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Perec, Georges - littérature française.

Publié le 30/04/2013

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Perec, Georges - littérature française. 1 PRÉSENTATION Perec, Georges (1936-1982), écrivain français, membre de l'OuLiPo, qui s'est livré à une observation minutieuse et critique de la société et à une vaste exploration des ressources du langage. 2 ORIGINES ET DÉBUTS LITTÉRAIRES Né à Paris de parents juifs polonais, Georges Perec est marqué dès sa tendre enfance par la mort de son père (au front, en juin 1940) et par la disparition de sa mère, déportée en 1943. Il est élevé par sa tante et passe les premières années de sa vie entre Paris, Villard-de-Lans et Lans-en-Vercors. Définitivement installé à Paris en 1945, il devient en 1961 documentaliste au CNRS après des études de lettres et de sociologie. Ses premiers romans (l'Attentat de Sarajevo, le Condottiere, récit tournant autour du tableau éponyme d'Antonello da Messina, J'avance masqué) ne trouvent pas d'éditeur ; ce n'est qu'après son séjour à Sfax, en Tunisie, qu'il fait ses véritables débuts en littérature avec les Choses (1965), ouvrage couronné par le prix Renaudot et qui connaît un large succès. Dans ce récit « sociologique « transparaissent déjà certaines préoccupations chères à l'auteur : goût de l'accumulation et des inventaires, traque de l'« infra-ordinaire «, utilisation des citations et des références, etc. 3 LA CONTRAINTE FORMELLE, SOURCE DE CRÉATION Perec publie l'année suivante Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ? (1966), puis Un homme qui dort (1967), roman écrit à la deuxième personne dont il coréalise l'adaptation cinématographique en 1974. Accueilli en 1970 au sein de l'OUvroir de LIttérature POtentielle (OuLiPo), il en devient rapidement l'une des figures majeures : vivement intéressé par les ressources des contraintes littéraires et des procédés formels, à partir desquels il travaille le matériau de la langue en technicien brillant et ennemi du mythe de l'inspiration, il trouve dans ce groupe un milieu propice à ses expérimentations. Se sentant « oulipien à 97 p. 100 «, il rédige la Disparition (gigantesque lipogramme écrit sans que jamais soit utilisée la lettre e) en 1969, puis les Revenentes (roman n'utilisant pour toute voyelle que la lettre e) en 1972. 4 LE FOISONNEMENT ET L'ABSENCE Perec aborde l'autobiographie de façon détournée avec la Boutique obscure en 1973, Espèces d'espaces en 1974 et surtout W ou le Souvenir d'enfance en 1975. Ce dernier ouvrage fait alterner une fiction et un récit autobiographique troué de doutes et d'oublis : « l'Histoire, avec sa grande hache «, aura coupé le livre en deux. L'oeuvre majeure de Perec demeure néanmoins la Vie mode d'emploi (prix Médicis 1978), gigantesque roman qui, dans un foisonnement d'histoires, reprend peu ou prou l'ensemble de ses recherches oulipiennes (intertextualité, utilisation d'une table de permutation, marche d'un cavalier sur un échiquier de dix cases de côté, etc.). Se consacrant désormais exclusivement à l'écriture, Perec est également l'auteur de Je me souviens (1978) et de la Clôture et autres poèmes (1980), deux ouvrages autobiographiques, de mots croisés, de scénarios, de pièces de théâtre (Théâtre I, 1982) et d'une nouvelle intitulée Un cabinet d'amateur (1979). Dans les Récits d'Ellis Island (1980), commentaire du film de Robert Bober, il aborde pour la première fois de façon plus directe le thème de la judaïté : « Je n'ai pas le sentiment d'avoir oublié, mais celui de n'avoir jamais pu apprendre «, écrit-il, comme marqué en creux par ses origines juives, qui, davantage qu'une vraie culture, lui laissent une douloureuse absence. Mort à quarante-six ans d'un cancer, il a laissé un roman inachevé, 53 jours, publié en 1989. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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