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O vous frères humains - fiche de lecture

Publié le 10/06/2012

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Fiche de lecture – O vous frères humains

 

 

1) La couverture

La couverture représente un juif, ici Albert Cohen. Il se trouve dans une rue de Marseille, au milieu de personnes différentes de lui, des chrétiens. Il est de face, ce qui montre qu'il est le personnage principal de l'histoire. Les autres, de dos, sont différents de lui, Albert Cohen aimerait tant leur ressembler, les interpeller pour se sentir moins seul.

 

2) L'auteur

Albert Cohen est né à Corfou, en Grèce, le 16 août 1895.Il appartient à la communauté juive séfarade de l'île, que son grand père préside.

Ses parents descendent d'une lignée de fabricants de savon. Ils émigrent à Marseille suite à un pogrom : Albert Cohen a alors 5 ans. Là, ils montent un commerce d'huile d'olive et d'œufs, une période qui va marquer le jeune homme, puisqu'il l'évoquera dans Le Livre de ma mère.

Cohen fréquente d'abord un établissement privé catholique. Mais un jour d'août 1905, il est traité de « sale Juif » dans la rue. Cette insulte va le marquer profondément : le jeune garçon qu'il est se réfugie alors à la gare Saint-Charles, dans les toilettes. Il laisse un graffiti : « Vive les Français ! »
En 1904, il commence à étudier au lycée Thiers. Cinq ans plus tard, il devient ami avec Marcel Pagnol et, en 1913, décroche son baccalauréat.

En 1914, Cohen quitte Marseille pour Genève, où il s'inscrit en droit et s'engage pour soutenir le sionisme. Il ajoute un « h » à son nom pour le rendre plus juif. En 1917, il obtient sa licence puis étudie la littérature pendant deux ans.

En 1919, Albert Cohen obtient la nationalité suisse et épouse Elisabeth Brocher. Leur première fille naît deux ans plus tard, mais sa femme décède prématurément en 1924.

En 1925, Cohen dirige la Revue juive à Paris, dont l'équipe comporte Einstein et Freud.

En 1930 paraît Solal.

De 1926 à 1931, il est attaché au Bureau International du Travail, à Genève. Cela va l'aider à imaginer Belle du Seigneur.

En 1931, Albert Cohen se remarie avec Marianne Goss.

En mai 1940, les troupes allemandes arrivent : Albert Cohen fuit à Bordeaux, puis dans la capitale anglaise. 
Un an plus tard, l'écrivain cherche à regrouper les personnalités réfugiées à Londres pour créer un comité interallié des amis du sionisme, en vue de la cause d'un pays juif après la guerre. Mais l'entrée en guerre des Etats-Unis modifie les rapports d'influence. Cohen s'agace rapidement de la méfiance des dirigeants de l'Agence juive, et démissionne en janvier 1944, déçu par la lutte sioniste en laquelle il croyait tant.

Sa mère décède le 10 janvier 1943, la même année au cours de laquelle Albert Cohen rencontre sa troisième épouse, Bella Berkowich.
En 1944, l'écrivain est fait conseiller au Comité intergouvernemental pour les réfugiés. Il travaille pour élaborer l'accord international du 15 octobre 1546 sur la protection et le statut des réfugiés.

En 1947, de retour à Genève, Albert Cohen est directeur d'une institution de l'ONU.

En 1954 paraît son récit autobiographique, Le livre de ma mère. 
Trois ans plus tard, Cohen refuse le poste d'ambassadeur d'Israël, car il souhaite se consacrer à l'écriture.

En 1968, Belle du Seigneur paraît et obtient le Grand prix du roman de l'Académie française.
La décennie suivante, celle des années 70, est particulièrement éprouvante pour l'auteur, qui souffre d'une dépression nerveuse et d'anorexie (une maladie qui le tuera presque en 1978). 
En 1972 paraît O vous, frères humains.

A 80 ans passés, Cohen décide de changer de vie et de se consacrer à la promotion de son œuvre. Ainsi, il publie Carnets 1978 et répond à de nombreuses interviews, dont une par Bernard Pivot. Entre « Apostrophes » et le Magazine littéraire, sa gloire est faite.

Son dernier texte paraît dans le Nouvel Observateur en mai 1981. Il y revient sur sa femme et sur sa propre angoisse de la mort. 
Le 4 octobre 1981, Albert Cohen se casse une côte. Or la blessure se complique et dégénère en une anémie doublée d'une broncho-pneumonie.
Le 17 octobre 1981, Albert Cohen meurt et est enterré près de Genève, au cimetière israélite de Veyrier.

 

  • Collection : Folio

  • Editeur : Gallimard, 1972

 

3) Résumé

Marseille, 16 août 1905. Albert Cohen fête ses dix ans, trois francs en poche, cadeau de sa mère. Albert Cohen, ce matin-là, est un enfant heureux, heureux de vivre dans cette belle France qu'il aime et admire, la patrie de La Fontaine, Racine, Victor Hugo et Louis Pasteur. Albert Cohen, ce matin-là, est un enfant heureux même si ses camarades de classe se moquent de l'accent oriental qu'il a gardé de sa Corfou natale. Mais en ce jour du 16 août 1905, son bonheur prend fin, brutalement. L'enfant arrêté devant l'échoppe d'un camelot s'entend apostropher: « Toi, tu es un sale Youpin, hein ? » dit le blond camelot aux fines moustaches qu'il était allé écouter avec foi et tendresse à la sortie du lycée, « Tu es un sale Youpin, hein? je vois ça à ta gueule... ». Abasourdi, incrédule devant les injures du camelot et les rires de la foule qui assiste à la scène, Albert Cohen s'enfuit, se met à errer dans les rues de Marseille où, à tous les coins de rues, des inscriptions à la craie lui sautent au visage: « Mort aux Juifs »... Albert Cohen fait face pour la première fois à l'anti-sémitisme, à la bêtise et à la cruauté humaine. La conscience de ses origines détermine sa vocation : parler et agir au nom du peuple juif.

 

4) Préface

« Un enfant juif rencontre la haine le jour de ses dix ans. J'ai été cet enfant. »

 

5) L'axe narratif

  1. Albert Cohen, à la sortie du lycée, le jour de ses dix ans, rencontre un camelot.

  2. Celui-ci refuse de lui vendre des bâtons de détacheur car il était juif.

  3. Il erre dans les rues de Marseille, ne comprenant pas le mal qu'il a fait.

  4. Il s'enferme dans les toilettes de la gare et pleure.

  5. Il y sort et aperçois « Mort aux juifs », écrit sur un mur à la craie.

  6. Albert Cohen marche dans différents lieux, où les gens le répugne et où lui est mendiant d'amour.

  7. Il marche en direction de sa maison, il est plus de minuit.

  8. Ses parents l'attendent depuis plusieurs heures et il leur raconte que des gens avaient rit de lui et l'avaient chassé car il avait un visage juif. Tous pleurent.

 

6) Les personnages

  • Albert Cohen : Juif, qui a l'âge de 10 ans et qui subit l'anti-sémitisme. Il est le seul personnage de ce roman autobiographique.

 

 

7) Le narrateur

Le texte est écrit à la première personne du singulier. Le narrateur est donc interne. De plus, le narrateur de l'histoire est Albert Cohen. Il raconte une histoire qu'il a vécue, lorsqu'il n'avait que 10 ans. C'est donc un texte autobiographique.

 

8) Le style

L'ensemble du vocabulaire est plutôt riche. Albert Cohen est un écrivain qui écrit lentement, qui prend son temps, qui développe ce qu'il ressent et fait de nombreux commentaires.

 

9) La société

Le récit se passe lorsque Albert Cohen a dix ans, en 1905.

  • La Troisième République est le régime politique de la France de 1870 à 1940.

  • La loi de laïcisation de la société française est votée le 9 décembre 1905.

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« angoisse de la mort.

Le 4 octobre 1981, Albert Cohen se casse une côte.

Or la blessure se complique et dégénèreen une anémie doublée d'une broncho-pneumonie.

Le 17 octobre 1981, Albert Cohen meurt et est enterré près deGenève, au cimetière israélite de Veyrier. Collection : Folio Editeur : Gallimard, 1972 3) Résumé Marseille, 16 août 1905.

Albert Cohen fête ses dix ans, trois francs en poche, cadeau de sa mère.

Albert Cohen, cematin-là, est un enfant heureux, heureux de vivre dans cette belle France qu'il aime et admire, la patrie de LaFontaine, Racine, Victor Hugo et Louis Pasteur.

Albert Cohen, ce matin-là, est un enfant heureux même si sescamarades de classe se moquent de l'accent oriental qu'il a gardé de sa Corfou natale.

Mais en ce jour du 16 août1905, son bonheur prend fin, brutalement.

L'enfant arrêté devant l'échoppe d'un camelot s'entend apostropher:« Toi, tu es un sale Youpin, hein ? » dit le blond camelot aux fines moustaches qu'il était allé écouter avec foi ettendresse à la sortie du lycée, « Tu es un sale Youpin, hein? je vois ça à ta gueule...

».

Abasourdi, incrédule devantles injures du camelot et les rires de la foule qui assiste à la scène, Albert Cohen s'enfuit, se met à errer dans lesrues de Marseille où, à tous les coins de rues, des inscriptions à la craie lui sautent au visage: « Mort aux Juifs »...Albert Cohen fait face pour la première fois à l'anti-sémitisme, à la bêtise et à la cruauté humaine.

La conscience deses origines détermine sa vocation : parler et agir au nom du peuple juif. 4) Préface « Un enfant juif rencontre la haine le jour de ses dix ans.

J'ai été cet enfant.

» 5) L'axe narratif Albert Cohen, à la sortie du lycée, le jour de ses dix ans, rencontre un camelot. 1. Celui-ci refuse de lui vendre des bâtons de détacheur car il était juif. 2. Il erre dans les rues de Marseille, ne comprenant pas le mal qu'il a fait. 3. Il s'enferme dans les toilettes de la gare et pleure. 4. Il y sort et aperçois « Mort aux juifs », écrit sur un mur à la craie. 5. Albert Cohen marche dans différents lieux, où les gens le répugne et où lui est mendiant d'amour. 6. Il marche en direction de sa maison, il est plus de minuit. 7. Ses parents l'attendent depuis plusieurs heures et il leur raconte que des gens avaient rit de lui et l'avaientchassé car il avait un visage juif.

Tous pleurent. 8. 6) Les personnages Albert Cohen : Juif, qui a l'âge de 10 ans et qui subit l'anti-sémitisme.

Il est le seul personnage de ce roman autobiographique.. »

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