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PENDJAB

Publié le 22/02/2012

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Coeur du fugace empire du maharadjah Ranjit Singh (1780-1839), le Pendjab est tragiquement secoué au xxe siècle par des conflits religieux doublés d'aspirations nationalistes. Vieille terre de passage entre Indus et Gange, le Pendjab voit naître en 1499 le sikhisme, religion minoritaire empruntant à l'hindouisme et à l'islam, militarisée par le gourou Gobind Singh (1666-1708). Lors de la partition de l'empire des Indes, en 1947, le Pendjab est divisé entre l'Inde et le Pakistan, dans le sang des massacres qui firent des millions de réfugiés et quelque 500 000 morts. À l'ouest, le Pendjab pakistanais (205 344 km2) compte 68 millions d'habitants, en majorité musulmans. Fort de son poids démographique, économique, militaire et religieux, il domine les autres provinces du « pays des purs » qui dénoncent son hégémonie. À l'est, l'État indien du Pendjab choisit de s'affirmer comme terre des sikhs, en abandonnant en 1966 une part de son territoire à majorité hindoue. Pris dans les contradictions économiques de la « révolution » verte transformant son agriculture, le Pendjab indien est agité après 1977 par un mouvement revivaliste sikh, tournant au sécessionnisme armé en faveur d'un Khalistan indépendant. Son quartier général, le temple d'or d'Amritsar, est investi par les troupes indiennes en juin 1984. Après l'assassinat du Premier ministre indien Indira Gandhi (1917-1984), huit ans de répression et de tractations permettent un lent retour à la normale du grenier de l'Inde. Jean-Luc RACINE

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