Préface de Ruy Blas

Le théâtre est l’un des deux genres littéraires les plus anciens de l’histoire de l’humanité. Depuis ses origines dans la grèce antique, il a drainé vers ses spectacles des foules considérables. Mais pour quelle raison ? Que vont donc chercher au théâtre les gens qui s’y rendent ?

A cette question, Victor Hugo apporte une réponse dans la préface de RuyBlas : ils vont y chercher «  le plaisir des yeux, le plaisir du cœur, et le plaisir de l’esprit «.

En quoi le drame romantique qu’est RuyBlas répond-il à ces attentes du public ?

C’est ce que l’on déterminera en montrant au moyen des justifications tirées de cette œuvre que RuyBlas offre un plaisir tour à tour visuel, affectif et intellectuel.

Le théâtre est avant tout le lieu où l’on voit. 

Les décors, les lieux :

Acte I : Palais royal

Acte II : L’appartement de la Reine

Acte III : la salle du conseil des ministres

Acte IV et V la maison secrète de Salluste

Les costumes

Le plaisir des yeux repose aussi sur des actions spectaculaires :

Lamétamorphose de RuyBlas en Don César, le retour de Salluste sous un vêtement de valet (III4 et 5), l’irruption de Don César par la cheminée et la confrontation entre RuyBlas et Salluste devant la reine.

            RuyBlas est une pièces riche en émotions pour les spectateurs qui vibrent au rythme des péripéties :

a)     L’effroi puis la terreur inspirés par Salluste

b)    L’émotion devant l’amour désintéressé de RuyBlas pour la reine

c)     Le rire avec Don César (Acte IV)

d)    L’admiration pour les capacités d’homme d’Etat de RB et pour la grandeur morale de Rb qui se suicide.

e)     La nostalgie de la reine.

En quoi cette pièce donne-t-elle matière à réflexion ?

On observe une semblable répartition d’un côté les nobles qui sont Don Salluste et Don César, et de l’autre côté le peuple réprésenter par RuyBlas. VH propose deux explications, l’une morale, l’autre politique.

Du point de vue moral, Salluste serait l’égoïsme absolu, César son contraires serait le désintéressement et l’insouciance. Ruyblas le génie et passion comprimés par la société. La Reine la vertu minée par l’ennui.

Du point de vue littétaire, Salluste serait le drame, César la comédie et RuyBlas la tragédie.

             Au terme de cette étude, on peut donc affirmer que RB répond parfaitement au triple objectif fixé par Hugo à la représentation théâtrale. RB est en effet, un spectacle total.