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Platon

Publié le 29/09/2012

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platon
Pour de nombreux penseurs, avant Socrate et Platon, la connaissance est immédiatement issue de notre contact avec la réalité matérielle. Donc elle est comme elle, chan­geante, relative. Cartout change sans cesse dans le monde sensible, il est un flux ininterrompu, chaotique même, un pur devenir comme disent les philosophes. Une apparence de beauté sur un visage, une appa­rence de justice dans une action, mais tout cela disparaît l’instant d’après — ou cent ans après, ce qui revient au même. Pour Platon, ces images, reflets, apparences, sont des illusions des sens, des mirages, comparables au rêve et au délire. La vraie réalité c’est le beau qui n’est que beau, l’essence du beau, qui rend possible toute beauté, le juste qui n’est que juste, et ainsi de suite. Ces réalités, appelées Idées, sont des êtres intelligibles, imma­tériels, accessibles seulement à la vision de l’esprit. Dans le sensible nous n’avons affaire qu’à des dérivés, de pâles copies, des imitations. Prenons un objet sensible, un lit. Il y a une Idée de lit, intelligible, sur laquelle le menuisier fixe le regard de son âme pour fabriquer un lit aux autres lits mais n’est pas un vrai lit (on ne peut pas dormir dedans). Le lit peint « imite « le lit matériel, le lit matériel « imite « l’idée de lit. Pour Platon, il y a une irréparable perte d’être entre chaque original et sa copie, aussi grave quand on passe de l’idée de lit au lit réel que quand on passe du lit réel à l’image de lit.

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