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Palestine.

Publié le 20/04/2013

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Palestine. 1 PRÉSENTATION Palestine, région historique, dont les frontières ont fortement varié depuis l'Antiquité, située sur la côte est de la Méditerranée, en Asie Mineure, et aujourd'hui divisée entre l'actuel État d'Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza. 2 TOPOGRAPHIE Le relief de cette région est extrêmement diversifié et se répartit en quatre zones parallèles au littoral. D'ouest en est se trouvent la plaine côtière, les collines et les montagnes de Galilée, de Samarie et de Judée, la vallée du Jourdain et le plateau oriental. Dans l'extrême sud se situe le Néguev, un désert aride. Les altitudes varient entre 390 m en dessous du niveau de la mer sur les bords de la mer Morte, le point le plus bas du globe, et 1 016 m au sommet du mont Hébron. La région présente plusieurs zones fertiles, qui fournissent les principales ressources : les plus connues sont la plaine de Sharon, le long de la côte méditerranéenne, et la plaine de Jezréel (ou d'Esdrelon), vallée située au nord des monts de Samarie et bordant la basse Galilée. Toutefois, l'approvisionnement en eau de cette région est pauvre, les rares pluies tombant essentiellement en hiver. Le Jourdain, principal fleuve de cette région, coule vers le sud et passe par le lac de Tibériade (seul lac d'eau douce de la région), avant de se jeter dans la mer Morte. 3 HISTOIRE Les Cananéens sont les premiers habitants connus de la Palestine. Au cours du IIIe millénaire av. J.-C., ils se sédentarisent et fondent des villes, parmi lesquelles Jéricho. Ils développent une forme d'alphabet, duquel ont dérivé d'autres systèmes d'écriture ; leur religion a influencé grandement les croyances et les pratiques du judaïsme, puis le christianisme et l'islam. Voie de passage privilégiée entre Asie et Afrique orientale, la Palestine est au croisement des routes reliant trois continents. Sa situation en a fait un carrefour des influences religieuses et culturelles de l'Égypte, de la Syrie, de la Mésopotamie et de l'Asie Mineure. Terrain de bataille des grandes puissances environnantes, elle est dominée par les empires voisins, notamment par l'Égypte, au IIIe millénaire av. J.-C. L'hégémonie égyptienne et l'autonomie cananéenne sont constamment défiées, au cours du IIe millénaire av. J.-C., par divers peuples comme les Amorites (ou Amorrhéens), les Hittites et les Hourrites. Toutefois, ces envahisseurs sont battus par les Égyptiens et se fondent finalement dans le peuple cananéen. Avec l'affaiblissement du pouvoir égyptien au XIVe siècle av. J.-C. apparaissent de nouveaux envahisseurs : les Hébreux, groupe de tribus sémites de Mésopotamie, et les Philistins (qui donnent leur nom au pays), peuple égéen de type indo-européen. 3.1 Le royaume d'Israël Les Hébreux se sont probablement installés dans cette région avant que Moïse ne libère son peuple de l'esclavage et ne le conduise hors d'Égypte (v. 1270 av. J.-C.). Les Fils d'Israël, une des tribus hébraïques, se sédentarisent dans les contrées montagneuses, mais ne parviennent pas à conquérir tout le pays. Outre leurs guerres contre les Cananéens, les Israélites doivent se battre contre les Philistins et les Moabites. La bataille contre les Philistins est âpre. Ceux-ci établissent un État indépendant sur la côte est de la Palestine et contrôlent un certain nombre de villes dans le Nord et dans l'Est. Supérieurs dans l'organisation militaire et équipés d'armes en fer, ils battent sévèrement les Israélites vers 1050 av. J.-C. La menace des Philistins force les Israélites à s'unir et à établir une monarchie. David, roi d'Israël, bat les Philistins après 1000 av. J.-C. et ils sont peu à peu assimilés par les Cananéens. L'unité d'Israël et la faiblesse des empires adjacents permettent à David d'établir un immense État indépendant, dont la capitale était Jérusalem. Sous le règne de Salomon, fils et successeur de David, Israël jouit de la paix et de la prospérité, mais à sa mort, en 931 av. J.-C., le royaume est divisé en deux, Israël dans le Nord et la Judée dans le Sud. Lorsque les empires voisins reprennent leur expansion, les Israélites divisés ne parviennent plus à défendre leur indépendance. Israël tombe aux mains des Assyriens en 722-721 av. J.-C. La Judée est conquise en 586 av. J.-C. par les Babyloniens, qui détruisent Jérusalem et exilent la plupart des Hébreux qui y vivent. 3.2 Domination perse Les Hébreux exilés sont autorisés à garder leur identité nationale et religieuse ; quelques-uns de leurs meilleurs ouvrages théologiques et quelques livres du Vieux Testament sont rédigés pendant cet exil. Mais ils n'oublient pas la terre d'Israël. Lorsque Cyrus le Grand, roi de Perse, conquiert Babylone en 539 av. J.-C., il autorise les Hébreux à revenir en Judée, devenue l'un des districts de la Palestine. Sous la domination perse, les Hébreux obtiennent une grande autonomie. Ils rebâtissent les murs de Jérusalem et codifient la loi mosaïque, la Torah, qui devient un code d'observations de la vie sociale et religieuse. Monothéistes, les Hébreux croient qu'ils sont liés par alliance à un dieu universel, Jéhova. Cette conception monothéiste se diffuse largement dans d'autres religions. 3.3 Province romaine La domination perse en Palestine laisse la place aux Grecs, lorsque Alexandre le Grand de Macédoine conquiert la région en 333 av. J.-C. Les successeurs d'Alexandre, les Ptolémées d'Égypte et les Séleucides de Syrie, continuent à contrôler le pays. Les Séleucides tentent d'imposer la culture et la religion hellénistiques à la population. Toutefois, au IIe siècle av. J.-C., les Hébreux se révoltent sous les Maccabées. Ils fondent un État indépendant (141-63 av. J.-C.), jusqu'à la conquête de la Palestine par Pompée le Grand, qui en fait une province romaine gouvernée par des rois hébreux. C'est sous le règne du roi Hérode le Grand (37-4 av. J.-C.) que naît Jésus. Deux nouvelles révoltes des Hébreux sont étouffées, de 66 à 73 et de 132 à 135 apr. J.-C. À la suite de la deuxième révolte, de nombreux Hébreux sont exécutés ou vendus comme esclaves, et les Hébreux se voient interdire le retour à Jérusalem. La Judée est rebaptisée Syrie-Palestine. L'empereur romain Constantin Ier s'intéresse tout particulièrement à la Palestine. Celui-ci légalise le christianisme en 313 apr. J.-C. par les édits de Milan. Sa mère, Hélène, visite Jérusalem ; la Palestine, Terre sainte, devient le centre du pèlerinage chrétien. Suit alors un âge d'or économique, politique et culturel. La plus grande partie de la population se voue à l'hellénisme et au christianisme. Toutefois, les dominations romaine, puis byzantine, sont brièvement interrompues par l'occupation perse (614-629). La domination byzantine s'achève lorsque les armées arabes envahirent le pays et prennent Jérusalem en 638 apr. J.-C. 3.4 Le califat arabe La conquête arabe marque le début de treize siècles de présence musulmane. La Palestine reçoit alors le nom de Filastin. La Palestine est aussi une terre sainte pour l'islam, car le prophète Mahomet a désigné Jérusalem comme le premier qibla (la direction vers laquelle se prosternent les musulmans pour la prière). Dans la tradition musulmane, Mahomet se serait élevé dans le ciel depuis l'emplacement du temple de Salomon, où sera, par la suite, construit le dôme du Rocher. Jérusalem devient la troisième ville sainte de l'islam. Les musulmans n'imposent pas leur religion aux Palestiniens, et il se passa plus d'un siècle avant qu'une majorité ne se convertisse à l'islam. Les chrétiens et les juifs restants sont considérés comme les « Peuples du Livre «. Ils obtiennent l'autonomie de leurs communautés, ainsi que la sécurité et la liberté religieuse. Une telle tolérance est rare dans l'histoire des religions. La plupart des Palestiniens adoptent la culture islamique et arabe. Ils tirent profit du commerce et de la place religieuse de l'empire pendant la première dynastie islamique, celle des Omeyyades de Damas. Lorsque le pouvoir passe aux Abbassides de Bagdad en 750, la Palestine est négligée. C'est une période agitée, faite de dominations successives par les Seldjoukides, les Fatimides et par les croisés européens ( voir califat ; croisades). Toutefois, le pays partage la gloire de la civilisation islamique à son âge d'or des sciences, de l'art, de la philosophie et de la littérature. Les musulmans préservent les connaissances grecques et développent de nouveaux domaines de connaissance, qui contribuent tous par la suite à la Renaissance en Europe. Mais comme le reste de l'empire des Mamelouks, la Palestine stagne, puis décline. 3.5 Domination turque Les Turcs ottomans d'Asie Mineure vainquent les Mamelouks en 1517 et, malgré quelques périodes d'interruption, ils dominent la Palestine jusqu'à l'hiver 1917-1918. Le pays est divisé en plusieurs districts (sanjaks), dont Jérusalem. L'administration de ce district est, en grande partie, placée entre les mains de Palestiniens arabisés, descendant des Cananéens et des colonisateurs successifs. Toutefois, les communautés chrétiennes et juives reçoivent une grande autonomie. La Palestine partage la gloire de l'Empire ottoman pendant le XVIe siècle, mais décline parallèlement au reste de l'empire durant le XVIIe siècle. Ce déclin concerne à la fois le commerce, l'agriculture et la démographie. Il se prolonge jusqu'au XIXe siècle. À cette époque, les puissances européennes, à la recherche de matières premières et de marchés, mais aussi dans un souci stratégique, s'installent au Moyen-Orient. Cette présence stimule le développement économique et social. Entre 1831 et 1840, Méhémet Ali, vice-roi d'Égypte, étend sa domination sur la région. Ses mesures politiques modifient l'ordre féodal, développent l'agriculture et améliorent l'enseignement. L'Empire ottoman restaure son pouvoir en 1840, instituant de nouvelles réformes. Dans les années 1880, des colons allemands et des immigrants hébreux apportent les machines modernes et les capitaux nécessaires au développement du pays. Au XIXe siècle, la montée du nationalisme en Europe, et surtout l'intensification de l'antisémitisme dans les années 1880 encouragent les juifs européens à chercher accueil sur la Terre promise, la Palestine. Theodor Herzl, auteur de l'État des Juifs (1896), fonde l'Organisation sioniste mondiale en 1897 pour résoudre le « problème juif « de l'Europe (voir Sionisme). Il en résulte une augmentation massive de l'émigration vers la Palestine. À la veille de la Première Guerre mondiale, la Palestine compte 690 000 habitants, dont 57 000 juifs. L'immigration juive, l'achat et les revendications des terres alertent certains dirigeants palestiniens qui, dès lors, s'opposent de manière intransigeante au sionisme. 3.6 Le mandat britannique Avec l'aide des Arabes, les Britanniques prennent la Palestine aux Turcs ottomans au lendemain du premier conflit mondial. Les Arabes se révoltent contre les Turcs, car dans un échange de correspondance (1915-1916) avec Hussein Ibn Ali, cheikh de La Mecque, les Britanniques leur avaient promis l'indépendance après la guerre. La Grande-Bretagne fait d'autres promesses, qui entrent en contradiction avec ces engagements. Ainsi, les accords secrets de Sykes-Picot (1916) avec la France et la Russie l'obligent à partager et à contrôler avec ses Alliés les provinces arabes de l'Empire ottoman. Dans un troisième accord, la déclaration Balfour de 1917, la Grande-Bretagne promet aux juifs, dont l'aide apportée à l'effort de guerre est précieuse, un « foyer national « juif. Cette promesse est, par la suite, ajoutée dans le mandat conféré à la Grande-Bretagne par la Société des Nations en 1922. Sous ce mandat (1922-1948), il est difficile aux Britanniques de concilier leurs promesses contradictoires. Les sionistes envisagent une immigration à grande échelle, et certains parlent d'un État juif englobant toute la Palestine. Toutefois, les Palestiniens rejettent le droit des Britanniques de promettre leur terre à une troisième partie, craignant d'être dépossédés par les sionistes. Des agressions antisionistes ont lieu, à Jérusalem (1920) et à Jaffa (1921). Une déclaration anglaise de 1922 rejette les revendications sionistes sur l'ensemble de la Palestine et limite l'immigration juive, mais réaffirme le soutien à la création d'un foyer national juif. Les Britanniques proposent d'établir un conseil législatif, rejeté par les Palestiniens qui jugent la mesure discriminatoire. Après 1928, lorsque l'immigration juive augmente à nouveau, la politique britannique oscille entre les pressions arabes et juives. L'immigration fait un bond à partir de 1933, avec l'avènement du nazisme en Allemagne. En 1935, près de 62 000 juifs arrivent en Palestine. La peur d'une domination juive est la principale cause de la révolte arabe qui éclate en 1936 et continue par intermittence jusqu'en 1939. À cette époque, la Grande-Bretagne limite, une fois de plus, l'immigration juive et l'achat de terres par les juifs. 3.7 Après la Seconde Guerre mondiale La bataille pour la Palestine, qui s'atténue pendant la Seconde Guerre mondiale, reprend en 1945. Les horreurs de l'holocauste provoquent la sympathie du monde pour la cause des juifs européens et pour le sionisme. Bien que la Grande-Bretagne refuse toujours d'accepter 100 000 rescapés juifs en Palestine, de nombreux survivants des camps nazis arrivent à entrer illégalement sur le territoire. La « question palestinienne « continue à se poser. En 1947, la Grande-Bretagne déclare finalement qu'elle renonce à son mandat sur la Palestine et qu'elle va remettre le problème aux Nations unies. Les juifs et les Palestiniens se préparent à une confrontation. Les Palestiniens sont plus nombreux que les juifs (1 300 000 contre 600 000), mais moins bien préparés. Les juifs ont un gouvernement semi-autonome, dirigé par David Ben Gourion, et leur armée, la Haganah, est bien entraînée et expérimentée. Les Palestiniens, en revanche, ne parviennent pas à se remettre de la révolte arabe, et la plupart de leurs dirigeants sont en exil. Le mufti de Jérusalem, leur principal porte-parole, refuse d'accepter l'État juif. En novembre 1947, lorsque les Nations unies proposent la division de la Palestine en deux États, il rejette le plan que les juifs acceptent. Le terrorisme se développe des deux côtés, tandis que les combats entre juifs et Palestiniens tournent à l'avantage des premiers. L'État d'Israël est proclamé unilatéralement le 14 mai 1948, au moment même où la Grande-Bretagne remet officiellement ses pouvoirs à l'ONU. Israël est immédiatement attaqué par cinq armées arabes qui viennent secourir les Palestiniens. Israël fait subir une défaite aux forces arabes et agrandit son territoire bien au-delà des limites fixées par l'ONU en 1947. La Jordanie prend la rive occidentale du Jourdain (Cisjordanie) et l'Égypte prend la bande de Gaza. La guerre met sur les routes 780 000 réfugiés palestiniens, dont la moitié environ s'enfuient dans la panique. La seconde moitié est évacuée de force pour laisser la place aux immigrants juifs d'Europe et d'Arabie. Les Palestiniens déshérités se fixent dans les pays voisins, où ils maintiennent leur identité nationale et nourrissent l'espoir de retourner dans leur terre natale. Peu à peu, en dépit de l'action diplomatique des pays arabes, en particulier au sein des Nations unies, les réfugiés palestiniens développent de multiples organisations terroristes dirigées contre Israël et ses intérêts. En 1967, pendant la guerre des Six-Jours entre Israël et ses voisins arabes, les forces israéliennes s'emparent de la Cisjordanie, la bande de Gaza, le désert du Sinaï, la partie arabe de Jérusalem et le plateau du Golan. Ces régions prennent le nom de territoires occupés, appellation qui renforce les discordes entre les pays arabes, les Palestiniens et l'État d'Israël. Israël commence à développer une politique d'implantation de colons juifs dans ces territoires occupés, considérés comme un glacis de protection de son propre sol. Voir conflit israélo-arabe ; Territoires palestiniens. '
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« restants sont considérés comme les « Peuples du Livre ».

Ils obtiennent l’autonomie de leurs communautés, ainsi que la sécurité et la liberté religieuse.

Une telle toléranceest rare dans l’histoire des religions.

La plupart des Palestiniens adoptent la culture islamique et arabe.

Ils tirent profit du commerce et de la place religieuse de l’empirependant la première dynastie islamique, celle des Omeyyades de Damas.

Lorsque le pouvoir passe aux Abbassides de Bagdad en 750, la Palestine est négligée.

C’est unepériode agitée, faite de dominations successives par les Seldjoukides, les Fatimides et par les croisés européens ( voir califat ; croisades).

Toutefois, le pays partage la gloire de la civilisation islamique à son âge d’or des sciences, de l’art, de la philosophie et de la littérature.

Les musulmans préservent les connaissances grecques et développentde nouveaux domaines de connaissance, qui contribuent tous par la suite à la Renaissance en Europe.

Mais comme le reste de l’empire des Mamelouks, la Palestine stagne,puis décline. 3.5 Domination turque Les Turcs ottomans d’Asie Mineure vainquent les Mamelouks en 1517 et, malgré quelques périodes d’interruption, ils dominent la Palestine jusqu’à l’hiver 1917-1918.

Lepays est divisé en plusieurs districts (sanjaks), dont Jérusalem.

L’administration de ce district est, en grande partie, placée entre les mains de Palestiniens arabisés, descendant des Cananéens et des colonisateurs successifs.

Toutefois, les communautés chrétiennes et juives reçoivent une grande autonomie.

La Palestine partage la gloirede l’Empire ottoman pendant le XVIe siècle, mais décline parallèlement au reste de l’empire durant le XVII e siècle.

Ce déclin concerne à la fois le commerce, l’agriculture et la démographie.

Il se prolonge jusqu’au XIXe siècle.

À cette époque, les puissances européennes, à la recherche de matières premières et de marchés, mais aussi dans un souci stratégique, s’installent au Moyen-Orient.

Cette présence stimule le développement économique et social.

Entre 1831 et 1840, Méhémet Ali, vice-roi d’Égypte, étendsa domination sur la région.

Ses mesures politiques modifient l’ordre féodal, développent l’agriculture et améliorent l’enseignement.

L’Empire ottoman restaure son pouvoiren 1840, instituant de nouvelles réformes.

Dans les années 1880, des colons allemands et des immigrants hébreux apportent les machines modernes et les capitauxnécessaires au développement du pays. Au XIXe siècle, la montée du nationalisme en Europe, et surtout l’intensification de l’antisémitisme dans les années 1880 encouragent les juifs européens à chercher accueil sur la Terre promise, la Palestine.

Theodor Herzl, auteur de l’ État des Juifs (1896), fonde l’Organisation sioniste mondiale en 1897 pour résoudre le « problème juif » de l’Europe ( voir Sionisme).

Il en résulte une augmentation massive de l’émigration vers la Palestine. À la veille de la Première Guerre mondiale, la Palestine compte 690 000 habitants, dont 57 000 juifs.

L’immigration juive, l’achat et les revendications des terres alertentcertains dirigeants palestiniens qui, dès lors, s’opposent de manière intransigeante au sionisme. 3.6 Le mandat britannique Avec l’aide des Arabes, les Britanniques prennent la Palestine aux Turcs ottomans au lendemain du premier conflit mondial.

Les Arabes se révoltent contre les Turcs, cardans un échange de correspondance (1915-1916) avec Hussein Ibn Ali, cheikh de La Mecque, les Britanniques leur avaient promis l’indépendance après la guerre.

LaGrande-Bretagne fait d’autres promesses, qui entrent en contradiction avec ces engagements.

Ainsi, les accords secrets de Sykes-Picot (1916) avec la France et la Russiel’obligent à partager et à contrôler avec ses Alliés les provinces arabes de l’Empire ottoman.

Dans un troisième accord, la déclaration Balfour de 1917, la Grande-Bretagnepromet aux juifs, dont l’aide apportée à l’effort de guerre est précieuse, un « foyer national » juif.

Cette promesse est, par la suite, ajoutée dans le mandat conféré à laGrande-Bretagne par la Société des Nations en 1922. Sous ce mandat (1922-1948), il est difficile aux Britanniques de concilier leurs promesses contradictoires.

Les sionistes envisagent une immigration à grande échelle, etcertains parlent d’un État juif englobant toute la Palestine.

Toutefois, les Palestiniens rejettent le droit des Britanniques de promettre leur terre à une troisième partie,craignant d’être dépossédés par les sionistes.

Des agressions antisionistes ont lieu, à Jérusalem (1920) et à Jaffa (1921).

Une déclaration anglaise de 1922 rejette lesrevendications sionistes sur l’ensemble de la Palestine et limite l’immigration juive, mais réaffirme le soutien à la création d’un foyer national juif.

Les Britanniquesproposent d’établir un conseil législatif, rejeté par les Palestiniens qui jugent la mesure discriminatoire. Après 1928, lorsque l’immigration juive augmente à nouveau, la politique britannique oscille entre les pressions arabes et juives.

L’immigration fait un bond à partir de1933, avec l’avènement du nazisme en Allemagne.

En 1935, près de 62 000 juifs arrivent en Palestine.

La peur d’une domination juive est la principale cause de la révoltearabe qui éclate en 1936 et continue par intermittence jusqu’en 1939.

À cette époque, la Grande-Bretagne limite, une fois de plus, l’immigration juive et l’achat de terrespar les juifs. 3.7 Après la Seconde Guerre mondiale La bataille pour la Palestine, qui s’atténue pendant la Seconde Guerre mondiale, reprend en 1945.

Les horreurs de l’holocauste provoquent la sympathie du monde pour lacause des juifs européens et pour le sionisme.

Bien que la Grande-Bretagne refuse toujours d’accepter 100 000 rescapés juifs en Palestine, de nombreux survivants descamps nazis arrivent à entrer illégalement sur le territoire.

La « question palestinienne » continue à se poser.

En 1947, la Grande-Bretagne déclare finalement qu’ellerenonce à son mandat sur la Palestine et qu’elle va remettre le problème aux Nations unies.

Les juifs et les Palestiniens se préparent à une confrontation. Les Palestiniens sont plus nombreux que les juifs (1 300 000 contre 600 000), mais moins bien préparés.

Les juifs ont un gouvernement semi-autonome, dirigé par DavidBen Gourion, et leur armée, la Haganah, est bien entraînée et expérimentée.

Les Palestiniens, en revanche, ne parviennent pas à se remettre de la révolte arabe, et laplupart de leurs dirigeants sont en exil.

Le mufti de Jérusalem, leur principal porte-parole, refuse d’accepter l’État juif.

En novembre 1947, lorsque les Nations uniesproposent la division de la Palestine en deux États, il rejette le plan que les juifs acceptent.

Le terrorisme se développe des deux côtés, tandis que les combats entre juifs etPalestiniens tournent à l’avantage des premiers. L’État d’Israël est proclamé unilatéralement le 14 mai 1948, au moment même où la Grande-Bretagne remet officiellement ses pouvoirs à l’ONU.

Israël est immédiatementattaqué par cinq armées arabes qui viennent secourir les Palestiniens.

Israël fait subir une défaite aux forces arabes et agrandit son territoire bien au-delà des limites fixéespar l’ONU en 1947.

La Jordanie prend la rive occidentale du Jourdain (Cisjordanie) et l’Égypte prend la bande de Gaza. La guerre met sur les routes 780 000 réfugiés palestiniens, dont la moitié environ s’enfuient dans la panique.

La seconde moitié est évacuée de force pour laisser la placeaux immigrants juifs d’Europe et d’Arabie.

Les Palestiniens déshérités se fixent dans les pays voisins, où ils maintiennent leur identité nationale et nourrissent l’espoir deretourner dans leur terre natale.

Peu à peu, en dépit de l’action diplomatique des pays arabes, en particulier au sein des Nations unies, les réfugiés palestiniens développentde multiples organisations terroristes dirigées contre Israël et ses intérêts.

En 1967, pendant la guerre des Six-Jours entre Israël et ses voisins arabes, les forcesisraéliennes s’emparent de la Cisjordanie, la bande de Gaza, le désert du Sinaï, la partie arabe de Jérusalem et le plateau du Golan.

Ces régions prennent le nom deterritoires occupés, appellation qui renforce les discordes entre les pays arabes, les Palestiniens et l’État d’Israël.

Israël commence à développer une politique d’implantationde colons juifs dans ces territoires occupés, considérés comme un glacis de protection de son propre sol. Voir conflit israélo-arabe ; Territoires palestiniens. '. »

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