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Portrait Émile Zola

Publié le 28/11/2013

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Né à Paris le 2 avril 1840, Emile Zola meurt asphyxié dans son appartement le 29 septembre 1902. Orphelin dès l'âge de sept ans, il passe son enfance à Aix-en-Provence où il se lie d'amitié avec le jeune Paul Cézanne. Après son échec au baccalauréat, il entre comme simple commis à la librairie Hachette à Paris, puis gravit rapidement les échelons. Il fréquente alors les milieux littéraires et se lance dans le journalisme et la critique d'art. Il écrit son premier roman, Thérèse Raquin, en 1867, et expose déjà dans la préface les principes essentiels du naturalisme. Dès lors, sa carrière se partage entre ses écrits de romancier avec la grande fresque des Rougon-Macquart et ses écrits d'essayiste et de polémiste. 2. Le romancier des Rougon-Macquart Dès 1868, Zola imagine le plan de ce qu'il appelle l'Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire, rivalisant ainsi avec La Comédie humaine de Balzac. Pendant vingt ans, il publie chaque année un roman de la série et c'est à partir du septième volume, L'Assommoir (1877), qu'il connaît un véritable succès. Grâce à la lecture de nombreux ouvrages scientifiques sur la physiologie, Zola trouve dans le thème de l'hérédité le fil conducteur de son ½uvre. Le cycle commence avec La Fortune des Rougon (1870-1871) ; puis la descendance de l'aïeule, Tante Dide, se diversifie entre deux branches de la famille : la légitime (les Rougon) et la bâtarde (les Macquart) pendant cinq générations successives. Les thèmes abordés dans les Rougon-Macquart sont multiples. On peut en relever quelques-uns : – l'argent et le monde des affaires dans La Curée (1872) ; – l'Eglise dans La Conquête de Plassans (1874) ; – les politiciens et la bourgeoisie dans Son Excellence Eugène Rougon (1876) ; – les ouvriers dans L'Assommoir (1877) et Germinal (1885) ; – l'amour dans Une page d'amour (1878) ; – les prostituées dans Nana (1880) ; – les artistes dans L'¼uvre (1886) ; – les paysans dans La Terre (1887) ; – les chemins de fer dans La Bête humaine (1890). Un répertoire complexe d'images, de symboles et de mythes déborde cependant l'action proprement dite : d'un côté, apparaît le pourrissement (monde écroulé, vision apocalyptique, déchéance) ; de l'autre, la germination (fécondité, progrès, promesse du grand soir révolutionnaire). L'écriture de Zola s'enfle souvent d'un souffle épique lorsqu'il s'agit de peindre les foules et les masses, d'en montrer le caractère confus et démesuré, de faire sentir l'âme collective qui les anime. 3. L'essayiste et le polémiste Parallèlement à son travail de romancier, Zola prend malgré lui la tête du mouvement naturaliste en réunissant chez lui quelques disciples tels que Paul Alexis, Joris-Karl Huysmans, Guy de Maupassant qui publient les premiers écrits naturalistes dans un recueil de nouvelles, Les Soirées de Médan (1880). C'est surtout dans ses essais – Le Roman expérimental (1880), Le Naturalisme au théâtre (1881) et Les Romanciers naturalistes (1881) – qu'il expose l'essentiel de sa doctrine : sous l'influence de Claude Bernard et de Hippolyte Taine, il cherche à étudier les réalités humaines en appliquant la méthode des sciences expérimentales. Le romancier devient donc un « expérimentateur » qui vérifie les lois dégagées par l'observation des individus et des sociétés, notamment ceux des milieux populaires et des bas-fonds, ce qui l'amène à décrire la déchéance, le bas, le grossier, thèmes qui marqueront la littérature de la fin du XIXe siècle. Le héros naturaliste n'est plus l'homme abstrait du XVIIIe siècle, mais un individu physiologiquement défini, soumis à l'influence de son milieu et des circonstances. Ses enquêtes sur les milieux populaires le conduisent aussi au socialisme et il s'engage dans la question politique et sociale. L'affaire Dreyfus lui donne l'occasion d'exploiter sa verve polémique en publiant en 1898 un vibrant article en faveur de Dreyfus : J'accuse. L'essentiel Essayiste et fervent polémiste, Zola est également le père du naturalisme. La démarche zolienne transforme le romancier en véritable « expérimentateur ». Le réel est ainsi observé, décrypté et analysé tel un matériau scientifique. Tous les domaines du quotidien sont soumis à ces examens, y compris les éléments grossiers ou auparavant jugés triviaux. Dans le même temps, le récit se trouve porté par un véritable souffle épique. Le souci de comprendre le réel – de le prendre dans son ensemble – trouve, dans une certaine mesure, un écho dans la défense – humaniste – de Dreyfus par Zola.
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« – l'Eglise dans La Conquête de Plassans (1874) ; – les politiciens et la bourgeoisie dans Son Excellence Eugène Rougon (1876) ; – les ouvriers dans L'Assommoir (1877) et Germinal (1885) ; – l'amour dans Une page d'amour (1878) ; – les prostituées dans Nana (1880) ; – les artistes dans L'¼uvre (1886) ; – les paysans dans La Terre (1887) ; – les chemins de fer dans La Bête humaine (1890). Un répertoire complexe d'images, de symboles et de mythes déborde cependant l'action proprement dite : d'un côté, apparaît le pourrissement (monde écroulé, vision apocalyptique, déchéance) ; de l'autre, la germination (fécondité, progrès, promesse du grand soir révolutionnaire).

L'écriture de Zola s'enfle souvent d'un souffle épique lorsqu'il s'agit de peindre les foules et les masses, d'en montrer le caractère confus et démesuré, de faire sentir l'âme collective qui les anime. 3.

L'essayiste et le polémiste Parallèlement à son travail de romancier, Zola prend malgré lui la tête du mouvement naturaliste en réunissant chez lui quelques disciples tels que Paul Alexis, Joris-Karl Huysmans, Guy de Maupassant qui publient les premiers écrits naturalistes dans un recueil de nouvelles, Les Soirées de Médan (1880). C'est surtout dans ses essais – Le Roman expérimental (1880), Le Naturalisme au théâtre (1881) et Les Romanciers naturalistes (1881) – qu'il expose l'essentiel de sa doctrine : sous l'influence de Claude Bernard et de Hippolyte Taine, il cherche à étudier les réalités humaines en appliquant la méthode des sciences expérimentales.

Le romancier devient donc un « expérimentateur » qui vérifie les lois dégagées par l'observation des individus et des sociétés, notamment ceux des milieux populaires et des bas-fonds, ce qui l'amène à décrire la déchéance, le bas, le grossier, thèmes qui marqueront la littérature de la fin du XIXe siècle.

Le héros naturaliste n'est plus l'homme abstrait du XVIIIe siècle, mais un individu physiologiquement défini,. »

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