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Mythe de Circée

Publié le 30/01/2011

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Circé est la fille d’Hélios (le Soleil) et de l’Océanide Perseis, sœur d’Æétès et de Pasiphaé.[1] Homère (L'Odyssée), Hésiode (Théogonie) et Cicéron (De la nature des dieux) la considèrent, de par sa naissance, comme une déesse à part entière, ce qui ne semble pas avoir été le cas du reste de sa parentèle.

Elle apparaît principalement au chant X de l'Odyssée : elle habite dans l’île d’Ééa, dans un palais situé au milieu d’une clairière, entouré de loups et de lions, autrefois des hommes qu'a ensorcelé Circé. C’est là qu’elle a autrefois, si on en croit les récits argonautiques, recueilli et purifié Jason et Médée (sa nièce, fille d’Æétès) après le meurtre d’Absyrtos.[2]

Quand Ulysse et ses compagnons abordent l’île, vingt-deux d’entre eux, menés par Euryloque, se laissent attirer jusqu’au palais par une voix harmonieuse[3]. La magicienne les accueille et leur offre un cycéon, breuvage composé de gruau d’orge, de miel et de lait caillé.[4] Dès qu’ils ont bu, elle les transforme d’un coup de baguette en pourceaux. Euryloque, resté dehors, court avertir Ulysse, qui part à la recherche de Circé. Le dieu Hermès lui apparaît alors sous la forme d’un beau jeune homme tenant un roseau d’or. Le dieu Hermès à la baguette d’or lui remet l’herbe « moly » (μῶλυ / mỗlu) et lui donne des instructions pour triompher de Circé.[5] Quand il arrive chez la magicienne, celle-ci lui offre le cycéon, mais elle échoue à le transformer d’un coup de baguette. Ulysse tire son épée ; apeurée, Circé lui offre de partager son lit. Là encore, Ulysse, suivant les recommandations d’Hermès, demande à la magicienne de jurer par « le grand serment des bienheureux » qu’elle ne cherchera plus à lui faire de mal.[6] Ceci fait, Ulysse et Circé s’unissent, puis elle rend aux compagnons leur apparence humaine.[7] Elle aide enfin le héros et son équipage à préparer leur départ.[8]

De ses amours avec Ulysse, elle aurait conçu plusieurs enfants (leur nombre et leur nom divergent beaucoup selon les traditions) : Télégonos, Latinos, Agrios, Cassiphoné, Nausinoos, Nausithoos, et cetera. On prête en outre à Circé bon nombre d’enfants nés de liaisons avec plusieurs Olympiens. Ainsi, dans les Dionysiaques, Nonnos de Panopolis lui attribue-t-il la maternité de Phaunos, l’équivalent du Faunus latin, issu de ses amours avec Poséidon.

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