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Portrait de madame Vauquer

Publié le 12/11/2010

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Portrait de madame Vauquer

Ce portrait, placé au début du romain fait selon une focalisation omnisciente, et qui ne suit pas un ordre précis, est un portrait réaliste, mais aussi un portrait caricatural, et un portrait symbolique, qui annonce la suite du roman.

 

1. Un portrait réaliste :

    a. De nombreux détails sur le lieu et le temps produisent un effet de réel : l'heure " sept heures du matin " , une heure ou madame  Vauquer ne triche pas sur son apparence ; le mobilier : " buffets " , " jattes couvertes d'assiettes " ,  le bruit  : " rourou matinal ", l'odeur : " l'air chaudement fétide " , la matière des vêtements : "laine, "ouate" . Ces détails rendent plus réaliste le portrait de madame Vauquer .

   b. Le portrait de madame Vauquer est dépréciatif, physiquement et moralement :

- la vieillesse : "face vieillotte", "yeux ridés"

- La corpulence : " petites mains potelées", avec allitérations en "p" et "t" qui mettent en valeur l'expression - " personne dodue comme un rat d’église " : sa grosseur semble venir du fait qu'elle vit du malheur des autres, comme un rat qui vit dans un milieu en décomposition, qui grossit sur les déchets des autres ; - "corsage trop plein" - "embonpoint blafard" : l'adjectif indique une grosseur maladive .

- La tenue vestimentaire indique le mauvais goût, l'hypocrisie, et l'avarice : elle est " attifée de son bonnet de tulle " : elle est accoutrée de manière ridicule - "un tour de faux cheveux mal mis" et les mots sont mis en valeur par leur place après le verbe "pend" - "pantoufles grimacées", qui font des plis, " jupe faire avec une vieille robe", "étoffe lézardée indiquent l'avarice .

- La démarche : lourde, " elle marche en traînassant ses pantoufles grimacées", avec une assonance en "a"  et une allitération avec le son " s"  qui mettent en valeur l'expression : cela indique le manque de volonté, la lourdeur physique et morale .

- Elle est diminuée, rapetissée : répétition de petit '" petites mains " petite femme" , diminutifs à valeur dépréssiative : " vieillotte", "grassouillette" .

- Une expression du visage qui annonce ses défauts moraux : comparaison avec "une première gelée d'automne", hypocrisie du " sourire prescrit aux danseuses", avarice, dureté en affaires de " l'amer renfrognement de l'escompteur".

Donc un portrait réaliste qui met en relation, comme toujours chez Balzac, les caractéristiques physiques et morales. Cependant ce portrait atteint les dimensions d'une caricature bouffonne .

 

2. Une caricature bouffonne :

  a . Une parodie d'entrée en scène au théâtre : " la pièce est dans tout son lustre" comme une scène de théâtre éclairée, mais l'expression est ironique puisque la pièce est au contraire très sale , laide " le chat de madame V. précède sa maîtresse", comme un second rôle précède l'entrée de la vedette " la veuve se montre", comme un acteur scène, mais le terme péjorative " la veuve" montre l’ironie de l'expression " Quand elle est là, ce spectacle est complet", ironie, il s'agit d'un triste spectacle.

  b . Des métamorphoses animales : " comme un rat d'église", "un nez a bec de perroquet " qui peut signifier la rapacité, et qui est mis en valeur comme sujet postposé de " sort"

 

3. Madame Vauquer, symbole de la pension, de la société, et de la méthode du romancier :

   a. Les correspondances entre madame V et la pension : Balzac estime que le milieu dans lequel l'individu vit agit sur l'individu, et inversement l'individu peut agir sur le milieu dans lequel il vit. Et il y a de nombreuses correspondances entre V. et la pension ; elle est à l'aide dans la pension , supporte l'air " chaudement fétide" , son apparence physique est " en harmonie avec cette salle où suinte le malheur, où s'est blottie la spéculation", de même que madame V. est comparée a un animal, la spéculation qui règne dans la pension est personnifiée par le verbe " se blottit", on peut penser à un animal qui se cache, il y a donc la même métaphore animale pour la pension et le personnage, et les deux montrent l'avarice - l'étoffe du jupon est "lézardée", terme qui s'applique d'habitude à un bâtiment , et l'énumération " résume le salon, la salle à manger, le jardinet, annonce la cuisine" prouve que la pension entière est contenue dans le moindre détail de sa tenue vestimentaire. - La comparaison entre son " embonpoint blafard" et le " typhus" et " cette vie" dans la pension et les " exhalaisons d'un hôpital" souligne le caractère maladif à la fois de madame V. et de la pension, comparée à un " hôpital", ou sont les malades et les pauvres.  - Le chiasme, le présent de vérité générale de " toute sa personne explique la pension, comme la pension implique sa personne", de même que la paronomase de "implique" et " explique" soulignent bien l'interaction enter l'individu et le milieu. - L'exemple du "bagne" et de "l'argousin" montre de nouveau cette interaction, et suggère que la pension de madame V. est un bagne. En montrant ainsi que madame V. annonce la pension et en faisant de la pension un bagne ou un hôpital, Balzac veut montrer que la société est malade, malade du règne de l'argent, de l'hypocrisie.. Mais le caractère symbolique se madame V. annonce aussi la méthode du romancier.

  b. La méthode du romancier : Le texte révèle le caractère symbolique de madame V. ; or les termes utilisés pour parler du jupon de Madame V. appartiennent au champ lexical de la lecture : "résume", "annonce", "fait pressentir" : donc le romancier est celui qui sait lire dans les plus petits détails les caractéristiques d'une société, celui qui sait révéler le sens caché du monde : les personnages, les lieux, doivent être lus et compris, comme on peut lire un texte.

 

Conclusion : Donc une description réaliste : il n'y a  pas d'idéalisation des personnages, de la société, et Balzac s’intéresse a toutes les couches de la société. Mais c'est une description réaliste qui dépasse le simple réalisme, par ses caricatures bouffonne, et qui donne une vision du monde, dominé par l'argent, l'hypocrisie . Le réalisme de Balzac n'est donc pas une " copie" du monde, il est visionnaire.

Une description qui annonce la suite du roman, soit par ressemblance, soit par contraste : ' à la laideur s'oppose l'éclat, la splendeur de madame de B ; - à l'hypocrisie de V. correspond l'hypocrisie de Michonneau - les comparaisons animales se retrouvent dans le portrait de Poiret, au laisser aller de V s'oppose la volonté de Vautrin et de Rastignac - le règne de l'argent et l'hypocrisie se retrouvent dans tout le roman - l'importance du milieu est montrée par l'importance accordée a Paris dans le roman .. Donc la description a une valeur narrative.

« pension entière est contenue dans le moindre détail de sa tenue vestimentaire.

- La comparaison entre son "embonpoint blafard" et le " typhus" et " cette vie" dans la pension et les " exhalaisons d'un hôpital" souligne lecaractère maladif à la fois de madame V.

et de la pension, comparée à un " hôpital", ou sont les malades et lespauvres. - Le chiasme, le présent de vérité générale de " toute sa personne explique la pension, comme la pension implique sa personne", de même que la paronomase de "implique" et " explique" soulignent bien l'interaction enterl'individu et le milieu.

- L'exemple du "bagne" et de "l'argousin" montre de nouveau cette interaction, et suggère quela pension de madame V.

est un bagne.

En montrant ainsi que madame V.

annonce la pension et en faisant de lapension un bagne ou un hôpital, Balzac veut montrer que la société est malade, malade du règne de l'argent, del'hypocrisie ..

Mais le caractère symbolique se madame V.

annonce aussi la méthode du romancier. b.

La méthode du romancier : Le texte révèle le caractère symbolique de madame V.

; or les termes utilisés pourparler du jupon de Madame V.

appartiennent au champ lexical de la lecture : "résume", "annonce", "fait pressentir" :donc le romancier est celui qui sait lire dans les plus petits détails les caractéristiques d'une société, celui qui saitrévéler le sens caché du monde : les personnages, les lieux, doivent être lus et compris, comme on peut lire untexte. Conclusion : Donc une description réaliste : il n'y a pas d'idéalisation des personnages, de la société, et Balzac s’intéresse a toutes les couches de la société.

Mais c'est une description réaliste qui dépasse le simpleréalisme, par ses caricatures bouffonne, et qui donne une vision du monde, dominé par l'argent, l'hypocrisie . Le réalisme de Balzac n'est donc pas une " copie" du monde, il est visionnaire. Une description qui annonce la suite du roman, soit par ressemblance, soit par contraste : ' à la laideur s'opposel'éclat, la splendeur de madame de B ; - à l'hypocrisie de V.

correspond l'hypocrisie de Michonneau - les comparaisons animales se retrouvent dans le portrait de Poiret, au laisser aller de V s'oppose la volonté de Vautrinet de Rastignac - le règne de l'argent et l'hypocrisie se retrouvent dans tout le roman - l'importance du milieu estmontrée par l'importance accordée a Paris dans le roman ..

Donc la description a une valeur narrative. Sujet désiré en échange : L'opinion est-elle une connaissance ?. »

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