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Ontario

Publié le 22/02/2012

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1 PRÉSENTATION Ontario, province du Canada, bordée au nord par la baie d’Hudson et la baie James, à l’est par le Québec, au sud par les Grands Lacs (Ontario, Érié, Huron, Supérieur) qui constituent une frontière naturelle avec les États-Unis (États de New York, du Michigan et du Minnesota), et à l’ouest par le Manitoba. La province tire son nom d’un mot iroquois qui signifie « belles eaux ». La capitale de l’Ontario est Toronto. 2 MILIEU NATUREL 2.1 Relief et hydrographie Au sud-est de la province, l’Ontario laurentien, compris entre le lac Huron, le Saint-Laurent et la rivière des Outaouais, est une plaine tapissée de dépôts morainiques, située dans le prolongement de la grande plaine de Montréal. L’Ontario du Nord-Ouest est un vaste plateau, formant la partie occidentale du Bouclier canadien et culminant à 693 m (Ishpatina Ridge). Marqué par l’érosion glaciaire, celui-ci est parsemé d’innombrables lacs (lacs Nipigon et Seul). Au nord, la baie d’Hudson et la baie James sont bordées de basses terres. Les principales rivières sont, au nord, l’Albany et, au sud, le Saint-Laurent et son principal affluent, la rivière des Outaouais. Les Grands Lacs communiquent par la Sainte-Marie, la Sainte-Claire, la rivière de Detroit et le Niagara. Les chutes du Niagara sont dues à l’important dénivelé entre les lacs Érié et Ontario. 2.2 Climat Le climat de l’Ontario est continental. Tempéré au sud par l’influence des Grands Lacs, il devient subarctique (périglaciaire) vers le nord. Cette rigueur climatique s’illustre par des températures hivernales qui peuvent atteindre - 25 °C dans le nord de la province. 2.3 Végétation et faune Le littoral de la baie d’Hudson est le domaine de la toundra. Le sol y est constamment gelé en profondeur (permafrost). Le nord-ouest de l’Ontario est recouvert de forêts : taïga constituée d’épicéas au nord, forêt boréale de conifères au centre, forêt mixte avec des conifères et des feuillus au sud. Ainsi, ce type de végétation recouvre au total 72 p. 100 du territoire de l’Ontario. Les animaux qui peuplent l’Ontario sont représentatifs de la faune canadienne. Les espèces à fourrures sont très répandues, favorisant la pratique de la chasse. 2.4 Ressources et contraintes du milieu naturel Le territoire du nord-ouest de l’Ontario recèle d’abondantes ressources minérales, notamment d’immenses gisements de nickel, de cuivre et de minerai de fer. Le Bouclier canadien est également riche en or, en argent, en platine, en plomb, en zinc, en gaz naturel et en uranium. La province bénéficie, en outre, d’un important potentiel hydroélectrique. Cependant, le climat rigoureux peut être une entrave à l’installation humaine, en particulier dans le nord. En outre, l’Ontario doit trouver des solutions afin de lutter contre la pollution des Grands Lacs et le phénomène des pluies acides. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie La population de l’Ontario est anglophone à 68 p. 100, ce qui s’explique par le fait que les premiers habitants étaient des loyalistes américains qui furent suivis par des migrants britanniques, écossais et irlandais. Les francophones descendent d’habitants du Québec qui se sont installés en Ontario au moment de l’essor du développement agricole et de l’exploitation des mines (xixe-xxe siècles). Les autres habitants sont originaires de l’Europe (Italie, Portugal, Allemagne), d’Inde, de Hong Kong et des Caraïbes. Enfin, il existe également une minorité autochtone composée d’Amérindiens, de Métis et d’Inuits. L’Ontario est la province la plus peuplée du Canada (plus de 38 p. 100 de la population totale du pays) ; ses habitants, vivant pour la plupart en milieu urbain, sont concentrés (plus de 75 p. 100 de la population de la province) sur les rives du lac Ontario et du lac Érié, dans le corridor urbain (« Grand Rue » ou « Main Street ») qui, de Québec à Windsor, constitue le cœur économique et urbain du Canada. Le sud de l’Ontario fait partie de la puissante région économique transfrontalière des Grands Lacs. La majorité des habitants vit en zone urbaine. 3.2 Villes principales L’Ontario abrite à la fois la capitale économique du pays, Toronto, et la capitale politique, Ottawa. Toronto a essentiellement une fonction économique et financière, symbolisée par ses gratte-ciel qui accueillent les sièges sociaux des entreprises. La capitale fédérale du Canada est un centre industriel et commercial. Les autres villes importantes sont Hamilton, centre portuaire, Saint Catharines, dans le sud-est de la province, Kitchener, ville commerciale et industrielle, Windsor, à la frontière entre les États-Unis et le Canada, Oshawa, centre industriel et Sudbury, située en plein cœur d’une région minière. 3.3 Éducation et culture La querelle linguistique dans l’enseignement a souvent été à l’origine de conflits entre les anglophones et les francophones. En effet, en 1912, le règlement 17 interdit l’usage du français à l’école ; cette loi fut abrogée en 1944, et l’Ontario autorisa, un temps, le bilinguisme. Progressivement, la province s’orienta vers un système d’écoles séparées, les autorités refusant de reconnaître le français comme langue officielle. Au cours des années 1980, William Davis, gouverneur de la province, institua 22 régions bilingues dans les zones où les francophones étaient les plus nombreux. La capitale de l’Ontario est le siège de l’université de Toronto, fondée en 1827 sous le nom de King’s College ; Ottawa possède elle aussi une université (1848). Les musées exposent les œuvres qui témoignent de la richesse culturelle de l’Ontario. Ottawa abrite le musée des Beaux-Arts, construit d’après les plans de Moshe Safdie, le Musée canadien des Civilisations, ainsi que le Centre national des Arts, véritable centre culturel proposant divers spectacles : concerts, opéras, pièces de théâtre, etc. Le Royal Ontario Museum et la Art Gallery of Ontario sont situés à Toronto. Voir aussi art canadien ; littérature canadienne. 3.4 Gouvernement et vie politique L’Ontario est une province canadienne dirigée par un lieutenant-gouverneur, chef de l’exécutif, nommé par le gouverneur général du Canada pour cinq ans. Cependant, le Premier ministre, à la tête du parti majoritaire, détient le pouvoir réel et préside le Conseil exécutif. Au niveau fédéral, l’Ontario est représenté au Sénat par 24 sénateurs, nommés par le gouverneur général, et à la Chambre des communes, par 99 membres, élus pour cinq ans. La vie politique de l’Ontario est dominée par l’alternance entre les partis conservateurs et les partis libéraux. 4 ÉCONOMIE L’économie de l’Ontario a longtemps reposé sur l’agriculture, l’exploitation forestière, l’extraction minière et le commerce des fourrures. À partir de la fin du xixe siècle, la province a connu une importante industrialisation, puis un rapide développement des services (commerce, banques, assurances, tourisme, administration), qui constituent aujourd’hui ses points forts. L’Ontario est devenu la première région économique du Canada. 4.1 Agriculture, forêts, pêche L’Ontario est la première province agricole du Canada. L’agriculture se limite au sud du territoire, où le climat est plus tempéré et les sols fertiles. La région est spécialisée dans l’élevage bovin (embouche, élevage laitier), porcin et aviaire. Les principales cultures sont les céréales (maïs, blé, orge), la pomme de terre, le soja et les plantes fourragères. En bordure des Grands Lacs dominent les cultures spécialisées (fruits, légumes, tabac). L’exploitation forestière est importante. Près de 63 p. 100 des forêts sont productives. 4.2 Mines et industries L’Ontario possède d’importantes ressources naturelles (bois, minerais, fourrures), qui lui ont permis de développer son économie. La présence de richesses minérales, telles que le nickel, le cuivre, l’or, l’argent, le zinc et l’uranium, favorise une industrie extractive. Le secteur secondaire se localise dans le sud, autour de Toronto. La province concentre la quasi-totalité de l’industrie automobile canadienne (Oakville, Oshawa, Windsor), une grande partie des industries de haute technologie, notamment dans la zone Cambridge-Guelph-Kitchener-Waterloo (technopôle) et des centres de recherche dans le domaine des industries de pointe. Les autres secteurs industriels sont l’agroalimentaire, la sidérurgie (Sault-Sainte-Marie), la métallurgie du nickel (Port Colborne), le raffinage pétrolier, la pétrochimie, les industries mécaniques, l’aéronautique, les industries électriques, la confection, l’industrie de la fourrure et les industries dérivées du bois (meubles, papeterie). Une partie de ces industries sont contrôlées par des sociétés américaines, fortement implantées dans l’économie de l’Ontario. À partir des années 1970, l’Ontario a développé la production d’énergie nucléaire. 4.3 Secteur tertiaire Les Grands Lacs et le Saint-Laurent jouent un rôle majeur dans le transport des marchandises : la navigation fluviale y est intense. Par cette mer intérieure sont transportés le blé de la Prairie, le fer du Minnesota, le charbon de Pennsylvanie, etc. La partie méridionale de la province possède un réseau ferroviaire relativement dense. Les liaisons routières sont également développées, en particulier grâce à la présence de la route transcanadienne. Toronto possède un aéroport international. La multiplication de ces voies de communications a favorisé l’essor du tourisme, aujourd’hui secteur prédominant dans l’économie de l’Ontario. Le gaz naturel est acheminé par le gazoduc de la Transcanada Pipelines, et le pétrole, par l’Oléoduc Interprovincial. 5 HISTOIRE Les premiers habitants de la région qui correspond aujourd’hui à la province de l’Ontario étaient des nomades appartenant aux tribus indiennes des Algonquins, dans le nord, des Iroquois et des Hurons, dans le sud. 5.1 Les premières étapes de la colonisation La région fut explorée par Étienne Brûlé (1610-1611), puis par Samuel de Champlain (1615-1616). Les Français érigèrent plusieurs forts et des comptoirs de commerce le long de la rivière des Outaouais et du Saint-Laurent, mais ne cherchèrent pas à coloniser la région. Les jésuites s’établirent également sur le territoire, et Jean de Brébeuf fonda en 1639 la mission Sainte-Marie-au-Pays-des-Hurons. Une forte rivalité opposa bientôt les Français aux Britanniques pour le contrôle du commerce des fourrures. À l’issue du traité de Paris, en 1763, la région de la Nouvelle-France située à l’est du Mississippi fut cédée par la France à la Grande-Bretagne. Rattachée en 1774 à la colonie anglaise de Québec, elle fut colonisée, après la guerre de l’Indépendance américaine, par des colons loyalistes, restés fidèles à la Couronne. 5.2 Le statut de province En 1791, par l’Acte constitutionnel du Canada, la région fut détachée du Québec (Bas-Canada) pour former la province autonome du Haut-Canada. Durant la guerre anglo-américaine de 1812, la capitale, York (aujourd’hui Toronto), fut incendiée par les Américains. Un deuxième mouvement d’immigration se déroula entre 1812 et 1814, avec l’arrivée de Britanniques. Le xixe siècle fut également caractérisé par l’essor des villes grâce au développement de l’industrie textile et de la métallurgie. Des Québécois et des habitants d’Europe centrale constituèrent une troisième vague d’immigrants. Après l’échec de la révolte autonomiste, dirigée par William Lyon Mackenzie (1837), la région fut réunie au Bas-Canada, en 1840, par l’Acte d’Union. De nouveau séparé en 1867, le Haut-Canada devint, sous le nom d’Ontario, l’une des quatre provinces autonomes fondatrices de la Confédération canadienne (Acte de l’Amérique du Nord britannique, 1er juillet 1867), avec Ottawa comme capitale. 5.3 L’essor industriel de l’Ontario L’Ontario, qui était déjà la province la plus peuplée du dominion, connut un important essor industriel à partir des années 1880, grâce à l’aménagement hydroélectrique des chutes du Niagara et à la découverte des richesses minières dans le nord du territoire. Les industries minières et leurs dérivés métallurgiques assurèrent la supériorité économique de l’Ontario au cours du xxe siècle. Cette croissance fut possible grâce au développement du réseau de transports. Ainsi, Toronto supplanta progressivement Montréal dans les domaines de la finance, du commerce et de l’industrie, devenant dans les années 1970 la première ville du Canada. Au cours de la seconde moitié du xxe siècle, la situation politique fut relativement stable, caractérisée par l’alternance entre les partis conservateurs et les partis libéraux. Superficie : 1 076 395 habitants ; population (2007) : 12 803 900 habitants ; densité de population : 13,7 habitants au km2.

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