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Nicolas II Aleksandrovitch

Publié le 23/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Nicolas II Aleksandrovitch (1868-1918), empereur de Russie (1894-1917), renversé par la Révolution russe de 1917 et exécuté par le nouveau pouvoir bolchevique.

2   UNE POLITIQUE AVEUGLÉE PAR L’ATTACHEMENT À L’AUTOCRATIE

Né à Tsarskoïe Selo (aujourd’hui Pouchkine) et fils d’Alexandre III Aleksandrovitch, Nicolas II est couronné en octobre 1894, l’année même de son mariage avec la princesse allemande Alice de Hesse-Darmstadt — qui prend le nom d’Alexandra Fedorovna après sa conversion à la religion orthodoxe.

Pénétré des principes autocratiques, le jeune tsar s’oppose d’emblée et résolument à la libéralisation du régime et aux espoirs qu’ont pu susciter les timides ouvertures politiques d’Alexandre III. Dès 1895 en effet, il refuse catégoriquement la participation des zemstvos au gouvernement du pays (son père avait un temps envisagé de les associer au débat législatif).

Nicolas II se veut le gardien de l’autocratie et, ce faisant, il mesure mal l’état de délabrement social de la Russie… une Russie agitée par le mécontentement croissant d’une paysannerie miséreuse, par les premières grèves de masse (1896) et une agitation estudiantine endémique… une Russie traversée par un courant révolutionnaire qui s’organise — notamment avec la fondation en 1898 du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR), matrice du parti bolchevique qui prendra le pouvoir en 1917.

Les choix politiques et militaires du tsar n’arrangent guère la situation. L’intérêt qu’il manifeste pour l’expansion russe en Extrême-Orient l’entraîne dans la désastreuse guerre russo-japonaise (1904-1905). Puis, la Révolution de 1905 souligne avec force l’impasse dans laquelle il s’engage. Dans un premier temps, il accorde le Manifeste d’octobre aux insurgés ; mais ses velléités libérales sont factices, stratégiques. En 1906, la dissolution de la douma (assemblée) illustre son veto à toute transition vers un régime constitutionnel représentatif. La répression, orchestrée par Petr Stolypine (ministre de l’Intérieur), menée par l’Okhrana et les Centuries noires (milice ultra nationaliste, contre-révolutionnaire et antisémite), remet le pays sous le carcan autocrate.

3   LA GUERRE, TEMPS DE L’OPPROBRE

Partisan de la coopération internationale, Nicolas II est l’initiateur de la première conférence internationale de La Haye — créant la Cour permanente d’arbitrage et établissant des règles à caractère humanitaire pour la conduite de la guerre. Néanmoins, en politique intérieure, Nicolas II entend maintenir le statu quo. Les réformes agraires et économiques des années 1900-1910 ne permettent pas de sortir le pays de l’ornière et de ses archaïsmes structurels, même s’il reste la cinquième puissance mondiale.

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate en juillet 1914, la Russie de Nicolas II s’enfonce plus profondément encore dans une crise ponctuée de grèves, de répressions antirévolutionnaires et d’assassinats politiques (notamment celui de Stolypine en septembre 1911). Malgré son amitié personnelle pour son cousin Guillaume II de Prusse, le tsar reste dans le camp anglo-français, en vertu des accords définis par la Triple-Entente. Très rapidement, l’armée russe subit de lourds revers et, en août 1915, lorsque Nicolas II prend personnellement le commandement des armées, le pays est dans une situation critique, tant sur le plan militaire que social et économique, mais aussi nationale (des révoltes éclatent en 1916). De plus, son absence à la cour donne aux aristocrates l’impression d’une vacance du pouvoir.

Les décisions d’humeur du tsar abîment son image — il fait notamment enfermer à vie son ministre de la Guerre, Soukhomlinov, accusé d’avoir mal préparé le pays à la guerre. Il est également tenu pour principal responsable des souffrances endurées par la population. Enfin, l’influence critiquée de Raspoutine sur la tsarine et leur décision commune de germaniser le gouvernement (1916) finissent d’entamer sa crédibilité. Lui-même reconnaît alors, en privé, être dépassé par les événements. Et, en effet, ceux-ci commandent à la fin de son règne.

4   LA RÉVOLUTION A RAISON DU DERNIER TSAR

La déliquescence du pouvoir tsariste est encore accentuée par la Révolution de 1917. Au lendemain de la révolte de Petrograd, le 2 mars, le Comité de la douma exige l’abdication de Nicolas II en faveur de son frère Alexis. Il s’exécute cependant que son puîné refuse le trop lourd héritage. Sous la pression du soviet de Petrograd, Nicolas II est arrêté le 7 mars et retenu prisonnier par les bolcheviks jusqu’à son exécution, avec sa famille, à Iekaterinbourg dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918. Ainsi s’est éteinte la lignée des Romanov.

En 1998, la dépouille présumée du dernier tsar de Russie, Nicolas II, et celles d’une partie des Romanov ont été retrouvées et inhumées dans la cathédrale de la forteresse Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg. Le 14 août 2000, le concile de l’Église orthodoxe a canonisé Nicolas II, sa femme et ses cinq enfants en raison de l’humilité avec laquelle ils ont enduré leur détention et de leur mort comme martyrs.

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- DÉFINITION ET SENS : tableau imaginaire et imagé de la vie d'une communauté originale.

- Exposé vivant et sans pédantisme 1 1 1 d'un idéal de vie en accord avec les aspirations morales de la Renaissance.

Le principe fondamental : la liberté. »

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