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Pourquoi philosopher ?

Publié le 17/04/2011

Extrait du document

La vérité et ses fondements

 

1.      Introduction

A.     La philosophie

 

La philosophie est une discipline scolaire vieille de 2500 ans. C’est aussi une attitude intellectuelle, une manière de vivre et de penser qu’on appelle philosopher.

 

La philosophie utilise des méthodes qui se veulent rationnelles et critiques. Elle travaille avec des concepts abstraits ; tente de définir de grands principes généraux et de répondre aux questions fondamentales de la vie et de la mort, du sens de l'existence, des valeurs individuelles et sociales, de la nature du langage ou de la connaissance et du rapport que nous avons avec les choses elles-mêmes.

 

La philosophie est multiple : on ne rencontre que des philosophies, qui s’opposent le plus souvent de façon radicale sur diverses questions[1]. Par conséquent, la philosophie est un perpétuel recommencement, car il ne peut pas y avoir de réponses définitives ou universellement acceptables à ses questions.

 

Il s’agit donc d’un acte, d’une « démarche » de l’esprit, d’un mouvement vers l’esprit vers le monde et vers lui-même ainsi que vers ce qui le dépasse. Selon Aristote, son origine fut l’étonnement. C’est une démarche personnelle qui tend vers l’universel. En effet, chaque philosophie exprime le style de son auteur.

 

Elle est donc essentiellement une façon d’interroger les fondements et la cohérence de contenus de pensée. Elle est avant tout une expérience qui agit en retour sur l’esprit qui s’y exerce.

 

Par ailleurs, la philosophie se caractérise par une critique et une dénonciation de l’opinion au nom d’une exigence de vérité et de fondements plus haute. Néanmoins, le passage à la philosophie nécessite que l’insuffisance, la contradiction interne et l’absence de viabilité de l’opinion soient établies.

 

Nous sommes alors confrontés à un problème : le propre de l’opinion est d’être satisfaite d’elle-même, de s’accommoder fort de l’absence de fondement des propositions qu’elle fait siennes. Être dans l’opinion, c’est précisément de pas se poser la question du fondement, et ainsi, ne pas comprendre les reproches adressés par la philosophie.

 

Retenons que la philosophie questionne, elle ne fournit pas de « recettes » ni de croyances si elle est vraiment philosophie et non pas idéologie, ou religion.

B.     Philosopher

 

Posséder des connaissances philosophiques ne veut pas dire philosopher. En effet, faire de la philosophie, c’est reprendre à son compte l’acte de philosopher. Et cela débute par le rejet de l’autorité des philosophes. La philosophie implique donc la recherche de fondement rationnel par soi-même.

 

Philosopher, c'est nous éveiller au monde qui nous entoure, c'est nous interroger sur notre situation dans ce monde, sur ce que nous sommes. Il est donc nécessaire de penser, mais pas n'importe comment…

 

Voici les opérations de base pour philosopher :

-          informer,

-          problématiser,

-          conceptualiser,

-          juger

-          argumenter.

 

Et ses outils privilégiés sont :

-          l'analyse (l'analyse conceptuelle, l'analyse logique ou linguistique),

-          la synthèse,

-          la critique,

-          la dialectique (la discussion critique).

 

Philosopher c’est entre autre :

 

Ø  Retrouver « l'homme intérieur », « se replier sur soi-même, au dedans de soi » (Husserl)

Ø  Dire « non » aux apparences pour découvrir ce qui est derrière le monde sensible, c'est tenter de renverser toutes les sciences admises, tous les systèmes, mettre en doute, dire « non » dans un premier temps, pour pouvoir asseoir sa pensée sur des bases inébranlables; c'est « mettre de l'ordre dans ses pensées » (Descartes)

Ø  Rencontrer les limites de notre raison et alors « prendre conscience de l'absence » (F. Alquié),

Ø  Adhérer à un principe supérieur.

 

C.     Un cheminement vers la connaissance vraie

 

La recherche de la vérité engendre de nombreuses difficultés. En effet, la vérité ne se confond pas avec la simple réalité (ou réalité perçue). Elle exprime un rapport, une correspondance entre la réalité et ce que l’on affirme. Ainsi, il ne s’agit pas de décrire le réel dans son apparence sensible et changeante mais de le représenter en lui-même, dans son essence. Cette démarche suppose un effort et un travail pour aller au-delà des simples apparences, comme l’affirme l’idéalisme platonicien.

 

Le désir de vérité fait partie de la nature même de la raison, or notre connaissance est déficiente et pourtant ce désir tend vers la connaissance absolue. Il est alimenté par « cette conscience de l'absence », ce vide, cette incapacité à saisir ce que l'on cherche. Seule la plénitude de l'Être peut combler ce désir infini.

 

 

 

2.     Pourquoi philosophe-ton ?

 

« Le commencement de toutes les sciences, c'est l'étonnement de ce que les choses sont ce qu'elles sont » (Aristote, Métaphysique)

 

« C'est, en effet, l'étonnement qui poussa, comme aujourd'hui les premiers penseurs, aux spéculations philosophiques.

Au début, leur étonnement porta sur les difficultés qui se présentait les premières à l'esprit ; puis, s'avançant ainsi peu à peu, ils étendirent leur exploration à des problèmes plus importants, tels que les phénomènes de la Lune, ceux du Soleil et des étoiles, enfin la genèse de l'Univers.

Or apercevoir une difficulté et s’étonner, c'est reconnaître s sa propre ignorance […]

Ainsi donc, si ce fut bien pour échapper à l’ignorance les premiers philosophes se livrèrent à la philosophie, c'est qu'évidemment ils poursuivaient le savoir en vue de la seule connaissance et non pour une fin utilitaire.

Et ce qui s'est passé en réalité en fournit la preuve : presque toutes les nécessités de la vie, et les choses qui intéressent son bien-être et son agrément avaient reçu satisfaction, quand on commença à rechercher une discipline de ce genre. »

Aristote, Métaphysique, trad. J. Tricot Vrin.

 

Questions de réflexion

 

Quel est le thème central de ce texte ?

Quel lien Aristote établit-il entre l’étonnement et l’ignorance ?

Expliquez la phrase : « ils poursuivaient le savoir […] non pour une fin utilitaire ».

 

Vocabulaire

 

Spéculation :

 

 

Genèse :

 

 

Fin utilitaire :

 

 

Agrément :

 

 

 

3.     Au commencement…

 

A.     Le mythe

 

Définitions[2]

 

Sens ordinaire : croyance imaginaire, voire mensongère, fondée sur la crédulité de ceux qui y adhèrent ; dans ce cas, synonyme de fable, de conte ou de mystification.

 

Sociologie : représentation collective stéréotypée, préjugé social dominant (ex. le « mythe de la femme-objet »).

 

Ethnologie et religion : récit extraordinaire relatant les aventures des dieux, demi-dieux ou héros, survenues hors du temps de l’histoire, sur laquelle ils influent pourtant (ex. : mythes de la formation du monde ou de la destinée de l’âme après la mort).

 

Philosophie : récit didactique exprimant une conception ou une idée abstraite (ex. : le mythe chez Platon porte sur l’origine de la civilisation et sur la condition humaine). La philosophie, en Grèce, naît ainsi en supplantant la pensée mythique et en proposant un autre modèle de discours vrai, le discours rationnel et explicatif.

Néanmoins, l’ethnologie montre que les mythes ont d’importantes fonctions sociales, notamment sous la forme d’un récit des origines raconté de façon rituelle, une justification à l’ordre du monde.

 

Le mythe de la Caverne ou l’« Allégorie de la Caverne »

 

« Socrate – Maintenant, représente-toi notre nature, selon qu’elle est ou qu’elle n’est pas éclairée par l’éducation, d’après le tableau que voici. Figure-toi des hommes dans une demeure souterraine en forme de caverne, dont l’entrée, ouverte à la lumière, s’étend sur toute la longueur de la façade ; ils sont là depuis leur enfance, les jambes et le cou pris dans les chaînes, en sorte qu’ils ne peuvent bouger de place, ni voir ailleurs que devant eux ; car les liens les empêchent de tourner la tête ; la lumière d’un feu allumé au loin sur une hauteur brille derrière eux ; entre le feu et les prisonniers, il y a une route élevée ; le long de cette route, figure-toi un petit mur, pareil aux cloisons que les montreurs de marionnettes dressent entre eux et le public et au dessus desquelles ils font voir leurs prestiges.

Glaucon – Je vois cela.

S. – Figure-toi maintenant le long de ce petit mur des hommes portant des ustensiles de toutes sortes, qui dépassent la hauteur du mur, et des figures d’hommes et d’animaux, en pierre, en bois, de toutes sortes de formes ; et naturellement parmi ces porteurs qui défilent, les uns parlent, les autres disent rien.

G. – Voilà un étrange tableau et d’étranges prisonniers.

S. – Ils nous ressemblent. Et d’abord penses-tu que dans cette situation ils aient vu la partie de la partie de la caverne qui leur fait face ?

G. – Peut-il en être autrement s’ils sont contraints toute leur vie de rester la tête immobiles ?

S. – Et des objets qui défilent, n’en est-il pas de même ?

G. – Sans contredit.

S. – Dès lors, s’ils pouvaient s’entretenir entre eux, ne penses-tu pas qu’ils croiraient nommer les objets réels eux-mêmes, en nommant les ombres qu’ils verraient ?

G. – Nécessairement. […]

S. – Il est indubitable qu’aux yeux de ces gens-là, la réalité ne saurait-être autre chose que les ombres des objets confectionnés.

G. – C’est de toute nécessité.

S. – Examine maintenant comment ils réagiraient, si on les délivrait de leurs chaînes et qu’on les guérît de leur ignorance, et si les choses se passaient naturellement comme il suit. Qu’on détache un de ces prisonniers, qu’on le force à se dresser soudain, à tourner le cou, à marcher, à lever les yeux vers la lumière, tous ces mouvements le feront souffrir, et l’éblouissement l’empêchera de regarder les objets dont ils voyaient les ombres toute à l’heure. Je te demande ce qu’il pourra répondre, si on lui dit que toute à l’heure ils ne voyaient que des riens sans consistance, mais que maintenant, plus près de la réalité et tourné vers des objets plus réels, il voit plus juste : si, enfin, lui faisant voir chacun des objets qui défilent devant lui, on l’oblige à force de questions à dire ce que c’est ? Ne crois-tu pas qu’il sera embarrassé et que les objets qu’ils voyaient tout à l’heure lui paraîtront plus véritables que ceux qu’on lui montre à présent ?

G. – Beaucoup plus véritable. […]

S. – Et si on le tirait de là par la force, qu’on lui fît gravir la montée rude et escarpée, et qu’on ne le lâcha pas avant de l’avoir traîné dehors à la lumière du soleil, ne penses-tu pas qu’il aurait les yeux éblouis de son éclat, et ne pourraient voir aucun des objets que nous appelons à présent véritables ?

G. – Il ne le pourrait pas, du moins tout d’abord.

S.- Il devrait en effet s’y habituer, s’il voulait voir le monde supérieur […] A la fin, je pense, ce serait le soleil […] lui-même qu’il pourrait regarder et contempler tel qu’il est.

G. – Nécessairement. […]

S. – Maintenant il faut, mon cher Glaucon, appliquer exactement cette image à ce que nous avons dit plus haut : il faut assimiler le monde visible au séjour de la prison, et la lumière du feu dont elle est éclairée à l’effet du soleil ; quant à la montée dans le monde supérieur de la contemplation de ses merveilles, vois-y la montée de l’âme dans le monde intelligible […]. Aux dernières limites du monde intelligible est l’idée du Bien, qu’on n’aperçoit qu’avec peine, mais qu’on ne peut apercevoir sans conclure qu’elle est la cause universelle de tout ce qu’il y a de bien et de beau ; que dans le monde visible, c’est elle qui a créé la lumière et le dispensateur de la lumière ; et que dans le monde intelligible, c’est elle qui dispense et procure la vérité et l’intelligence.[3] »

 

Questions de réflexion

 

1.      Dessine la scène décrite par Platon (avant la libération)

2.      Qui peuvent-être ces prisonniers dont ce texte nous décrit la triste condition ?

3.      Par quoi la vérité est-elle représentée ?

4.      Essaye de tirer de cette allégorie des conclusions sur la conception de la vérité par Platon. Est-elle largement connue ? Est-elle facilement accessible ? Quel bénéfice gagne-t-on à la connaître ? (Explique avec tes propres mots)

 

 

 

4.      La vérité est-elle libératrice ?

 

Au fond, quel est l’intérêt de rechercher la vérité pour le philosophe ? Platon considère que cette recherche a pour mission de nous libérer de toutes les opinions fausses qui agitent les hommes. Ainsi l’allégorie de la caverne nous raconte cette libération intérieure qui s’obtient par la connaissance des vérités universelles.

 

A.     S’interroger à partir d’une image

Galilée devant le Saint-Office au Vatican, Joseph Nicolas Robert-Fleury (1797-1890)

 

En 1633, Galilée (1564-1642) fut convoqué par le Saint-Office, le tribunal du Vatican, pour répondre de l’accusation d’hérésie. A la suite de ses observations astronomiques, il avait en effet publié un ouvrage dans lequel il défendait les idées de Copernic (1479-1543) affirmant que la Terre tournait autour du soleil. Selon la croyance commune de l’époque, légitimée par l’Eglise, la Terre immobile, était située au centre de l’Univers. Pour rester en vie, Galilée dut « abjurer » sa conception, c'est-à-dire reconnaître solennellement, à genoux, qu’elle était fausse. On dit qu’en se relevant, il frappa du pied sur le sol en s’écriant : « Eppure, si muove ! » (Et pourtant, elle [la Terre] bouge !). C’est cet événement qu’a voulu fixer le peintre.[4]

Questions de réflexion

 

1.      Pourquoi la vérité de Galilée ne s’est-elle pas imposée, sitôt connue, à ses contemporains ?

 

 

 

2.      Seul face à tous les pouvoirs de son époque, Galilée ne peut purement et simplement qu’abandonner la vérité. Que signifient le geste et l’exclamation de Galilée ?

 

 

 

3.      Quels sont les principaux arguments que l’on a pu opposer, dans ce tribunal religieux, à Galilée, pour défendre le géocentrisme ?

 

 

 

 

4.      Peut-on trouver, dans le texte de Platon, une explication des difficultés de Galilée avec les autorités de l’époque ?

 

 

B.     Exercices

 

Réfléchir sur une image

 

 

Cette photographie peut-elle donner matière à une interprétation contemporaine de l’Allégorie de la Caverne ? Développe cette interprétation.

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Un peu de vocabulaire !

 

1.      Distinguons erreur et illusion

 

 

 

2.      Les prisonniers dans la caverne sont-ils dans l’erreur ou dans l’illusion ?

3.      On appelle véracité le désir de communiquer le vrai et l’on qualifie de véridique un discours qui procède de ce désir.

Comment désigne-ton l’intention opposée à la véracité ?

Propose un exemple d’illusion ; montre sur cet exemple comment l’illusionné peut-être véridique tout en disant le faux

Analyse d’un document

 

Enquête sur l’identité du premier homme. Les héros de l’histoire, occidentaux, sont amenés à faire des recherches en Afrique orientale. Ils sont accueillis chez un berger Masaï (peuple nomade du Kenya et de la Tanzanie).

 

-          Nous sommes tous des êtres humains. Nous sommes tous pareils.

Le Masai mit un doigt devant sa bouche.

-          Non, moi je crois qu’on est au contraire tous différents. Il n’y a pas pire mensonge que parler d’égalité entre les hommes. Ce qui nous différencie ce sont nos cultures. Dans certains endroits, on enseigne aux jeunes l’humour et ailleurs on leur enseigne à haïr l’ennemi séculaire. Dans certains endroits, on leur enseigne la tolérance et ailleurs à convertir les étrangers. Dans certains endroits, on enseigne à mépriser la violence et ailleurs on enseigne à imposer son point de vue par tous les moyens. Ici, par exemple, nous avons beaucoup de problèmes avec le gouvernement tanzanien qui voudrait bien nous noir renoncer à nos cultes séculaires et nous convertir à la mm religion que les gouvernants. Nous n’essayons pas de les convertir aux nôtres. Pourquoi ne nous fichent-ils pas la paix ?

-          Vous simplifiez peut-être un peu trop vite les enjeux politiques, intervint Isidore.

-          Non, protesta le villageois, ce sont vous autres, Occidentaux, qui compliquez toujours tout. Vous aussi, vous êtes mal éduqués. Vous éduquez vos enfants dans le mensonge et ce la presque dès leur naissance. Aux bébés, vous donnez des tétines afin qu’ils prennent un morceau de plastique pour un téton de femme et, en guise de ce qu’ils croient être du lait maternel, nous les nourrissez avec du lait en poudre synthétique.

 

Questions

 

1.      Montre comment, dans sa première intervention, le berger Masai défend l’idée qu’il y a autant de vérités qu’il y a de cultures.

 

 

2.      Montre que l’emploi, à deux reprises, du mot mensonge se réfère à une autre conception de la vérité.

 

 

3.      De ces deux conceptions de la vérité, laquelle peut-on rattacher à celle mise en valeur par Platon ? Pourquoi ?

 

 

Toute vérité est-elle bonne à dire ?

 

Recherche les arguments qui peuvent appuyer chacune des deux thèses en présence.

 

Thèse A : Oui, la connaissance de la vérité passe avant tout car…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Thèse B : Non, d’autres valeurs ont priorité sur la connaissance de la vérité car…

 


[1] Par exemple, selon l’auteur que l’on aborde, on peut affirmer à la fois que l’existence de Dieu peut être prouvée et qu’elle ne le peut pas.

[2] Clément, E., Demonque, C., Hansen-Løve, L., Kahn, P., La philosophie de A à Z, Hatier, Evreux, 2002, pp. 304 et 303.

[3] Platon, République (entre 385 et 370 av. J.C.), livre VII, 514a-517c, trad. E. Chambry, Paris, Gonthier, coll. « Médiations », 1966, pp. 216-219.

 

[4] Réfléchissons à partir d’une image, in Philosophie, Terminale Séries technologiques, Hachette Education, 2004, p. 233

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