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Montessori, Maria - médecine.

Publié le 24/04/2013

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Montessori, Maria - médecine. 1 PRÉSENTATION Montessori, Maria (1870-1952), médecin et pédagogue italien, figure de proue de l'éducation nouvelle, à l'origine d'une méthode pédagogique accordant une place prépondérante à l'éducation sensorielle et fondée sur les besoins de l'enfant à s'auto-éduquer. 2 BIOGRAPHIE Née à Chiaravalle (près d'Ancône, dans la région des Marches), dans une famille de la moyenne bourgeoisie, Maria Montessori se destine à l'enseignement avant d'entreprendre courageusement des études de médecine. En 1896, elle devient la première femme médecin italienne. Nommée assistante à la clinique psychiatrique de l'université de Rome, elle travaille avec de jeunes retardés mentaux. Elle se passionne pour la pédagogie et découvre la psychologie des sensations de Jean Marie Gaspard Itard (Mémoire sur le sauvage de l'Aveyron, 1798) et d'Édouard Seguin (l'Idiotie : ses traitements par la méthode physiologique, 1866), ainsi que les jardins d'enfants de Friedrich Fröbel (1782-1852). À la suite de sa participation au congrès pédagogique de Turin, en 1898, elle se voit confier en 1900 la direction d'une nouvelle école chargée de former les éducateurs pour enfants handicapés et arriérés mentaux (Scuola Magistrale Ortofrenica). Elle entreprend des études de psychologie et de philosophie et, en 1903, elle obtient une chaire universitaire et enseigne l'histoire de l'anthropologie et son application en pédagogie. Convaincue de la nécessité de transformer l'école, elle veut étendre son expérience et ses méthodes pédagogiques (en particulier l'activité spontanée) à l'éducation des jeunes enfants normaux. Dès 1907, elle peut mettre au point et appliquer sa méthode d'enseignement en fondant sa première casa dei bambini (« maison des enfants «), créée dans un lotissement populaire du quartier romain de San Lorenzo et destinée aux enfants normaux d'âge préscolaire (trois-sept ans) de familles défavorisées. En 1908, elle abandonne son poste à l'université et se consacre dès lors à ses écoles, à la formation des éducateurs et à l'écriture. Elle publie son premier ouvrage en 1909, Pédagogie scientifique (Il metodo della pedagogia scientifica applicato all'educazione infantile nelle case dei bambini), et, dotée d'une personnalité fascinante, connaît rapidement une renommée mondiale. Les écoles Montessori essaiment notamment aux États-Unis, où elle se rend de 1914 à 1918. Dans les années 1920, elle devient l'une des figures de proue du mouvement de l'éducation nouvelle, aux côtés notamment de John Dewey et d'Ovide Decroly. Elle quitte l'Italie fasciste en 1934 et s'installe aux Pays-Bas, avant de se réfugier en Inde pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle décède aux Pays-Bas l'année de son retour en Europe, en 1952. Son fils, qu'elle a eu hors mariage en 1898, puis son petit-fils poursuivront son oeuvre. Soucieuse de garder la maîtrise de sa pensée, Maria Montessori a écrit plusieurs ouvrages, dont les principaux sont l'Auto-éducation dans les écoles primaires (L'autoeducazione nelle scuole elementari, 1916), l'Enfant dans la famille (Das Kind in der Familie, 1923), l'Enfant (1936), De l'enfant à l'adolescent (1948), l'Esprit absorbant de l'enfant (The absorbent Mind, 1949) et la Formation de l'homme (Formazione dell'uomo, 1949). 3 CONCEPTS CLÉ Si Maria Montessori se consacre d'abord aux tout jeunes enfants, avant d'étendre ses recherches aux enfants plus âgés et à la famille, c'est parce que la petite enfance constitue le moment où les bases du développement ultérieur sont posées. L'enfant est un « esprit absorbant «, ouvert au monde et capable de se l'approprier. Le rôle de l'éducation, qui doit permettre un développement équilibré du développement dans toutes ses dimensions (physique, psychique, social et spirituel), est de « pourvoir l'enfant d'un milieu qui lui permette de développer les fonctions à lui assignées par la nature «. La faculté à apprendre se manifeste selon des périodes déterminées, dites « sensibles «, où l'enfant est plus réceptif à certaines influences du milieu, pour acquérir le langage ou maîtriser les relations sociales par exemple. L'éducation consiste à savoir exploiter ces périodes sensibles, la finalité étant que l'enfant puisse se construire et apprendre par ces expériences propres. En effet, le concept fondamental de la pensée de Maria Montessori est qu'il faut donner à l'enfant un environnement approprié pour qu'il puisse s'« auto-éduquer « par une activité indépendante. Le souci de cette liberté, dans lequel se révèle l'influence de Rousseau, cette prise en compte des centres d'intérêt de l'enfant, propre aux tenants de l'éducation nouvelle, s'accompagnent chez Maria Montessori de l'exigence d'éveiller chez l'enfant le sens des responsabilités, de l'autodiscipline. Il s'agit, pour elle, de « laisser faire « la nature le plus librement possible et de « libérer l'enfant des obstacles qui empêchent le développent normal de sa vie «. 4 PÉDAGOGIE Ce développement passe d'abord par l'éducation des cinq sens, qui amène l'enfant, laissé libre dans ses activités, à apprendre sans contrainte. Cet apprentissage repose sur un matériel pédagogique méthodiquement conçu et standardisé permettant à l'enfant de mesurer son degré de réussite et d'évaluer ses progrès. Cubes, cylindres, tablettes d'encastrement, chiffons, lettres mobiles, etc. aident l'enfant à apprendre progressivement à reconnaître les couleurs, les volumes, les formes, les poids, la matière. Des jeux et des exercices physiques didactiques sont également organisés. L'éducateur dirige, sans la contraindre, l'activité de l'enfant. Son rôle fondamental est d'observer et « d'apprendre le silence «. Il ne doit jamais élever la voix tandis qu'une « leçon de silence « est imposée aux enfants. Controversée de son vivant, la méthode de Maria Montessori a suscité des critiques concernant la place accordée au matériel didactique et son caractère contraignant ainsi que l'omniprésence de l'éducateur. Nombre d'établissements maternels et primaires s'en inspirent cependant et on compte, au milieu des années 2000, plus de 8 000 écoles labellisées Montessori dans le monde, dont 5 000 aux États-Unis. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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