Océanie.
Publié le 15/04/2013
Extrait du document
«
Bismarck de nouveaux bouleversements socio-économiques et culturels.
Au cours des deux ou trois millénaires de contacts entre les anciens et les nouveaux arrivants s’estdéveloppée une culture propre — la culture Lapita — dont l’impact s’est révélé majeur dans la colonisation du pacifique insulaire.
Celle-ci a commencé à déferler, il y a4 000 ans, vers l'est le long des Salomon, Vanuatu, Nouvelle-Calédonie, Fidji et Samoa pour parvenir aux Marquises il y a environ 2 000 ans.
Puis, à partir des Marquises, lacolonisation s’est poursuivie sur toute la Polynésie orientale : Hawaii, l'archipel de la Société, l'île de Pâques et la Nouvelle-Zélande, dernière terre conquise, entre le Ve et le VIIIe siècle de notre ère.
Bien que d'origine également austronésienne, il semble que le peuplement de la Micronésie ait suivi une route indépendante de celle de la Mélanésie-Polynésie.
Lesmigrations les plus anciennes avaient pour origine les Philippines et se sont dirigées vers le sud des îles Mariannes, il y a environ 3 000 ans, puis Palaos, le centre desCarolines et des Marshall.
Les langues parlées en Océanie — plus d’un millier en Mélanésie, près de 600 en Micronésie et en Polynésie — appartiennent toutes au groupe des langues austronésiennes.
Voir aussi art aborigène ; art d’Océanie.
7 HISTOIRE
7.1 Des premiers contacts à la colonisation
L’Océanie a permis à des sociétés très particulières — sociétés traditionnelles aux relations sociales d’une complexité extraordinaire, ainsi que l’ont démontré desethnologues comme Bronislaw Malinowski, Margaret Mead ou Maurice Leenhardt — de perdurer.
Ces sociétés sont entrées en contact tardivement avec les Européens.
Au XVIe siècle, les navigateurs espagnols et portugais (Magellan en 1520-1521) traversent l’Océanie, avant le Néerlandais Tasman (1642-1643), le Français Bougainville et surtout le Britannique Cook (1768 à 1779), qui effectue trois voyages.
Le récit de ces explorateurs faitnaître en Europe le mythe des « îles heureuses » où vivent, libres et gentils, de « bons sauvages ».
La Polynésie surtout, aux femmes charmantes et aux paysagesenchanteurs, fascine les premiers regards européens, qui surnomment notamment Tahiti la « Nouvelle Cythère ».
Si les XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles sont des siècles de découverte, le XIXe est celui de l'expansion européenne.
Les rivages océaniens attirent d'autres types d'aventuriers : dans un premier temps les missionnaires, qui bâtissent, non sans peine et dangers, de véritables royaumes, protestants ou catholiques, afin de convertir l'Océanie auchristianisme ; parallèlement aux missionnaires, des marins déserteurs ou parfois naufragés, forçats en cavale, débarquent sur ces mêmes côtes.
Ces Beachcombers, surnommés « batteurs de grève », vérifient, parfois à leurs dépens, l'autre face du mythe océanien : l'isolement, les fièvres, etc.
Puis, des hommes d'affaires au regard plusfroid leur succèdent : marchands-navigateurs attirés par le bois de santal vendu par la suite en Chine, marchands-recruteurs cherchant à s'emparer dans les îles de la main-d'œuvre qui fait alors défaut sur les plantations du Queensland.
La prise de possession de ces territoires par les grandes puissances colonisatrices — États-Unis, Royaume-Uni, France et plus tard Allemagne — ne commence réellementque vers 1840.
Le Commonwealth d’Australie est créé en 1901 et la Nouvelle-Zélande devient un dominion de l’Empire britannique en 1907.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, une partie des archipels océaniens — Nouvelle-Guinée, Salomon, Carolines, Marshall, Gilbert, etc.
— est occupée par les Japonais.
Lareconquête américaine est longue et difficile, néanmoins la guerre du Pacifique fait entrer brutalement la région dans une nouvelle ère de son histoire.
7.2 Une décolonisation inachevée
Le vent de la décolonisation ne souffle que tardivement dans les îles d'Océanie.
Les Samoa occidentales sont le premier archipel à devenir pleinement indépendant dès 1962et à former un État ; les autres archipels suivent en ordre dispersé : Nauru en 1968, les Tonga et les Fidji en 1970, la Papouasie-Nouvelle-Guinée en 1975, le Vanuatu en1980 et les États fédérés de Micronésie en 1992.
Aujourd'hui, bien que l'évolution de facto puisse être considérée comme un phénomène naturel, la formation de nouveaux États indépendants semble marquer le pas.
La France garde ainsi avec ses Territoires d'Outre-Mer le réseau sans doute le plus centralisé du Pacifique (Polynésie française,Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna).
Les États-Unis maintiennent également une présence avec Hawaii, qui est devenu en 1959 un État de l’Union, ou encore Guam et lapartie orientale de l'archipel des Samoa, considérés comme des « territoires non incorporés ».
La partie occidentale de la Nouvelle-Guinée, ancienne possession colonialehollandaise, est devenue la province indonésienne d'Irian Jaya.
La Nouvelle-Zélande, qui conserve Tokelau sous sa juridiction, entretient en outre des relations de libreassociation avec les îles Cook et Niue.
Le Chili considère l'île de Pâques comme une « province extérieure », et la Grande-Bretagne conserve l'île de Pitcairn avec sacinquantaine d'habitants.
À l'exception peut-être de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et de Fidji, la plupart des actuels micro-États indépendants n'ont ni les moyens ni la population suffisante pours'assumer en tant que nations autonomes.
Ils restent tributaires d'une aide internationale, pas toujours désintéressée.
La commission du Pacifique Sud s’efforce depromouvoir la stabilité dans cette région ; elle a la possibilité de financer des programmes de développement, qui étaient appliqués en 1993 dans vingt-deux pays etterritoires..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- MœURS ET SEXUALITÉ EN OCÉANIE. (résumé)
- VEILLÉES D’OCÉANIE Robert Louis Stevenson (résumé & analyse de l’oeuvre)
- Mead, Moeurs et Sexualité en Océanie (extrait) Moeurs et sexualité en
- Traditionnellement désignée comme le cinquième continent, l'Océanie comprend, dans l'océan Pacifique, deux grands États insulaires indépendants (Australie et Nouvelle-Zélande), et des archipels dispersés, indépendants ou non, où prédominent les populations indigènes.
- Mélanésie, partie de l'Océanie, dans le sud-ouest du Pacifique, constituée