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mutualisme (écologie).

Publié le 21/04/2013

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mutualisme (écologie). 1 PRÉSENTATION mutualisme (écologie), type d'association entre deux espèces, de laquelle chacun des partenaires tire un bénéfice. 2 UNE RELATION DURABLE ET MUTUELLEMENT BÉNÉFIQUE Le mutualisme est une relation durable bénéfique pour toutes les parties impliquées : chaque partenaire apporte à l'autre un élément favorisant sa survie (protection contre les prédateurs, nettoyage des parasites, nourriture, etc.). Il existe plusieurs degrés de mutualisme : facultatif pour les deux partenaires, facultatif pour l'un mais obligatoire pour l'autre, ou, enfin, obligatoire pour les deux partenaires. Dans ce dernier cas, on parle de symbiose, association systématique et indispensable à la survie des deux partenaires. 3 ÉCHANGES DE BONS PROCÉDÉS Il existe de très nombreux exemples de mutualisme dans le monde vivant. Ce type de relation peut unir des espèces animales, végétales, bactériennes ou des champignons. Elle peut associer des espèces appartenant à des règnes différents (un animal et une algue, une plante et une bactérie, un champignon et une algue, etc.). L'aï ou paresseux tridactyle (Bradypus tridactylus) d'Amérique tropicale fournit un exemple d'association bénéfique, mais non obligatoire, entre un mammifère et des organismes végétaux et bactériens : son pelage est en effet souvent colonisé par des algues vertes unicellulaires et des cyanobactéries, qui y trouvent des conditions propices à leur développement. En retour, la présence de ces organismes microscopiques, qui possèdent des pigments verts, donne au pelage de l'aï une légère coloration vert mousse, ce qui favorise son camouflage dans les arbres. En Afrique, des oiseaux, les indicateurs -- plus précisément le grand indicateur (Indicator indicator) et l'indicateur varié (Indicator variegatus) -- et le ratel (Mellivora capensis), un mammifère de la famille de la martre, ont établi un tout autre type de relation. Les premiers signalent au second la présence de nids d'abeilles sauvages : le ratel, muni de puissantes griffes, éventre le nid pour atteindre le miel, dont il est friand ; les indicateurs disposent ainsi d'un accès aux larves d'abeilles et à la cire. Le même type de relation existe entre les indicateurs et l'homme. Dans certains cas, les deux partenaires tirent plusieurs avantages de l'association. Ainsi, le poisson-clown, qui vit dans une anémone de mer, y trouve protection contre les prédateurs, ainsi que nourriture, car il consomme les restes alimentaires et les parasites de l'anémone. Celle-ci, en retour, se trouve nettoyée. Le petit poisson peut aussi servir d'appât pour d'autres poissons, qui tomberont dans les tentacules de l'anémone et lui serviront de proies. De leur côté, de nombreux bernard-l'ermite fixent souvent sur leur coquille une anémone de mer. Celle-ci, grâce à ses tentacules urticants, leur assure une protection contre les prédateurs. En retour, l'anémone de mer échappe à l'immobilité imposée par sa vie fixée ; grâce aux déplacements du crustacé, elle peut profiter de « terrains de chasse « plus variés. De plus, les deux bénéficient des restes alimentaires de leur partenaire. Quand le bernard-l'ermite change de coquille, il déplace « son « anémone sur son nouveau logement. Certaines espèces de bernard-l'ermite peuvent aussi fixer sur leur coquille des éponges toxiques (notamment l'espèce Suberites domuncula), pour des avantages réciproques identiques. Ce type de mutualisme est en général facultatif, mais une relation plus poussée (sans aller toutefois jusqu'à la symbiose) est observée entre le gonfaron (Pagurus prideauxi) et l'anémone manteau (Adamsia carciniopados) : cette anémone ne se rencontre que rarement « libre «, à savoir fixée sur un rocher. De plus, une partie de son pied forme un prolongement de la coquille occupée par le bernard-l'ermite (qui change très peu de coquille au cours de sa vie), voire la dissout, l'anémone elle-même servant alors de logement au crustacé. Plantes, arbres et champignons sont aussi souvent impliqués dans des relations de mutualisme. Par exemple, de nombreux champignons vivent en association avec des arbres. Le mycélium (partie souterraine) du champignon forme autour des racines de l'arbre un « manchon «, qui conserve l'humidité autour des racines et les protège des maladies ; en contrepartie, l'arbre fournit sa nourriture au champignon (les matières organiques contenues dans la sève élaborée). C'est cette association, appelée mycorhize (du grec mukês, « champignon «, et rhiza, « racine «), qui explique que les truffes ou les bolets poussent au pied des chênes. La relation qui unit les animaux pollinisateurs (des insectes et certains petits mammifères) et de nombreuses plantes à fleurs (zoogamie, du grec zôon, « animal «, et gamos, « mariage «, littéralement « union par les animaux «) est également un mutualisme : les premiers se nourrissent de pollen et de nectar et, ce faisant, assurent la dispersion du pollen, indispensable à la fécondation de ces fleurs (et donc à la reproduction des plantes). L'association est dans certains cas indispensable à l'un des partenaires : le vanillier par exemple ne peut se reproduire, dans la nature, que s'il est pollinisé par les abeilles du genre Mellipone (celles-ci ne vivant qu'au Mexique et en Amérique centrale, la reproduction du vanillier doit se faire manuellement dans les autres régions du monde où il est cultivé). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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