Devoir de Philosophie

Montaigne Livre III Chapitre 6 Des Coches

Publié le 05/12/2010

Extrait du document

montaigne

I) Critique comportement européen

Michel de Montaigne vécut dans une période où l’identité européenne était profondément bouleversée par les dynamiques à l'œuvre dans de multiples domaines.

Pour Montaigne tout ce que l’on sait du passé est insignifiant par rapport aux événements ignorés. Le savoir et toute les connaissances représentent une immensité et l’esprit humain ne peut en connaitre qu’une infime partie .Il utilise le conditionnel donc il espère que cela arrivera un jour. Pour lui l’homme n’est pas assez curieux et se contente de peu de savoir, il ne cherche pas à connaitre plus que ce dont il pense avoir besoin. Mais tout le monde ne s’intéresse pas a la recherche des connaissances seule une partie des plus intéressés, et même ces personnes ont une connaissance minime par rapport a l’ensemble du savoir. Montaigne interdit formellement de rien approfondir mais il ne veut pas qu'on se plonge dans une étude spécialisée. Ce qu'il aime, c'est un esprit qui a tout effleuré; il n'a pas de goût pour les recherches profondes.

Le monde possède des limites et, comme beaucoup de ses contemporains, Montaigne parle ainsi des « bouts du monde «. Le monde est donc bien fini, mais la connaissance humaine n'en connaît pas encore les limites exactes. La géographie est une science humaine, c'est-à-dire imparfaite et toujours incomplète.

Montaigne donne l’image d’une Europe marchande avant toute chose, intéressée principalement par l’argent, et ayant peu de scrupules « Des événements particuliers que fortune rend souvent exemplaire et pesants « ici il fait référence a la découverte de l’Amérique ou les conquistadors se sont enrichie mais ont aussi réduit en esclavages les Indiens. Cette civilisation aurait pu apporter beaucoup à ce nouveau monde si elle n’avait pas été imposée avec tant de violence « il nous échappe cent fois plus qu’il n’en vient a notre science «.

 

L’ignorance peut générer des erreurs et des illusions

 

II)Conséquences colonisations

Nous nous vantons de nos inventions tel que l’imprimerie et l’artillerie mais avec l’essor des voyages ont a pu voir que d’autres hommes bien avant nous utilisait déjà ces innovations.

 Il démontre en s’incluant « nous «, que le développement des arts et des techniques et que le monde moderne est un monde de progrès mais qu’il est corrompu au niveau moral. Montaigne, grand voyageur, ouvert à toutes les cultures, tente de saisir les usages des différentes contrées qu’il visite. De la même manière, dans «  de la vanité «, il dénonce les français qui en voyage reste français, n’apprenant pas sur les mœurs et les habitudes des pays dans lesquels ils voyagent. Pour lui rien ne sert de voyager si nous ne prenons pas le temps d’apprendre et de comprendre une civilisation. En portant un autre regard sur le monde qui nous entoure nous nous apercevrions qu’il est composé d’une multitude de civilisations et de paysages différents. Mais les européens sont présentés comme d’avantages attirés par l’or brut que par les apprentissages que peu fournir une nouvelle civilisation.

Montaigne dénonce la colonisation, cette pratique a détruit beaucoup de civilisations tel que les indiens par les espagnols qui ont corrompu ces peuples en leur imposant leurs vices. Pour lui  la colonisation n’est pas un châtiment divin mais une faute humaine motivé par des passions humaines.

Il considère l’enseignement humanistes comme ce que l’Europe possède de plus précieux, et le présente comme essentiel à divulguer, à partager aux autres peuples

 Montaigne porte une vision très pessimiste du nouveau monde qui est perverti par nos arts, notre cupidité et nos techniques.

 

Conclusion

 

   Ce texte est courageux dans la mesure où il dénonce les vices, l’aveuglement, la cupidité, les abus des Européens assoiffé de pouvoir et d’or, informant ainsi le lecteur sur les actes et la mentalité de l’époque. Il représente un témoignage intéressant de ce qu’était le XVIème siècle. Montaigne recherche le bonheur de l’homme avant tout : cet objectif est caractéristique de l’humanisme. Ce thème de la critique de l’esclavage sera l’une des principales cibles des philosophes des Lumières. Le nègre de Surinam dans Candide de Voltaire par exemple

Liens utiles