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Préface D'Une Anthologie De 5 Poemes De Prevert Sur Les Oiseaux

Publié le 23/10/2010

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prevert

 

Nous lecteurs lycéens, n’avons franchement pas l’habitude de lire des recueils poétiques, de peur peut-être que ces écrits soient difficiles d’accès et rébarbatifs. Mais ici l’écriture familière, le vocabulaire simple et concret nous permet de nous approprier les textes. Les poèmes que j’ai préférés ont pour thème les oiseaux. Ils sont tirés du recueil Paroles de Jacques Prévert qui fait l’éloge de ces volatiles puisque beaucoup de textes portent leur nom : « Pour faire le portrait d’un oiseau «, « Au hasard des oiseaux «, « Chanson de l’oiseleur «, « Les oiseaux du soucis « et aussi « Quartier libre «. Mon anthologie va nous faire découvrir que, tout comme les oiseaux qui sont libres de faire ce qu’ils veulent, les écrits de Prévert ont toujours témoigné de la liberté d’expression, qu’il s’agisse d’informer ou de dénoncer. Ces poèmes m’ont plu parce qu’au-delà d’un sujet apparemment très simple comme la nature et les oiseaux, ils recouvrent en réalité des thèmes beaucoup plus complexes comme l’art, le respect, l’enfance, la mort.

 

L’animal préféré de Prévert est sans doute l’oiseau, et il semble que pour lui les oiseaux soient dotés des qualités que n’ont parfois pas les hommes. Dans « Pour faire le portrait d’un oiseau «, Prévert nous livre une « recette « pour peindre. Et il aimerait « quelque chose de joli, quelque chose de simple, quelque chose d’utile «. Cela paraît irréalisable mais dans ce monde poétique surréaliste, rêve et irréalité coexistent.

Ces oiseaux dont on veut faire le portrait sont exemplaires à plus d’un titre comme l’évoque l’anaphore sur le mot « exemple « dans « Au hasard des oiseaux «, loin de l’avarice et des défauts de certains hommes. Ici l’oiseau inspire le respect, « on s’est compris « déclare Prévert.

Prévert est passionné par les enfants. Dans « Chanson de l’oiseleur « on ressent la compassion que celui-ci a pour les enfants, « Ton cœur qui bat de l’aile si tristement «, Prévert projette ses sentiments dans ce monde des oiseaux.

Mais les oiseaux peuvent parfois être trop envahissants. Dans « Les oiseaux de soucis «, Prévert nous fait part de sentiments personnels douloureux et le texte présente un aspect lyrique. Les marques de la première personne « Je ne sais plus où j’en suis «, les interjections « Hein ? Quoi ? «, « Où ? Hein ? «, bref ces formes de style oral donnent au texte une monotonie certaine.

Enfin Prévert manie l’ironie dans « Quartier libre « où l’oiseau se fait l’allié de l’antimilitariste. L’oiseau personnifié, doué de la parole, est même très bien élevé !

 

Prévert joue avec les mots, on relève une profusion d’anaphores, d’allitérations, de chiasmes et de répétitions lexicales. Tout cela renforce la musicalité de ces poèmes. Prévert utilise la poésie pour exprimer des sentiments, comme la tristesse dans « Les oiseux du soucis «. Mais il est tout autant un poète engagé et notamment son antimilitarisme est évoqué dans « Quartier libre «. Il est aussi le porte parole et le défenseur des faibles. Pour défendre ses convictions il n’utilise pas un langage poétique mais se sert du parler populaire, du style oral. Accessible à tous et ce dès le plus jeune age, nombre d’entre eux sont étudiés en primaire. Et d’une façon plus générale, la poésie permet d’avoir un regard neuf sur le monde et d’en apprécier toute la beauté.

 

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