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Océanie.

Publié le 15/04/2013

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Océanie. 1 PRÉSENTATION Océanie, continent du monde, regroupant 14 pays répartis sur quatre régions géographiques. Constitué par l'Australie et la Nouvelle-Zélande, la Mélanésie, la Micronésie et la Polynésie, le continent océanien est situé dans l'océan Pacifique Sud. Outre l'Australie et la Nouvelle-Zélande, l'Océanie représente un ensemble composite de plusieurs milliers d'îles, pour la plupart de petite taille, dispersées au sud de l'équateur, à l'exception d'une partie de la Micronésie et des îles Hawaii (Etats-Unis). Des distances considérables (parfois plusieurs milliers de kilomètres) séparent certains de ces archipels et de ces îles. Le continent océanien couvre une superficie de 8,5 millions de km2 et comptait (en 2004) une population d'environ 31 millions d'habitants. 2 GÉOLOGIE Les îles d'Océanie sont caractérisées du point de vue morphologique par une orogenèse et un volcanisme qui ont conditionné l'émergence des terres. Le secteur occidental est le plus régulier et l'immense dorsale océanique de Darwin, qui supporte les atolls de Micronésie et de Polynésie, est parsemée de volcans, comme Hawaii (partie émergée d'un ensemble volcanique plus haut que l'Everest), et les îles Tonga. Régulièrement, des volcans sous-marins viennent affleurer à la surface des dorsales volcaniques qui côtoient des fosses sous-marines parmi les plus profondes du monde : fosse des Kermadec-Tonga (10 882 m) et la fosse des Mariannes (11 034 m). La présence de formations coralliennes -- les atolls -- reposant sur un soubassement volcanique immergé constitue une autre particularité de ces îles. La plupart des îles de la Polynésie française ont eu une formation identique. Voir aussi Australie. 3 CLIMAT L'incidence des étendues marines influe sur le climat des îles d'Océanie, océanique et relativement constant pour la zone comprise entre les tropiques. Dans la zone équatoriale, il pleut toute l'année et le régime des précipitations atteint des valeurs significatives : de 3 000 à 5 000 mm par an aux îles Carolines ou dans l'archipel Bismarck. Dans les régions plus ouvertes aux mouvements des courants et des alizés, la pluviosité enregistre des écarts importants, selon que la région se trouve « sous le vent « ou « au vent «. La température moyenne de l'aire tropicale avoisine 27 °C, avec de très faibles variations (moins de 1 °C). Les courants marins, dont les flux sont liés à la rotation des vents, ont un rôle important dans l'écosystème océanien. Deux grands circuits de courants coexistent, séparés par l'équateur : au nord, le courant de Californie et le courant nord-équatorial du Pacifique, ce dernier influencé par les alizés et s'écoulant d'est en ouest ; au sud, le courant sud-équatorial. Ils sont séparés par un contre-courant qui s'écoule le long de l'équateur des Philippines à Panamá. En raison de sa superficie, l'Australie connaît une grande variété de climats. 4 VÉGÉTATION ET FAUNE L'Océanie, du point de vue de la flore et de la faune, constitue un ensemble distinct des continents qui l'entourent. La ligne Wallace qui court entre les Philippines et les archipels orientaux de la Sonde marque la séparation entre les espèces végétales et animales d'Asie et d'Océanie. De nombreuses espèces végétales et animales communes à l'aire océanienne sont originaires d'Asie méridionale. C'est le cas de la canne à sucre, de l'igname ou du taro, aliment de base des populations insulaires. Parmi les autres plantes caractéristiques figurent l'arbre à pain, le pandanus et le bananier. La faune a connu un développement tout aussi particulier, puisque les îles du Pacifique ne possèdent pas de grands mammifères : on y trouve, comme en Australie, de nombreux marsupiaux. Les grands prédateurs sont quasi absents, ainsi que les animaux domesticables, à l'exception du porc. La faune marine est très variée, les atolls et les récifs coralliens ayant permis le développement d'un milieu ichtyologique d'une infinie richesse dont le meilleur témoin est la Grande Barrière de corail, qui s'étend sans interruption sur plus de 2 000 km au large de l'Australie. 5 UNE ZONE À RISQUES L'image d'Épinal du lagon couleur bleu turquoise bordé de cocotiers fait souvent oublier que les petits pays insulaires du Pacifique figurent en bonne place au palmarès des hécatombes et des désastres économiques d'origine naturelle. Le dispositif structural d'ensemble y implique à l'ouest, par les subductions alternées des plaques pacifique et australo-indienne, une instabilité à l'origine d'une sismicité et d'un volcanisme actifs. En vingt ans, le Vanuatu a notamment enregistré plus de 4 000 séismes de magnitude égale ou supérieure à 4 sur l'échelle de Richter. Autre exemple dramatique, en 1951, l'éruption du mont Lamington en Papouasie-Nouvelle-Guinée a provoqué la mort de 4 000 personnes. Les tsunamis, improprement appelés raz-de-marée, peuvent aussi bien être, sur les côtes des îles, la conséquence locale de ces phénomènes que le résultat, propagé à la vitesse d'un jet sur des milliers de kilomètres, des séismes survenus sur les marges instables du nord et surtout de l'est du « Grand Océan «. En un siècle, ils ont causé la mort de plus de 400 personnes et coûté plus de 110 millions de dollars uniquement dans l'archipel hawaiien. C'est également à l'ouest du Pacifique que se développent saisonnièrement, à quelques degrés de l'équateur, les dépressions mobiles qui peuvent se transformer en cyclones tropicaux dévastateurs. Ceux-ci naissent en général au coeur de l'été, conséquence des contrastes de températures nécessaires pour fournir l'énergie à ces formidables machines thermiques. En mai 1986, le cyclone Namu a fait près de 100 victimes et plus de 20 millions de dollars de dommages aux îles Salomon. À ces catastrophes naturelles s'ajoute l'action de l'homme ; ainsi la dégradation de nombreuses îles par la déforestation, l'érosion et la multiplication des formes de pollution sont-elles rendues plus préoccupantes par une expansion démographique rapide et générale. Par ailleurs, les espaces déserts du Pacifique ont été ou constituent encore le théâtre d'essais atomiques -- les Américains sur l'atoll de Bikini, les Français à Mururoa jusqu'au début de l'année 1996 et Fangataufa et les Britanniques dans le désert australien, etc. 6 PEUPLEMENT L'histoire du peuplement de l'Océanie commence il y a moins de 60 000 ans avec l'arrivée des premiers hommes dans Sahul, la masse continentale qui unissait les îles de Nouvelle-Guinée à l'Australie et à la Tasmanie. Ces premiers habitants, originaires d'Asie du Sud-Est, ancêtres des Aborigènes d'Australie et des Papous de l'intérieur, ont franchi de nombreux bras de mer pour atteindre Sahul. La fin de la glaciation et la remonté du niveau des océans voici environ 9 500 ans ont mis fin à cette première vague de colonisation océanienne. L'arrivée des Austronésiens, il y a 7 000 ans environ, en provenance également d'Asie du Sud-Est, a provoqué le long des côtes de Nouvelle-Guinée et dans l'archipel Bismarck de nouveaux bouleversements socio-économiques et culturels. Au cours des deux ou trois millénaires de contacts entre les anciens et les nouveaux arrivants s'est développée une culture propre -- la culture Lapita -- dont l'impact s'est révélé majeur dans la colonisation du pacifique insulaire. Celle-ci a commencé à déferler, il y a 4 000 ans, vers l'est le long des Salomon, Vanuatu, Nouvelle-Calédonie, Fidji et Samoa pour parvenir aux Marquises il y a environ 2 000 ans. Puis, à partir des Marquises, la colonisation s'est poursuivie sur toute la Polynésie orientale : Hawaii, l'archipel de la Société, l'île de Pâques et la Nouvelle-Zélande, dernière terre conquise, entre le VIIIe Ve et le siècle de notre ère. Bien que d'origine également austronésienne, il semble que le peuplement de la Micronésie ait suivi une route indépendante de celle de la Mélanésie-Polynésie. Les migrations les plus anciennes avaient pour origine les Philippines et se sont dirigées vers le sud des îles Mariannes, il y a environ 3 000 ans, puis Palaos, le centre des Carolines et des Marshall. Les langues parlées en Océanie -- plus d'un millier en Mélanésie, près de 600 en Micronésie et en Polynésie -- appartiennent toutes au groupe des langues austronésiennes. Voir aussi art aborigène ; art d'Océanie. 7 HISTOIRE 7.1 Des premiers contacts à la colonisation L'Océanie a permis à des sociétés très particulières -- sociétés traditionnelles aux relations sociales d'une complexité extraordinaire, ainsi que l'ont démontré des ethnologues comme Bronislaw Malinowski, Margaret Mead ou Maurice Leenhardt -- de perdurer. Ces sociétés sont entrées en contact tardivement avec les Européens. Au XVIe siècle, les navigateurs espagnols et portugais (Magellan en 1520-1521) traversent l'Océanie, avant le Néerlandais Tasman (1642-1643), le Français Bougainville et surtout le Britannique Cook (1768 à 1779), qui effectue trois voyages. Le récit de ces explorateurs fait naître en Europe le mythe des « îles heureuses « où vivent, libres et gentils, de « bons sauvages «. La Polynésie surtout, aux femmes charmantes et aux paysages enchanteurs, fascine les premiers regards européens, qui surnomment notamment Tahiti la « Nouvelle Cythère «. Si les XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles sont des siècles de découverte, le XIXe est celui de l'expansion européenne. Les rivages océaniens attirent d'autres types d'aventuriers : dans un premier temps les missionnaires, qui bâtissent, non sans peine et dangers, de véritables royaumes, protestants ou catholiques, afin de convertir l'Océanie au christianisme ; parallèlement aux missionnaires, des marins déserteurs ou parfois naufragés, forçats en cavale, débarquent sur ces mêmes côtes. Ces Beachcombers, surnommés « batteurs de grève «, vérifient, parfois à leurs dépens, l'autre face du mythe océanien : l'isolement, les fièvres, etc. Puis, des hommes d'affaires au regard plus froid leur succèdent : marchands-navigateurs attirés par le bois de santal vendu par la suite en Chine, marchands-recruteurs cherchant à s'emparer dans les îles de la maind'oeuvre qui fait alors défaut sur les plantations du Queensland. La prise de possession de ces territoires par les grandes puissances colonisatrices -- États-Unis, Royaume-Uni, France et plus tard Allemagne -- ne commence réellement que vers 1840. Le Commonwealth d'Australie est créé en 1901 et la Nouvelle-Zélande devient un dominion de l'Empire britannique en 1907. Lors de la Seconde Guerre mondiale, une partie des archipels océaniens -- Nouvelle-Guinée, Salomon, Carolines, Marshall, Gilbert, etc. -- est occupée par les Japonais. La reconquête américaine est longue et difficile, néanmoins la guerre du Pacifique fait entrer brutalement la région dans une nouvelle ère de son histoire. 7.2 Une décolonisation inachevée Le vent de la décolonisation ne souffle que tardivement dans les îles d'Océanie. Les Samoa occidentales sont le premier archipel à devenir pleinement indépendant dès 1962 et à former un État ; les autres archipels suivent en ordre dispersé : Nauru en 1968, les Tonga et les Fidji en 1970, la Papouasie-Nouvelle-Guinée en 1975, le Vanuatu en 1980 et les États fédérés de Micronésie en 1992. Aujourd'hui, bien que l'évolution de facto puisse être considérée comme un phénomène naturel, la formation de nouveaux États indépendants semble marquer le pas. La France garde ainsi avec ses Territoires d'Outre-Mer le réseau sans doute le plus centralisé du Pacifique (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna). Les États-Unis maintiennent également une présence avec Hawaii, qui est devenu en 1959 un État de l'Union, ou encore Guam et la partie orientale de l'archipel des Samoa, considérés comme des « territoires non incorporés «. La partie occidentale de la Nouvelle-Guinée, ancienne possession coloniale hollandaise, est devenue la province indonésienne d'Irian Jaya. La Nouvelle-Zélande, qui conserve Tokelau sous sa juridiction, entretient en outre des relations de libre association avec les îles Cook et Niue. Le Chili considère l'île de Pâques comme une « province extérieure «, et la Grande-Bretagne conserve l'île de Pitcairn avec sa cinquantaine d'habitants. À l'exception peut-être de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et de Fidji, la plupart des actuels micro-États indépendants n'ont ni les moyens ni la population suffisante pour s'assumer en tant que nations autonomes. Ils restent tributaires d'une aide internationale, pas toujours désintéressée. La commission du Pacifique Sud s'efforce de promouvoir la stabilité dans cette région ; elle a la possibilité de financer des programmes de développement, qui étaient appliqués en 1993 dans vingt-deux pays et territoires.

« Bismarck de nouveaux bouleversements socio-économiques et culturels.

Au cours des deux ou trois millénaires de contacts entre les anciens et les nouveaux arrivants s’estdéveloppée une culture propre — la culture Lapita — dont l’impact s’est révélé majeur dans la colonisation du pacifique insulaire.

Celle-ci a commencé à déferler, il y a4 000 ans, vers l'est le long des Salomon, Vanuatu, Nouvelle-Calédonie, Fidji et Samoa pour parvenir aux Marquises il y a environ 2 000 ans.

Puis, à partir des Marquises, lacolonisation s’est poursuivie sur toute la Polynésie orientale : Hawaii, l'archipel de la Société, l'île de Pâques et la Nouvelle-Zélande, dernière terre conquise, entre le Ve et le VIIIe siècle de notre ère. Bien que d'origine également austronésienne, il semble que le peuplement de la Micronésie ait suivi une route indépendante de celle de la Mélanésie-Polynésie.

Lesmigrations les plus anciennes avaient pour origine les Philippines et se sont dirigées vers le sud des îles Mariannes, il y a environ 3 000 ans, puis Palaos, le centre desCarolines et des Marshall. Les langues parlées en Océanie — plus d’un millier en Mélanésie, près de 600 en Micronésie et en Polynésie — appartiennent toutes au groupe des langues austronésiennes. Voir aussi art aborigène ; art d’Océanie. 7 HISTOIRE 7.1 Des premiers contacts à la colonisation L’Océanie a permis à des sociétés très particulières — sociétés traditionnelles aux relations sociales d’une complexité extraordinaire, ainsi que l’ont démontré desethnologues comme Bronislaw Malinowski, Margaret Mead ou Maurice Leenhardt — de perdurer. Ces sociétés sont entrées en contact tardivement avec les Européens.

Au XVIe siècle, les navigateurs espagnols et portugais (Magellan en 1520-1521) traversent l’Océanie, avant le Néerlandais Tasman (1642-1643), le Français Bougainville et surtout le Britannique Cook (1768 à 1779), qui effectue trois voyages.

Le récit de ces explorateurs faitnaître en Europe le mythe des « îles heureuses » où vivent, libres et gentils, de « bons sauvages ».

La Polynésie surtout, aux femmes charmantes et aux paysagesenchanteurs, fascine les premiers regards européens, qui surnomment notamment Tahiti la « Nouvelle Cythère ». Si les XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles sont des siècles de découverte, le XIXe est celui de l'expansion européenne.

Les rivages océaniens attirent d'autres types d'aventuriers : dans un premier temps les missionnaires, qui bâtissent, non sans peine et dangers, de véritables royaumes, protestants ou catholiques, afin de convertir l'Océanie auchristianisme ; parallèlement aux missionnaires, des marins déserteurs ou parfois naufragés, forçats en cavale, débarquent sur ces mêmes côtes.

Ces Beachcombers, surnommés « batteurs de grève », vérifient, parfois à leurs dépens, l'autre face du mythe océanien : l'isolement, les fièvres, etc.

Puis, des hommes d'affaires au regard plusfroid leur succèdent : marchands-navigateurs attirés par le bois de santal vendu par la suite en Chine, marchands-recruteurs cherchant à s'emparer dans les îles de la main-d'œuvre qui fait alors défaut sur les plantations du Queensland. La prise de possession de ces territoires par les grandes puissances colonisatrices — États-Unis, Royaume-Uni, France et plus tard Allemagne — ne commence réellementque vers 1840.

Le Commonwealth d’Australie est créé en 1901 et la Nouvelle-Zélande devient un dominion de l’Empire britannique en 1907. Lors de la Seconde Guerre mondiale, une partie des archipels océaniens — Nouvelle-Guinée, Salomon, Carolines, Marshall, Gilbert, etc.

— est occupée par les Japonais.

Lareconquête américaine est longue et difficile, néanmoins la guerre du Pacifique fait entrer brutalement la région dans une nouvelle ère de son histoire. 7.2 Une décolonisation inachevée Le vent de la décolonisation ne souffle que tardivement dans les îles d'Océanie.

Les Samoa occidentales sont le premier archipel à devenir pleinement indépendant dès 1962et à former un État ; les autres archipels suivent en ordre dispersé : Nauru en 1968, les Tonga et les Fidji en 1970, la Papouasie-Nouvelle-Guinée en 1975, le Vanuatu en1980 et les États fédérés de Micronésie en 1992.

Aujourd'hui, bien que l'évolution de facto puisse être considérée comme un phénomène naturel, la formation de nouveaux États indépendants semble marquer le pas.

La France garde ainsi avec ses Territoires d'Outre-Mer le réseau sans doute le plus centralisé du Pacifique (Polynésie française,Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna).

Les États-Unis maintiennent également une présence avec Hawaii, qui est devenu en 1959 un État de l’Union, ou encore Guam et lapartie orientale de l'archipel des Samoa, considérés comme des « territoires non incorporés ».

La partie occidentale de la Nouvelle-Guinée, ancienne possession colonialehollandaise, est devenue la province indonésienne d'Irian Jaya.

La Nouvelle-Zélande, qui conserve Tokelau sous sa juridiction, entretient en outre des relations de libreassociation avec les îles Cook et Niue.

Le Chili considère l'île de Pâques comme une « province extérieure », et la Grande-Bretagne conserve l'île de Pitcairn avec sacinquantaine d'habitants. À l'exception peut-être de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et de Fidji, la plupart des actuels micro-États indépendants n'ont ni les moyens ni la population suffisante pours'assumer en tant que nations autonomes.

Ils restent tributaires d'une aide internationale, pas toujours désintéressée.

La commission du Pacifique Sud s’efforce depromouvoir la stabilité dans cette région ; elle a la possibilité de financer des programmes de développement, qui étaient appliqués en 1993 dans vingt-deux pays etterritoires.. »

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