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Montesquieu: Lettre Persane 108 (Littérature)

Publié le 24/02/2011

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montesquieu

Dans ce roman épistolaire datant du siècle des lumières, Montesquieu dans ses lettres persanes nous fait part de la correspondance fictive entre un perse venu s’établir a Paris afin d’en découvrir les mœurs et un Perse resté dans son pays. Dans cette lettre persane numéro 108, Usbeck établit une critique des journaux. Mais quel est le rôle des journalistes par rapport à une œuvre contemporaine et par rapport au lecteur ? Nous allons donc tout d’abord étudier la découverte des journaux par cet étranger, puis l’intérêt des journalistes envers les livres contemporains et enfin l’auto censure effectuée par ceux-ci.

I  Journaux

A-Découverte

« Il y a une espèce de livre que nous ne connaissons point en Perse, et qui me paraissent ici fort à la mode : ce sont les journaux. »  Ligne 1 : Usbeck reste assez vague quant à l’utilité d’un tel « livre ». Dès la première phrase, il déclare le peu de crédibilité qu’il accorde aux journaux. Cependant, il va directement au vif du sujet, permettant à son lecteur de connaitre dès le départ, l’objet traité dans sa lettre. Cette façon directe qu’il à d’exposer son sujet est assez polémique et peut être mal interprétée par les personnes visées, c'est-à-dire les journalistes, car il nous dit bien « cet espèce » : Il prend les journaux de haut et nous montre bien dès le début qu’il les dédaigne.

« La paresse se sent flattée en les lisant : on est ravi de pouvoir parcourir trente volumes en un quart d’heure. » ligne 2. Montesquieu met en évidence de manière explicite le peu de connaissance dont le lecteur a besoin afin de pouvoir lire des journaux. Il fait allusion à un manque évident de culture. Usbeck découvre donc d’une certaine façon, les livres pour les paresseux, ceux qui auraient l’apathie de lire un ouvrage de trente  volumes se résoudraient à lire le journal afin d’en avoir une idée générale. Il y a ici une hyperbole, Montesquieu accentue sa pensée afin de sensibiliser ses lecteurs et de leurs transmettre un message en dénonçant la paresse de ceux qui se limitent à la lecture des journaux.  

B- Ruine du travail de l’auteur

Les auteurs à l’époque devaient suivre un format spécial quant à l’écriture de leurs ouvrages. A la ligne 9 : « Il faut donc qu’il étende son sujet à proportion ; ce qu’il fait sans pitié, comptant pour rien la peine du pauvre lecteur, qui se tue à réduire ce que l’auteur a pris tant de mal à amplifier » Montesquieu nous dit donc bien que l’un des travaux les plus durs de l’auteur est de respecter ces formats en vigueur (in-douze, in-quarto, in-folio). Le journaliste quant à lui, à pour mission de réduire considérablement ce travail de dur labeur afin de permettre à ces gens paresseux d’effleurer  l’œuvre de l’auteur en très peu de temps  pour se vanter alors d’avoir lu le livre.   De plus, les journalistes ne traitent pas selon lui, les bons ouvrages, se limitant aux livres tout juste édités, aux livres contemporains constituant selon lui une bibliothèque inintéressante.

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