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pluies acides.

Publié le 21/04/2013

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pluies acides. pluies acides, forme de pollution atmosphérique caractérisée par des précipitations et des dépôts acides. Les pluies acides se forment lorsque les oxydes de soufre et d'azote s'associent à l'humidité de l'air pour libérer de l'acide sulfurique et de l'acide nitrique qui sont ensuite transportés très loin de leur source avant d'être précipités par les pluies. La pollution peut également être véhiculée par la neige ou le brouillard, ou encore être précipitée sous forme sèche. En fait, bien que le terme de pluies acides soit utilisé depuis plus d'un siècle -- il provient d'études atmosphériques effectuées dans la région de Manchester en Angleterre --, le terme scientifique le plus approprié devrait être dépôt acide, car la forme sèche de ces précipitations est tout aussi néfaste pour l'environnement que leur forme liquide. Le problème des pluies acides trouve son origine dans la révolution industrielle et n'a cessé de croître depuis lors. La gravité de leurs effets est reconnue depuis longtemps dans des contextes régionaux illustrés par les périodes de smog acide dans les zones fortement industrialisées. Toutefois, ce n'est qu'au cours des dernières décennies que l'ampleur des dommages dus aux pluies acides est devenue manifeste. L'Europe du Nord est une région très étendue qui a fait l'objet d'études poussées et où les pluies acides ont affecté les édifices, endommagé les cultures et les forêts et menacé ou réduit la vie dans les lacs d'eau douce. En 1984, par exemple, des rapports sur l'environnement indiquaient que presque la moitié des arbres de la Forêt-Noire avaient été endommagés par les pluies acides. Le nord-est des États-Unis et l'est du Canada ont été particulièrement touchés par cette forme de pollution, et des dommages ont été relevés dans d'autres régions du monde. Ce sont les rejets industriels qui ont été accusés d'être les principaux responsables des pluies acides. Étant donné que les réactions chimiques entrant en jeu dans la formation des pluies acides dans l'atmosphère sont complexes et, à ce jour, encore mal comprises, les industries ont cherché à remettre en question ces affirmations et à insister sur la nécessité d'études plus poussées ; et, compte tenu du coût de la lutte contre la pollution, les gouvernements ont eu tendance à soutenir ce point de vue. Des études publiées par le gouvernement des États-Unis au début des années quatre-vingt considéraient pourtant clairement l'industrie comme le principal responsable des pluies acides dans l'est des États-Unis et au Canada. En 1988, dans le cadre de la Convention des Nations unies concernant l'Accord sur la pollution atmosphérique transfrontalière à longue distance (1979), vingt-cinq nations ont ratifié un protocole limitant les émissions d'oxydes d'azote à leur niveau de 1987. En Europe, la convention de 1979 est régie par la Commission économique des Nations unies pour l'Europe. Cette commission a publié en 1985 le premier protocole sur le soufre, qui appelait à une réduction des émissions de soufre de 70 p. 100 par rapport à leur niveau de 1980, et ce d'ici à 1993. D'autres protocoles ont été signés par plusieurs pays d'Europe : le protocole sur les oxydes d'azote, le protocole sur les composés organiques volatils de 1991 appelant à la réduction de 70 p. 100 des émissions par rapport à 1988 d'ici à 1999, ainsi que le second protocole sur le soufre (1994), selon lequel les émissions de soufre doivent être réduites par étapes successives pour atteindre l'objectif de 20 p. 100 du niveau de 1980 d'ici à 2010. Voir aussi environnement.

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