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parasites, lutte contre les - agriculture et agroalimentaire.

Publié le 23/04/2013

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agriculture
parasites, lutte contre les - agriculture et agroalimentaire. 1 PRÉSENTATION parasites, lutte contre les, intervention humaine visant à réduire les effets néfastes de divers agents pathogènes sur les végétaux cultivés, de manière à améliorer le rendement et la qualité des cultures, par des méthodes de lutte physiques, chimiques ou biologiques. Chez les végétaux, ces parasites peuvent être des virus, des bactéries et certains champignons ou mycoplasmes, tous de taille microscopique. Par extension, l'expression « lutte contre les parasites « signifie aujourd'hui « lutte contre tous les organismes néfastes aux cultures «, parasites au sens strict mais aussi ravageurs divers (oiseaux, insectes, etc.) et mauvaises herbes. 2 DÉGÂTS Les ressources alimentaires de 90 p. 100 de la population mondiale reposent essentiellement sur la culture de quinze espèces végétales (et sur l'élevage de sept espèces animales), qu'il est donc vital de protéger. Malheureusement, en dépit de tous les efforts, parasites et ravageurs détruisent chaque année environ 35 p. 100 des cultures. Après la récolte, insectes, micro-organismes, rongeurs et oiseaux occasionnent une perte supplémentaire de 10 à 20 p. 100, ce qui porte la destruction totale à quelque 40 ou 50 p. 100. De plus, malgré les graves déficits alimentaires dont pâtissent de nombreuses régions du monde, le développement, industriel en particulier, réduit continuellement la superficie des terres cultivées. Dans ces conditions, la lutte antiparasitaire peut permettre une utilisation plus intensive des terres arables. Il existe plusieurs méthodes, que les agriculteurs peuvent mettre en oeuvre individuellement ou en combinaison. 3 LUTTE CHIMIQUE Tous les types d'agents chimiques utilisés dans la lutte contre les parasites sont des pesticides. Ils comprennent les fongicides, pour lutter contre les champignons, les herbicides, qui éradiquent les mauvaises herbes, les insecticides et les nématicides contre les nématodes (vers ronds). Le marché mondial des pesticides est passé de 1 milliard d'euros en 1960 à plus de 25 milliards d'euros en 2004. Les bénéfices tirés de l'emploi de ces produits varient, mais représentent généralement plusieurs fois la mise de fonds. Certains pesticides courants sont purement synthétiques (voir synthèse), tandis que d'autres ont été développés à partir de produits existant dans la nature et améliorés par les scientifiques. Un désherbant, le glufosinate d'ammonium, a ainsi été isolé à partir de cultures recueillies dans une forêt humide du Cameroun. Les sulfonylurés, découverts par des chercheurs allemands, ont été abandonnés pendant près de vingt ans, jusqu'à ce que des scientifiques américains découvrent leur action sur les mauvaises herbes. Cette catégorie de désherbants a facilité la manipulation des pesticides, en raison de la faible quantité nécessaire pour une action de masse. 3.1 Fongicides L'Europe occidentale est le principal utilisateur de fongicides. Ceux-ci détruisent, en particulier, les divers champignons pathogènes s'attaquant aux cultures de céréales à petits grains et aux vignes. La rouille des céréales (Erisyphe graminis) est certainement le champignon parasite le plus nuisible et le plus visé par les fongicides. Il s'attaque à de nombreuses variétés de plantes, du blé à l'orge en passant par la vigne, causant plusieurs centaines de millions d'euros de pertes sur la récolte des seules céréales. Au Japon et en Asie du Sud-Est, où le riz est une ressource vivrière capitale, on utilise des fongicides spécifiques pour lutter contre la pyriculariose du riz (Pyricularia oryzae), dont les ravages se chiffrent en dizaines de millions d'euros chaque année, et contre la pourriture de la tige (Pellicularia sasakii), qui cause également plusieurs dizaines de millions d'euros de pertes annuelles. De nouveaux composés de la famille des triazoles, dont l'époxiconazole, le tébuconazole et le fluquinconazole, ont été homologués comme fongicides et sont commercialisés à travers le monde depuis la fin des années 1990. Pour surmonter la capacité qu'ont les champignons pathogènes à s'adapter aux pesticides et à développer une résistance (voir adaptation (biologie)), il est maintenant courant d'associer des fongicides ayant différents modes d'action. 3.2 Herbicides L'utilisation des herbicides dépend du système de culture et du type de plante cultivée. Les désherbants représentent près de la moitié de la valeur de tous les pesticides vendus dans le monde. Dans les pays d'agriculture peu intensive, il est parfois plus économique d'avoir recours à des composés anciens, comme le 2,4-D, pour détruire les mauvaises herbes. Ces herbicides sont appliqués en kilogrammes par hectare plutôt qu'en grammes par hectare, comme c'est le cas des sulfonylurés. Les nouveaux désherbants cumulent deux avantages : ils sont particulièrement efficaces pour détruire une vaste gamme d'espèces d'herbes, et leur rémanence est courte dans le sol (ils se dissolvent rapidement en éléments inoffensifs). Les herbicides peuvent être appliqués au sol, mais la plupart des nouveaux composés sont pulvérisés sur les jeunes herbes, ce qui entrave le développement des adventices sans nuire aux cultures. Les désherbants totaux, y compris le paraquat, le glufosinate d'ammonium et le glyphosate, doivent être pulvérisés avant que les plantes cultivées ne sortent de terre, pour ne pas leur nuire. C'est pourquoi de nouvelles variétés de pomme de terre, de blé, de betterave et de tabac ont été créées, qui contiennent des gènes de résistance aux désherbants (voir organismes génétiquement modifiés (OGM)). Depuis 2000, la culture des OGM est autorisée en Europe, mais elle est très controversée. En effet, ces pratiques agricoles introduisent le risque que les gènes de résistance ne soient transmis aux variétés sauvages des plantes cultivées, puis à d'autres mauvaises herbes, via des bactéries, ce qui rendrait la lutte contre les mauvaises herbes de plus en plus coûteuse, difficile et dangereuse. Quelques-uns des nouveaux herbicides des céréales nécessitent l'apport d'un produit favorisant les défenses naturelles de la céréale contre l'herbicide. 3.3 Insecticides Les insecticides constituent le plus petit marché des trois familles principales de pesticides, avec environ 6,4 milliards d'euros en 2004, soit 25 p. 100 du marché total des pesticides. Ce sont aussi les plus controversés, en raison des effets fâcheux des premiers composés organochlorés (tel le DDT) et des effets toxiques qu'ils peuvent causer sur des espèces non ciblées (comme les abeilles, les poissons ou les oiseaux). Aujourd'hui, l'utilisation de ces produits est soit interdite, soit strictement réglementée. Les insecticides représentant donc un marché moins intéressant, les fabricants mènent désormais moins de recherches sur ces produits, surtout depuis la mise au point des pyréthrénoïdes, qui ont eu des résultats très concluants. Les insectes n'en restent pas moins les cibles idéales de la nouvelle génération de biopesticides. 4 LUTTE BIOLOGIQUE La lutte biologique repose sur l'utilisation d'organismes vivants pour diminuer la population des pathogènes, de manière à réduire les dégâts dans les cultures. Champignons, nématodes, bactéries, insectes, tous les organismes sont potentiellement des prédateurs pour les parasites et les ravageurs. L'exemple le plus connu est la coccinelle, friande des larves de pucerons se nichant sur les rosiers. Pour lutter contre la pyrale du maïs (un papillon dont la chenille est un terrible ravageur), des trichogrammes, petites guêpes, sont commercialisés sous forme de capsules. Déposées dans les champs de maïs, celles-ci libèrent le trichogramme, qui va alors pondre sa larve dans l'oeuf de la pyrale. En grandissant, la larve de trichogramme se nourrit de la chenille de la pyrale. Mais le biopesticide incontestablement le plus utilisé est Bacillus thurigiensis, une bactérie productrice de toxines mortelles pour de nombreuses larves. Ce pesticide est cependant victime de son succès, l'utilisation intensive de cette bactérie ayant généré des phénomènes de résistance chez les larves combattues. La production de pesticides biologiques reste toutefois marginale ; elle représente moins de 1 p. 100 de la production totale de pesticides. De plus, leur action dépend de plusieurs facteurs, comme la pluviométrie, la température, ou encore la nature du sol. Par ailleurs, des pièges à insectes, disposés dans les champs, permettent d'introduire une confusion chimique dans la population visée, grâce à l'utilisation de phéromones, substances régulant les rapports entre les membres d'une société animale. Certaines phéromones sont produites par les insectes en prélude et au cours de la relation sexuelle. L'utilisation de phéromones femelles dans des pièges attire les mâles, et permet de réduire les populations en empêchant la fécondation des femelles. Autre option, la diffusion de produits dits allélochimiques, émis par les insectes pour prévenir leurs congénères d'un danger, les fait fuir de la zone cultivée. 5 LUTTE BIOTECHNOLOGIQUE Les biotechnologies apportent, de diverses manières, leur contribution à la lutte contre les parasites. Le domaine de recherche le plus pointu est lié à la création de virus destinés à détruire des larves ou des insectes particuliers par pulvérisation sur les cultures. Inoffensifs pour les autres espèces, ces virus doivent « s'autodétruire « lorsque leur travail toxique est achevé. Le génie génétique est sans conteste le domaine le plus prometteur, mais aussi le plus controversé, avec la transgenèse. Cette technique permet d'introduire des gènes de résistance dans les plantes cultivées, ce qui les rend, en théorie, insensibles à toute invasion. 6 LUTTE INTÉGRÉE La lutte intégrée est un système combinant diverses actions, comme l'utilisation de variétés plus robustes et un apport de faibles doses de pesticides au moment favorable, ce qui permet d'égaler, voire de dépasser, les rendements obtenus au moyen d'une lutte purement chimique. Ces méthodes sont combinées à des pratiques agriculturales (comme le labourage et la rotation biennale) dont l'effet bénéfique dans la lutte contre les parasites est largement prouvé. L'élaboration et la diffusion de stratégies pour combattre les parasites en faisant le moins possible appel aux produits chimiques est l'une des missions de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
agriculture

« L’exemple le plus connu est la coccinelle, friande des larves de pucerons se nichant sur les rosiers.

Pour lutter contre la pyrale du maïs (un papillon dont la chenille est unterrible ravageur), des trichogrammes, petites guêpes, sont commercialisés sous forme de capsules.

Déposées dans les champs de maïs, celles-ci libèrent le trichogramme,qui va alors pondre sa larve dans l’œuf de la pyrale.

En grandissant, la larve de trichogramme se nourrit de la chenille de la pyrale. Mais le biopesticide incontestablement le plus utilisé est Bacillus thurigiensis, une bactérie productrice de toxines mortelles pour de nombreuses larves.

Ce pesticide est cependant victime de son succès, l’utilisation intensive de cette bactérie ayant généré des phénomènes de résistance chez les larves combattues. La production de pesticides biologiques reste toutefois marginale ; elle représente moins de 1 p.

100 de la production totale de pesticides.

De plus, leur action dépend deplusieurs facteurs, comme la pluviométrie, la température, ou encore la nature du sol. Par ailleurs, des pièges à insectes, disposés dans les champs, permettent d’introduire une confusion chimique dans la population visée, grâce à l’utilisation de phéromones,substances régulant les rapports entre les membres d’une société animale.

Certaines phéromones sont produites par les insectes en prélude et au cours de la relationsexuelle.

L’utilisation de phéromones femelles dans des pièges attire les mâles, et permet de réduire les populations en empêchant la fécondation des femelles.

Autreoption, la diffusion de produits dits allélochimiques, émis par les insectes pour prévenir leurs congénères d’un danger, les fait fuir de la zone cultivée. 5 LUTTE BIOTECHNOLOGIQUE Les biotechnologies apportent, de diverses manières, leur contribution à la lutte contre les parasites.

Le domaine de recherche le plus pointu est lié à la création de virusdestinés à détruire des larves ou des insectes particuliers par pulvérisation sur les cultures.

Inoffensifs pour les autres espèces, ces virus doivent « s’autodétruire » lorsqueleur travail toxique est achevé.

Le génie génétique est sans conteste le domaine le plus prometteur, mais aussi le plus controversé, avec la transgenèse.

Cette techniquepermet d’introduire des gènes de résistance dans les plantes cultivées, ce qui les rend, en théorie, insensibles à toute invasion. 6 LUTTE INTÉGRÉE La lutte intégrée est un système combinant diverses actions, comme l’utilisation de variétés plus robustes et un apport de faibles doses de pesticides au moment favorable,ce qui permet d’égaler, voire de dépasser, les rendements obtenus au moyen d’une lutte purement chimique.

Ces méthodes sont combinées à des pratiques agriculturales(comme le labourage et la rotation biennale) dont l’effet bénéfique dans la lutte contre les parasites est largement prouvé. L’élaboration et la diffusion de stratégies pour combattre les parasites en faisant le moins possible appel aux produits chimiques est l’une des missions de l’Organisation desNations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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