point de vue des consommateurs, cette conviction s'appuyait sur la critique des monopoles développée par les économistes. Une entreprise en situation de monopole tend en effet à abuser de son pouvoir de marché : elle est " faiseuse de prix " ; à l'inverse, les entreprises en situation de concurrence pure et parfaite ne sont que " preneuses de prix ", c'est-à-dire qu'elles n'ont aucune n’influence sur leur formation. Dans le but de maximiser son profit, l'entreprise en situation de monopole tend à restreindre sa production et à pratiquer des prix plus élevés que dans un cadre concurrentiel. La dérégulation des télécommunications dans les années 90, puis celle des marchés de l'énergie dans les années 2000 n'ont cependant pas tenu leurs promesses. D'abord du côté du consommateur, sa mise en place n'a donné lieu à des baisses de prix durables que pour des raisons qui échappent largement à la seule logique concurrentielle. Même dans le secteur des télécoms, où l'on tire généralement un bilan positif de la concurrence, l'affrontement entre opérateurs s'est certes traduit par une certaine guerre des prix, en particulier pour les communications fixes et l'Internet haut débit. Mais celle-ci n'aurait pas été possible sans les bouleversements technologiques qui ont coïncidé avec ce processus. Dans les télécoms, la libéralisation est en effet survenue dans un contexte de ruptures technologiques, associées à une hausse de la demande tirée par de nouvelles applications : le développement de la téléphonie mobile, de l'Internet, puis du haut débit, des SMS, etc.

 

CONCLUSION

 

Après avoir étudié les deux concepts que sont la concurrence et le monopole, avec leurs avantages et inconvénients respectifs pour les consommateurs et les entreprises, nous pouvons donc conclure de la manière suivante :

 

La concurrence est bénéfique pour le consommateur puisqu’elle « tire « le prix des produits vers le bas tout en ayant une bonne qualité, ce que l’on peut appeler le rapport qualité-prix. Pour ce qui est de l’entreprise, les avantages peuvent se définir sous la forme d’innovation et de capacité à proposer des produits et/ou des services de plus en plus proches des attentes des consommateurs pour tirer leur épingle du jeu. Néanmoins, cette concurrence n’a pas que des bienfaits, notamment pour les entreprises qui ont à faire face à des pratiques concurrentielles déloyales (ententes, clauses de non concurrence…) de la part d’autres visant à prendre l’ascendant vis-à-vis de ses concurrents et remettant en cause la qualité des produits et leur coût puisque l’intérêt aussi de la concurrence pour les entreprises est de réduire les coûts pour proposer des produits de moins en moins coûteux.

 

Pour ce qui est du monopole, aucun avantage pour le consommateur ne peut être décelé puisque celui-ci n’a pas de choix dans les produits qu’il désire. En effet, le « grand vainqueur « dans cette situation est l’entreprise qui est maître du marché car elle est la seule en activité. Ses avantages sont numériques parce qu’elle fixe le coût de revente d’un produit « Price maker « et bénéficie de superprofits. Elle n’est donc pas contrainte d’innover et de produire plus comme le sont les entreprises se situant dans un marché concurrentiel car elle n’est pas soumise à la pression des concurrents.

 

D’après l’analyse que nous avons fait tout au long de ce sujet, nous pouvons donc comprendre pourquoi les gouvernements européens voire même français songent à l’ouverture au marché concurrentiel des services publics tels La poste, La SNCF, l’énergie du fait de leur manque de dynamisme et d’innovation. Celles-ci contribuent à la stagnation de l’économie contrairement à la concurrence, qui elle, est en permanence à la recherche de produits et de concepts novateurs pour une meilleure efficacité économique.

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