Devoir de Philosophie

Les extraits des quatre œuvres littéraires que sont le Chef-d'œuvre inconnu de Balzac, L'Homme qui rit de Victor Hugo, L'Assommoir d'Émile Zola et Le Temps retrouvé de Marcel Proust ont, en commun, de dresser le portrait d’un personnage et tout en prenant racine dans le réel, de transposer celui-ci.

Publié le 02/03/2020

Extrait du document

balzac

Quant à la personnification du marteau nommé « Fifine », Zola associe, en une longue métaphore filée, l’ouvrage de Goujet à une danse : «  Les talons de Fifine tapaient la mesure ». De cette métaphore filée découle un monde fantasmagorique où l’univers de travail est transposé dans le monde de la danse, métamorphosant ainsi la lourdeur de la contrainte dans un  ballet orchestré.

Le recours de Zola à l’hyperbole donne une grandeur de puissance inégalée à son personnage « un cou pareil à une colonne », « des épaules et des bras sculptés qui paraissaient copiés sur ceux d’un géant ».

En l’apparentant à la mythologie divine, Zola crée un véritable démiurge, à la force prodigieuse et à l’extraordinaire habilité.

Enfin, le duc de Guermantes, assimilé  à un « rocher dans la tempête » incarne la tragédie de fin de vie avec son cortège de souffrances. Proust raconte la déchéance de l’être à travers la vieillesse et crée un personnage fantastique à l’approche de la mort «  la faible lumière encore départie aux yeux qui voyaient à peine étaient des teintes non pas irréelles, trop réelles au contraire mais fantastiques ».

 

A l’instar de l’alchimiste qui transformait le plomb en or, ces écrivains de grand renom ont su, à travers la magie des mots, transformer des personnages réels en êtres fantastiques.

 

 

Liens utiles