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Peut-on alors véritablement se sentir heureux ?

Publié le 08/10/2011

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La plupart des hommes veulent communément être heureux. En effet, le bonheur tient une place importante dans la vie des hommes. On pourrait même se demander si le bonheur n’est pas le but de l’existence humaine. Cependant le bonheur est-il synonyme d’être heureux? Le bonheur semble correspondre à un idéal, un concept de la raison, qui se fixe dans l’esprit de l’homme come un but inatteignable mais vers lequel il faut tendre. A l’inverse, être heureux semble correspondre à un état, passager ou durable qui ne serait pas seulement de l’ordre de l’idéal mais qui serait une réalité perceptible. Mais s’il s’agit d’une réalité perceptible, cela amène à se demander si le fait d’être heureux passe par les sensation. Il semble y avoir une certaine contradiction entre le fait d’être heureux et celui de se sentir heureux. En effet, être c’est avoir conscience de soi, à la fois par les perceptions et la pensée; c’est un équilibre entre le spirituel et le sensible. Au contraire, la fait de sentir renvoie au sens, à la sensualité; ce n’est pas une caractéristique spécifiquement humaine qui renvoie à l’esprit. Les sensations sont diverses et éphémères, elles fluctuent. 

Peut-on alors véritablement se sentir heureux? La fait d’être heureux est-il de l’ordre du perceptible, du sensible, renvoie-il à une réalité spirituelle ou bien à un idéal purement abstrait ? 

Tout d’abord, nous allons nous interroger sur le rapport entre les sensations et le fait d’être heureux; à quoi correspond le fait d’être heureux, peut-on lui trouver une définition; comment l’homme peut-il être heureux? 

Ensuite, nous essayerons de concevoir le fait d’être heureux comme un état; l’homme est heureux; il s’agit donc de s’interroger sur la signification d’être pour définir ce qu’est être heureux. 

Enfin, nous tenterons de soutenir qu’être heureux correspond à une manière de vivre, à une vision de l’existence humaine centrée sur la réflexion et la raison, ainsi que sur la volonté.

 

On pourrait tout d’abord penser qu’être heureux correspond à se sentir heureux.  Il s’agit de tenter une définition de ce qu’est être heureux. En effet, il semblerait qu’à partir d’une définition, nous pourrions arriver à trouver de quelle manière l’homme peut-il être ou encore se rendre heureux.

Si l’on considère qu’être heureux équivaut à se sentir heureux, cela appartient à l’ordre des sens, parce que reposant sur les perceptions et les sensations. On parle donc d’un état passager, puisqu’il s’agit de sensations  immédiates et éphémères, qui changent sans cesse. De fait, être heureux ne se conçoit alors que dans le présent, on ne peut pas l’anticiper puisque qu‘il ne dépend pas d‘une réalité spirituelle mais uniquement perceptible.  

Or, cela nous amène à penser qu’être heureux correspond au bonheur, qui n’est pas un concept purement spirituel et inaccessible par définition; il s’agit d’une vision plus matérialiste de l’existence humaine. Le bonheur correspond alors à une suite de sensations heureuses sans lien les unes avec les autres puisque fluctuantes; il n’y a pas de cohérence, puisque chaque sensation est particulière. Le bonheur est donc considéré comme une réalité empirique, qui ne peut se comprendre que par l‘expérience sensuelle. De cette manière, peut-on penser qu’il y a une définition universelle du bonheur? Ou n’est-ce qu’une notion purement subjective? De fait, comment reconnaitre véritablement les moments heureux de notre vie puisqu’il ne sont pas identifiables de façon commune ; ne peut-on pas penser le bonheur afin de se le représenter? N’y a-t-il aucune caractéristique spécifique au fait d’être heureux ? 

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