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Petite histoire de la subjectivité

Publié le 16/09/2006

Extrait du document

histoire

 

 

 La question des philosophies antiques= entrer en harmonie avec la nature= plutôt question de maîtrise de soi que de conscience de soi = philosophies antiques veulent intégrer le sujet au cosmos, être en harmonie avec le tout . Cf. texte de Luc Ferry : Apprendre à vivre : Traité de philosophie à l’usage des jeunes générations= à lire pendant les vacances. La notion de subjectivité est davantage liée au christianisme dans la pensée occidentale car il donne à l’homme la possibilité, et même l’exigence de faire le bien ou le mal, donc de se déterminer soi-même. L’homme doit déterminer les fins de l’activité humaine et non pas uniquement le déterminisme de la nature. A partir des auteurs chrétiens entre en scène la notion de subjectivité avec les Confessions de Saint Augustin= sujet qui cherche en lui la voie de Dieu. Autre étape : Saint Thomas croit au pouvoir de la raison en reconnaissant que Dieu est inintelligible. Donc le christianisme a préparé la Renaissance . Malgré tout, la Renaissance marque une étape décisive, le moi commençant alors à apparaître comme complexe et contradictoire, marqué par le libre arbitre, la question du lien entre l’âme et le corps. On voit un certain nombre de signes qui montrent qu’on a affaire à une affirmation du sujet. 

 *I.Le sujet à la recherche de son essence : genèse et fondements du moi (16ème*-18*ème* siècle) : 

 Dévotion moderne= rapport individuel à Dieu et à la parole. Peu à peu, une foi personnelle et individuelle prend le pas sur la religion collective. Dans l’art, les peintres commencent à signer leur œuvre , chose très rare au Moyen Age. A partir de la Renaissance, une éclosion de grands noms apparaît que l’histoire a retenu. On voit apparaître la notion d’artiste puisque avant on parlait d’artisan. Et signe de l’individu et de la personne : ces artistes figurent parfois dans leur propre tableau : le genre du portrait et de l’autoportrait deviennent indispensables à la Renaissance= signe de promotion ou d’autopromotion. 

 1.L’approche historique : l’humanisme ou la naissance du sujet : 

 Avec l’humanisme, l’homme est placé au centre, valorisé et mesure de toute chose et cet humanisme va aussi développer un rapport nouveau et personnel à la culture , notamment grâce à l’invention de l’imprimerie. Aujourd’hui encore , préoccupation de l’éducation : faire des sujets critiques, chaque élève doit être éduqué. 

 A.Un sujet critique : 

 Montaigne dit « que sais-je ? « confrontation de sources antiques et modernes qui prend la source d’une exercisation du sujet en première personne qui va examiner ,évaluer les doctrines et les pensées sur le sujet qu’il se donne. Il ne s’interdit aucun cheminement intellectuel. Digression = signe de progression chez Montaigne, mais aussi signe d’une pensée libre. Dès lors qu’on fonde le savoir non plus sur des autorités supérieures, mais sur le sujet à proprement dit ça lui donne à la fois une grande responsabilité et ça donne en même temps de l’importance à ces savoirs et à la classification de ces savoirs. 

 Nouveau système de classification des savoirs : la mise en lumière de différentes sources à commencer par Aristote invite à une remise en question, à réexaminer par soi-même le savoir, ce quii a des conséquences majeures : on s’aperçoit d’erreurs , il faut donc refonder ces savoirs : pour entre en contradiction avec Aristote, on se sert de la philosophie de Platon . Deuxième aspect : l’élargissement des horizons lié aux découvertes, le fait d’avoir un rapport plus direct aux ouvrages fait que de plus en plus pour parler d’une chose, il faut soit être témoin direct, soit avoir un véritable rapport direct et non pas de deuxième main, tandis qu’avant il fallait se contenter du commentaire d’une personne. Troisième aspect : développement d’applications pratiques aux connaissances théoriques, ce qui va conduire à un bouleversement des sciences et à l’apparition de nouvelles disciplines. Au MA, on oppose le savoir théorique, seul sous le nom de science, au savoir pratique du côté de l’ars, dévalué par rapport à la science que l’on enseigne à l’université et non pas l’art. L’un des aspects majeurs de la Renaissance= revalorisation des savoirs pratiques par rapport aux savoirs théoriques. En effet, l’Antiquité avait tendance à mépriser, à mépriser, à dévaluer les savoirs pratiques. Cf. Jean Léry. : revalorisation de l’expérience entraîne revalorisation des savoirs pratiques avec exemple du voyageur dans la tempête, où le savoir théorique n’est d’aucune utilité, mais il ne s’agit pas pour autant de remettre en cause le savoir théorique. Mais dans la situation d’urgence, les savoirs pratiques sont plus utiles. La remise en cause de ce rapport ancien au savoir prend un autre aspect qui apparaît intéressant : très souvent dans le pensée médiévale certains savoir étaient comme réservés à une élite= certains savoirs ne peuvent être vulgarisés en étant divulgués. Encore à la Renaissance des auteurs partagent ce point de vue : c’est le cas de Jean Calvin qui d’ailleurs dit qu’il ne faut pas être trop curieux. Au contraire, les humanistes sont curieux de tout et ont un appétit de savoir très large. On fonde les savoirs sur l’observation dans les science sui remplacent le savoir livresque. Ainsi Pleen . Certaines disciplines apparaissent : géographie, cartographie, art de la navigation, + toute une série de sciences fondées sur observation= l’anatomie, la botanique qui commencent alors à émerger. On met en cause les arts libéraux au nombre de 7 formé par le quadrivium et le ternillum = 4 domaines dans les sciences= et en lettres= la grammaire, la rhétorique et la dialectique + quadrivium= dans le domaine des sciences= l’arithmétique, la géométrie, la musique et l’astronomie qui fondent les 7 arts libéraux. Droit religieux et droit civil se développent également. Des encyclopédies remplacent les sommes médiévales et font entrer des disciplines nouvelles dans leurs rubriques , elles vont grossir en volume également, on pense pouvoir faire le tour des connaissances comme l’indique l’étymologie du mot encyclopédie. Pour faciliter le rapport individuel et critique, se développent des répertoires, des tables des matières, des index. Lorsque le savoir est fondé sur l’esprit critique, c’est la nature même du savoir qui se transforme mais aussi sa transmission. Les humanistes critiquent par toutes les armes du discours les faux savoirs, ceux qui sont fondés sur des autorités qui véhiculent des représentations idiotes et fausses. C’est ce que montre Rabelais, notamment dans Gargantua. Rabelais se moque de l’art de la divination : selon lui cet art ne mérite pas le nom de science = donc permet de savoir quels sont les savoir fondés et les savoirs non-fondés, entre ceux qui peuvent être qualifiés de science et ceux qui ne le peuvent pas. Rabelais prend le modèle des astronautes de son époque pour montrer que ce sont des savoirs inutiles ou bien une série de banalités permettant d’avoir raison puisque personne ne peut prétendre le contraire : on a une odyssée géographique, mais aussi à l’intérieur des savoirs : on met en cause chacune des sciences, Rabelais est partie à l’université de Strasbourg, grand humanisme qui veut distinguer ce qui mérite le nom de science et ce qui ne le mérite pas (= les fausses croyances car dues aux superstitions de son temps). Quand Panurge cherche à savoir si il doit se marier ou pas, il va voir les voyants qui vont lui dire es choses toutes fondées mais toutes contradictoires également. C’est pk seul le sujet peut répondre à ce genre de questions. Autres aspects de la question : l’évolution de la lecture. En effet, à la fin de la renaissance, mutation dans la manière de lire les textes. Au MA, lecture était essentiellement collective et donc à voix haute, faire par des personnes responsables de la lecture pour nobles ou personnes ne savant pas lire. Depuis l’antiquité cette lecture aussi tandis que pour nous la lecture est silencieuse , personnelle, 

 représentée par certains tableaux. Le rapport au livre va changer de manière profonde. Le rapport en elle se développe. La modernité est aussi liée à l’invention de l’intimité (il faut attendre le 19ème siècle). Au MA, même les rois n’avaient pas d’intimité, leur lever était publique. On assiste donc progressivement à une privatisation de la lecture, qui devient aussi une lecture de plaisir à partir du moment où on lit seul. La lecture n’est donc plus liée seulement à la science et à l’apprentissage. On voit que l’humanisme développe rapport personnel à la lecture , mais ce n’est plus sans borne. En effet, ce n’est plus seulement l’ancienneté d’un texte qui fait son autorité puisque comparaison et dialogue entre les sources. Une nouvelle hiérarchie et des savoirs se met donc en place .Chaque sujet devient responsable de sa propre culture et de ses propres savoirs, connaissances : on ne naît pas homme, on le devient. Cet optimisme essentiel se fonde d’ailleurs sur des exigence set non seulement sur des certitudes. 

 Etablissement de l’apprentissage des langues, au point qu’on va fonder en dehors des universités des structures pour apprendre ces langues : académie en Italie, ou collège de France en France= on dispense un enseignement pour ces langues et certains des grands humanistes seront en rapport avec les plus grands linguistes cf. Pantagruel de Rabelais. La vision de Pantagruel est un peu en avance sur son temps en réalité. Il faut une connaissance directe des textes + cosmographie. Par l’observation directe, il faut que l’étude soit portée à scruter véritablement le corps humain= un des aspects nouveaux de la modernité également. Donc le corps devient aussi un objet de la science= le corps est objectivé : c’est très objectif cf. la notion d’anatomie au 17ème siècle de Rembrandt= « tonnant puisqu’on commence à admettre que l’on puisse faire une dissection. Le savant humaniste est prêt à défendre par les armes ses connaissance et ses savoirs= il ne reste pas isolé du monde= il faut développer le corps, pas seulement l’esprit= un des savoirs fondamentaux de l’humanisme= nous ne sommes pas que des esprits , nous ne sommes pas que des corps, c’est donc tout qu’il faut développer et pas uniquement l’esprit.Programme humaniste complet se termine par réaffirmation chrétienne car tout ce savoir doit avoir un sens : il ne s’agit pas d’un apprentissage d’érudit : tout le savoir doit servir une sagesse, il ne faut pas pour autant oublier les principes chrétiens et les fins de ce savoir doivent être bonnes. = sorte d’idéal + absolu car le savoir exigé par le père doit être total, encyclopédique . L’enfant n’est plus considéré comme une âme en perdition, mais comme un individu plein de promesses. Il faut partir du sujet, de ses dispositions naturelles pour organiser l’apprentissage des savoirs, débat qui trouve ses échos au sein même du monde de l’éducation jusqu’au 21èmesiècle : faut-il mettre l’élève au centre du système scolaire ? Doit-on établir un socle commun des connaissances ou faut-il partir de la personnalité, de l’individualité de l’élève pour établir un programme personnalisé à chacun ? Paul Valéry : « ami qui que tu sois n’apprends pas sans désir « . Chaque élève doit être acteur de son propre savoir dans l’idéal. Donc on a affaire à une vision optimiste ici, curiosité absolue pour tus les domaines de la science, mais qui ne se limite pas aux arts libéraux, à une époque où tous les humanistes peuvent communiquer entre eux. L’humanisme est un mouvement essentiellement européen. Erasme de Rotterdam est un des plus grands humanistes, et un grand voyageur pouvant entrer dans n’importe quel cercle de savants puisqu’ils parlent tous la même langue : latin. Par exemple les méditations métaphysiques de Descartes sont écrites en latin . Jusqu’au 19ème siècle, le latin est omniprésent. Le latin permet une extension géographique, mais aussi temporelle puisque on peut aussi communiquer avec les gens du pasé comme si nous formions une seule et unique famille depuis l’Antiquité. Le latin est un lien avec les hommes du présent, mais aussi avec les hommes du passé. Montaigne discute en permanence avec les pensées des Romains, il nous dit aussi qu’il parlait latin avant même de parler français. On assiste dans tous les domaines à une éclosion de personnalité. On a également aussi un grand souci de l’image de soi chez les humanistes= Thomas More, Erasme se font faire des autoportraits pour rester dans la mémoire des hommes. Les portraits montrent des signes qui représentent la notoriété, la grandeur des personnages : Erasme est représenté avec des livres par exemple. Cette association entre les écrivains et les peintres : Vazari par exemple nous présente Léonard de Vinci ; Larettin sera un agent publicitaire quasiment pour présenter de grands peintres, ; à l’inverse les peintres aussi servent la cause des grands auteurs humanistes en gardant leur image pour l’éternité. On ne trouverait probablement rien de tel à l’époque antérieure, au Moyen Age. L’humanisme est marqué par l’affirmation individuelle, le mouvement des Lumières en sera le prolongement : points communs entre l’humanisme et les Lumières, en particulier une démarche critique qui doit aboutir à une relativisation de la vérité, de même les Lumières se voudront pédagogues comme Voltaire qui veut écraser l’ignorance et la superstition. 

 2. L’approche philosophique : métaphysique et autonomie du sujet : 

 A. Montaigne ou le sujet en mouvement : 

 Cf. citation de Jean Starobinski : Montaigne en mouvement : 

 Montaigne auteur des Essais pose la question « que sais-je ? «. Le projet de Montaigne est intéressant car il s’agit de mettre le sujet en essai. Il affirme être la matière de son livre, et en cela c’est un projet assez nouveau. Ce n’est pas à la manière de Rousseau qui fait une autobiographie (récit rétrospectif en prose fait par une personne qui fait l’histoire de sa personnalité en mettent en relief son histoire spirituelle cf . Lejeune) : Montaigne montre des personnalités diverses : rien de ce qui est humain ne lui est étranger, mais il se sert aussi bien des exemples du passé que de ses exemples personnels, qu’il essaye de confronter pour se faire son opinion et c’est en cela que son ouvrage est personnel. Il représente l’émergence d’une littérature pour dire l’intériorité, mais celle-ci ne nous est pas livrée comme un bloc ( il n’y a pas d’accès à l’être) cf. document 8 : il n’est pas question pour lui de recomposer une forme idéale ou cohérente : il met en récit le moi dans ses contradictions, dans ses changements par le biais de toute une série de strates historiques de son parcours. En effet, les Essais sont écrits comme une succession de moments différents dans l’écriture et il va sans cesse ajouter des corrections et il fait parfois mais beaucoup plus rarement quelques retraits . Le moi reste insaisissable, parce que l’identité est le fruit d’une construction. La façon d’écrire de Montaigne est une pratique qui pourrait paraître désinvolte= expression d’une liberté de pensée avec nombreuses digressions qui l’emportent très souvent sur la cohérence : la digression devient facteur de progression. Il évoque un sujet, ce qui amène à un autre, puis à une nouvelle idée, et encore , et encore… Ce n’est pas une perception tragique des choses. On ne pas saisir l’essence des sujets, pas plus que nous pouvons atteindre une vérité absolue. Chez Montaigne, écrivain sceptique, adepte du mouvement du scepticisme(= fait de retenir son jugement là où on ne peut juger, en rester au doute là où on ne peut conclure) : ainsi nous invite-t-il au relativisme, c’est d’autant plus absurde de faire des guerres de religions puisque nous sommes incertains de l’existence de Dieu. Brassens dira la même chose : « je préfère mourir que de ne pas avoir eu d’idées «. On comprend dès lors pourquoi Montaigne écrit des Essais car il ne tire pas argument du fait que nous ne pouvons avoir de vérité absolue, simplement il faut conquérir la vérité du doute par la confrontation de toutes les postures, de toutes les idées que l’on peut accumuler sur tel ou tel sujet. Le doute est bien le résultat d’un parcours, et non pas un à-priori. Pour Montaigne, le doute est une fin, contrairement à Descartes qui le voit comme un moyen ainsi Montaigne nous donne une vision baroque du moi. La réalité c’est la succession de différents états, et nous construisions une unité fictive alors que ce que nous voyons c’est le changement et la diversité. Ecrire un livre, c’est une faon peut-être de se créer soi-même. Il dit qu’il ne s’est pas simplement reporté à des livres pour conforter son jugement, il ne faut pas que mon entreprise me change il faut qu’elle me révèle. Montaigne rejette l’idée même de métaphysique du sujet. Il n’y a pas d’accès à Dieu . Dans Apologie, R.Seband dit qu’on ne peut pas faire l’expérience de l’être . Seule l’écriture peut donner cette cohérence , une cohérence voulue. Montaigne a ici une position qui rentre en contradiction avec l’entreprise classique qui essaye de fonder l’essence du sujet. Soit elle sera dans le sujet chez Descartes, soit elle sera hors du sujet chez Pascal. 

 B. Descartes : « je pense donc je suis « 

 Descartes appelle à une refondation du sujet après un doute systématique. Il va falloir passer du doute à la certitude, puique le doute est une méthode, un moyen et non pas une fin. Descartes veut dépasser la subjectivité ; il va prouver l’existence du sujet à partir du doute lui-même. En effet, le doute nous donne la certitude de penser et la certitude d’exister. Le doute est bien l’expérience même de notre pensée. Nous avons des représentations dont nous ne sommes pas maître et que l’on peut donc révoquer en doute, ce qui est le gage et le signe de notre pensée, et le signe que nous sommes : voilà le parcours . certes nous sommes aliénés par des représentations extérieurs , mais nous pouvons également agir sur ces représentations en posant le sujet comme présence à soi-même. Cette conception sera contestée dans l’époque moderne dès lors que le sujet est défini par rapport à l’inconscient. C’est parce que l’esprit a tout mis en doute et qu’il ne s’appuie sur aucun élément extérieur que l’on peut penser. L’existence de dieu se déduit en nous de l’idée d’infini. A partir de cette certitude on pourra établir la vérité dont les critères seront la clarté et la distinction. La subjectivité se définit par l’entendement (fini) et le libre arbitre (infini) donc nous sommes une conjonction de fini et d’infini. Pour éviter l’erreur nous devons nous garder de toute précipitation. L’erreur vient lorsque la vérité adhère à notre entendement. Descartes invite à penser par soi-même, il radicalise le discours humaniste puisque celui-ci nous proposait de ne pas nous satisfaire des autorités. La pensée est par définition une affaire personnelle . Quand nous avons la certitude d’être, on peut établir des vérités, ce qui demande courage et méthode. Descartes ne se limite pas à l’esprit pour définir le sujet : c’est ce que l’on a remarqué à tort. Hegel dit que Descartes est un « héros de la pensée «. Certes vision dualiste séparant corps et esprit , héritée de l’Antiquité= platonisme et du christianisme= le corps n’est que l’enveloppe de notre esprit. Pour Descartes l’homme a un corps alors que pour les modernes l’homme est un corps. Pourtant, chez Descartes le corps et l’esprit ne sont pas séparés : au contraire, ils interagissent. Il consacre un ouvrage sur le lien entre corps et esprit , renouant avec la philosophie antique, puisqu’il vise l’accession à une sagesse. La nature de ce lien doit nous conduire à la voie du bonheur. Descartes énumère les passions et nous dit que le moi est lié au corps. Nous pouvons agir sur le corps, et nous sommes également agis par le corps. Il ne s’agit pas de nier, de refouler les passions, mais si possible de les maîtriser. Les passions conduisent à la souffrance . L’entreprise de Descartes c’est d’agir sur les passions par le biais de nos représentations : point commun encore avec philosophie antique du stoïcisme = distinction entre ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous. Pour Descartes, il faut maître à profit cette connaissance et son analyse des mécanisme s du corps sert bien ce projet. Certes il a une vision mécaniste considérée comme réductrice mais pourtant elle est un progrès, le corps devenant objet de la science. La connaissance du sujet doit s’orienter vers le bonheur. 

 C. Pascal : finitude et grandeur de l’homme : 

 Il faut relier la question du sujet au projet des pensées. La première partie vise à déstabiliser l’homme= rappeler à l’homme sa nature, sa position instable. Texte de Pascal : disproportion de l’homme, vise cette déstabilisation. L’ homme est perdu dans l’infini , il doit donc se tourner vers dieu. Pascal rappelle à l’homme sa finitude. Pourtant, Pascal est un scientifique. Il est aussi auteur d’un traité du guide. Il explique ainsi : nous ne pouvons pas rester en permanence devant une vérité : nous sommes vides. Le moi est haïssable parce que on veut cacher la misère sans dieu, et donc nous allons emplir ce vide d’ordure, nous satisfaire d’une série d’images, ce processus prend le nom de divertissement . Lorsque nous nous divertissons, nous essayons d’oublier le fait que nous sommes vides. Nous ne voyons pas d’issue nous sommes profondément parce que on ne peut pas rester devant l’évidence de notre vide existentiel. La critique que quelqu’un nous fait à propos de ce vide est haïssable. Nous passons notre temps à nous satisfaire dans l’amour propre . La vision que Pascal nous donne du sujet est assez proche du baroque, car sujet sans cesse en mouvement, mais il en tire une vision plus tragique de l’existence. Nos vérités sont fondés sur notre imagination, la coutume. Ce caractère très relatif des vérités . cf. texte 11 sur le divertissement de Pascal. Le divertissement est à la fois un moyen de lutter contre la misère et le signe de la misère. Sujet= fondé sur l’existence d’un vide négatif , ce n’est pas un sujet à construire, c’est un moi rempli de choses vaines auxquelles nous nous attachons de manière regrettable « le cœur de l’homme est creux et plein d’ordures «. Notre être social n’est que comédie, notre coutume aussi , tout ce qui vient masquer cette vérité du vide. Terriblement, nous ne pouvons nous maintenir devant ce vide, et pourtant c’est de cette prise conscience du vide , cet ennui de l’homme est la marque de la finitude de l’homme. Nous nous ennuyons parce que nous avons la nostalgie de l’infini. Nous avons été en Dieu à notre origine, et depuis la chute nous sommes marqués par le temps, limités par le temps. La chute c’est l’entrée dans la solitude, la mortalité, le travail, la souffrance, la peine et nous avons en nous la mélancolie de cet infini. Heureusement , nous ne nous arrêtons pas là , cette prise de conscience doit nous amener vers dieu, parce que nous y trouvons le signe de notre grandeur en Dieu. L’homme ne pourra pas trouver en lui sa stabilité, même sa raison ne peut pas faire grand-chose. Il détruit Descartes en l’humiliant : Dieu n’est pas intelligible : « le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas «. Il y a deux ordres de vérités : vérité du cœur infini et idée de la raison fini. Par nous-mêmes nous ne pouvons pas grand-chose. Lorsqu’il scrute nos sentiments, nos habitudes, il est très destructeur ? Quand nous aimons une personne, nous l’aimons pour ses qualités selon Pascal. Or cette qualité va périr. La constance ou la fidélité n’est qu’un pari sur un changement un peu plus lent que le reste, mais tout est marqué par el changement. Seul lui est quelque chose qui se vérifie toujours. Cf. document : « qu’est-ce que le Moi ? « . Notre savoir ne change rien à l’ennui, au sentiment d’abandon , seule la foi pourra répondre aux questions fondamentales du moi. On est loin de l’ optimisme Descartes qui prétendait soulager l’homme. Selon pascal, la vérité est un don de dieu, pour le reste le sujet reste une énigme à lui-même. Il faut donc se mettre à genoux et humilier le moi car par nature il est orgueilleux et a cette tendance à se détourner de Dieu. Amour = liée à la littérature courtoise. Cf. mythe amoureux fondé sur l’adultère cf. Roméo et Juliette ; Tristan et Isaeu

 

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