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N'importe ou hors du monde (lecture analytique)

Publié le 27/02/2008

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lecture

« N’importe où hors du monde »

extrait de Petits poèmes en prose de Baudelaire

 

 

 

Introduction :

 

                Baudelaire (1821-1867) est un poète français héritier du romantisme et fidèle à la prosodie traditionnelle. Il exprime à la fois le tragique de la destinée humaine et apporte une vision de l’univers, où il découvre de secrètes « correspondances ». Après les Fleurs du Mal (1857), qui lui valurent une condamnation pour immoralité, Baudelaire publie  Petits poèmes en prose (1869), une œuvre critique, à l’origine de la réflexion sur la modernité.

                Petits poèmes en prose, également nommé Spleen de Paris, a été rédigé en 1869, c’est donc une œuvre posthume. Pour ce recueil, Baudelaire a été inspiré par Aloysius Bertrand. Tout au long des ces poème, l’auteur décrit le Spleen (ce qui explique le choix du titre Spleen de Paris). Les poèmes sont écrits en prose (ce qui explique le titre Petit poème en prose), mais conservent le rythme et la musicalité du genre poétique.

 

 

Lecture analytique :

 

j     Le poème en prose, en respectant les éléments du genre poétique, permet les mêmes effets : l’omniprésence des images.

 

-          l. 1-2 « Cette vie est un hôpital »

• métaphore : la vie est comparée à un hôpital ou le malade est insatisfait à état d’insatisfaction propre au Spleen.

 

-          Tout au long du poème

• personnification de l’âme : elle est considérée comme un être vivant à c’est elle que le poète cherche à satisfaire et à guérir.

 

 

‚     Le poème en prose en reprenant les éléments propres au genre poétique permet les mêmes effets : un travail sur la musicalité et les sonorités.

 

-          l. 2-3

• Allitération en [s] à souligne la musicalité de la phrase qui suggère la souffrance, la lassitude

 

-          l. 32 à 36

• Allitération en [l] à musicalité de la phrase qui suggère le désir de voyage, d’éloignement.

 

-          l. 1-2

• Le son [i] fonctionne comme une rime à musicalité

 

-          l. 16, 24, 28, 32, 33, 45

• 7 syllabes : musicalité qui revient un peu comme un refrain à monotonie et insistance sur le mot âme, sur le dialogue du poète avec son âme (évolution).

 

ƒ     Mais le poème en prose se différencie par son absence de vers, de rimes : le poème prend donc l’apparence d’un texte narratif et en présente les avantages. Il se veut « souple […] pour s’adapter aux mouvements lyrique de l’âme, aux ondulations de la rêverie ».

 

-          l. 34-44

• Mouvement de la phrase qui semble suivre le flot lyrique des pensées, épanchement que seule la prose peut permettre à envie de fuir à l’autre bout du monde.

 

-          l. 8-47

• Le poème en prose permet un dialogue développé comme le serait un dialogue dans un récit.

• Analyse des étapes du dialogue : échange entre l’âme et le poète qui  se traduit par l’absence de réponse à insatisfaction, ennui de l’âme.

 

-          l. 45-47

• L’âme répond ce qui clôture le dialogue (+ antithèse « explosion, sagement » à contradiction de l’âme). La fin du poème montre bien qu’il s’agit d’un poème en prose et non d’un récit en reprenant le titre annoncé.

 

 

 

Bilan de la lecture analytique :

 

I-                    La poésie en prose, en respectant les éléments du genre poétique en conserve les mêmes effets et souligne donc l’expression du Spleen. (1 et 2).

II-                  La poésie en prose présente les avantages d’un texte narratif qui permet l’expression du Spleen. (3).

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