Petit Traité des grandes vertus

PETIT TRAITE DES GRANDES VERTUS COMTE-SPONVILLE

 

 

1. La politesse

1ère vertu selon l'ordre du temps, à l'origine de toutes (donc pas une vertu car sinon necessiterait elle aussi une origine)

la + pauvre, superficielle, discutable

vraiment une vertu ? Vertu d'étiquette, de forme, d'apparence

La politesse se moque de la morale et inverse

valeur ambiguë : recouvre le meilleur comme le pire

artifice

Diderot « la politesse insultante » des grands

la politesse rend le méchant plus haissable car dénote chez lui une éducation sans la quelle il serait excusable

nazi cruel mais poli, éduqué

La politesse n'est pas une vertu mais un simulacre qui l'imite ou qui la prépare

faute = mal proprement humain

c'est la « discipline qui transforme l'animalité en humanité » Kant

La morale commence au plus bas, par la politesse

pas de vertu naturelle, on DEVIENT vertueux. « c'est en les faisant que nous les apprenons » Aristote.

C'est en imitant la vertu (par la politesse) qu'on devient vertueux (interieurement)

« trop poli pour ê honnete »

mieux vaut etre top honnete pour etre poli que trop poli pour être honnete !

La politesse n'est pas une vertu mais une qualité seulement formelle

 

 

1. La fidélité

L'inconstance est la règle. L'oubli est la règle.Le devenir est infidèle.

Mais l'esprit est mémoire « le présent du passé » St A.

L'homme n'est esprit que par la mémoire, homme que par la fidélité

La fidélité est ce pour quoi il y a d'autres vertus

La fidélité est vertu de mémoire

c'est son objet qui fait sa valeur

« la fidélité dans la sottise est une sottise de plus » Janké. (il ne faut pas $e fidele a nimp)

l'infidélité suppose la mémoire

fidélité = vertu du meme (Janké)avec les mouvances du temps

devoir d'ê fidèle à ce qui vaut

fidélité = amour fidèle

→ fidélité de la pensée

philo = fidélité extreme à la pensée

→ fidélité de la morale ( //Kant, au contraire dit que la morale est un devoir)

morale n'est pas vraie mais vaut, pas universelle et atemporelle mais historique

Fidélite // passé de l'humanité/de notre passé personnel

→ fidélité du couple

n'est pas exclusivité

Aime moi tant que tu le desires mon amour, mais ne nous oublies pas

fidélité = principe des vertus

 

 

 

 

III) La prudence

principe = condition des vertus

une des 4 vertus cardinales de l'Antiquité et du MA

la prudence est la disposition qui permet de délibérer sur ce qui est bon ou mauvais pour l'homme et donc d'agir comme il convient

aucune vertu en acte ne saurait s'en passer

la prudence s'impose l'incertitude, le risque, le hasard

prudence = savoir vivre réel

providere > prévoir, pourvoir

la prudence sépare l'action de l'impulsion

vertu intellectuelle selon Aristote

la prudence ne suffit pas à la vertu mais aucune vertu ne saurait s'en passer »

« Caute » Spinoza « méfie-toi »

 

1. La tempérance

contraire du dégout

jouir mieuxtempérence = modération dans les désirs sensuels par quoi nous restons maîtres de nos plaisirs

modération > sophrosuné

independance > autarkeia

être tempérant = pouvoir se contenter de peu

→ désirs naturels et nécessaires Epicure

l'intempérance est peste de la volupté Montaigne 

« le coeur content de peu » Lucrèce

vertu de règle et de mesure

la tempérance porte sur les désirs les plus nécessaires à la vie

= régulation volontaire de la pulsion de vie

«  la vertu qui surmonte tous les genre d'ivresse » Alain

 

1. Le courage

universellement admiré, mais la vertu n'est pas un spectacle

moralement estimable que s'il est au service d'autrui et non à visée égoiste

virilité, courage > andreia

suppose du desinterressement, de l'altruisme

capacité à surmonter la peur, S'il n'y avait pas de peur, pas besoin de courage

toute vertu est courage

contraire de la lacheté, de la paresse et de la veulerie

= « la science des choses à craindre et de celles qui ne le sont pas » Platon

tout courage est singulier

le courage à affaire a l'avenir comme au présent, relève de la volonté

« selon la vraie discipline militaire jamais ne faut mettre son ennemi en lieu de desespoir, parce que telle necessité lui multiplie sa force et accroit son courage » Montaigne

courage // témérité → différents