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primitifs flamands (peinture) - peinture.

Publié le 15/05/2013

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primitifs flamands (peinture) - peinture. 1 PRÉSENTATION primitifs flamands (peinture), peintres installés dans les Flandres bourguignonnes, qui ont renouvelé l'art de la peinture au Peu attractifs avant le XVe XVe siècle. siècle, les Pays-Bas bourguignons le deviennent pour nombre d'artistes lorsque le duc Philippe III le Bon y installe sa cour. À cette époque, alors que l'Europe septentrionale vit l'heure de gloire de l'enluminure gothique, que l'Italie du Quattrocento incarne le renouveau de tous les arts, les Pays-Bas méridionaux (la Belgique actuelle) voient apparaître une nouvelle école artistique, dénommée a posteriori (au 2 XIXe siècle) école des primitifs flamands. RÉALISME ET SPIRITUALITÉ Prenant corps au cours du XVe siècle, l'école de peinture flamande rayonne à partir de villes de négoce prospères telles que Bruges, Gand et Anvers. Les peintres flamands de cette période se distinguent par le rendu fidèle et méticuleux d'intérieurs bourgeois, d'objets et de fonds de paysage. Dans les peintures à caractère religieux, le message délivré par les artistes se fait plus spirituel ; alors que les enlumineurs du siècle précédent cherchaient à donner une image idéalisée du paradis, les primitifs transposent délibérément le sacré dans le réel, dans le quotidien d'intérieurs flamands. Bien que ne maîtrisant pas totalement les règles de la perspective, ils parviennent également à représenter la profondeur avec talent. Perfectionnant la technique de la peinture à l'huile, l'école flamande introduit une grande innovation qui conduit bientôt à un véritable tournant dans l'histoire de l'art. En effet, la peinture à l'huile permet d'obtenir une pureté et une luminosité bien plus grandes que la détrempe, de rendre une ample gamme de tons et de reproduire l'effet de la transparence en étalant en très minces couches un mélange pigmenté appelé glacis. 3 LES MAÎTRES : CAMPIN, VAN EYCK ET VAN DER WEYDEN Longtemps associé au Maître de Flémalle, Robert Campin est l'un des premiers artistes flamands à se distinguer du gothique international. OEuvrant depuis son atelier de Tournai, il réalise les premières peintures de facture réaliste, intégrant au message spirituel une dimension culturelle toute flamande (Annonciation, v. 1425, musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles). Cependant, le premier des primitifs flamands propose une peinture qui trahit sa précocité : la perspective notamment demeure imparfaite. À la même époque, Jan Van Eyck entre au service du duc Philippe de Bourgogne, qui règne sur les Flandres. Depuis Bruges, il réalise de nombreuses commandes pour son protecteur, pour les grands du duché (tel le chancelier Rolin) et pour sa ville. Il est communément admis que la révolution artistique flamande s'opère lorsque Jan Van Eyck achève, en 1432, le Polyptyque de l'Adoration de l'Agneau mystique entamé par son frère Hubert (cathédrale Saint-Bavon, Gand). Dans un paysage minutieusement dépeint émergent alors des éléments nouveaux, tels les personnages dont la physionomie et les vêtements sont reproduits dans les moindres détails avec un réalisme rigoureux. Jan Van Eyck est également l'artiste qui a introduit en Flandres la peinture de portrait : en intégrant la figure de son commanditaire dans des scènes pieuses (la Vierge au chancelier Rolin, v. 1430-1435, musée du Louvre, Paris) puis en réalisant des peintures profanes et symboliques, glorifiant ses contemporains. Ainsi, en 1434, il peint les Époux Arnolfini (The National Gallery, Londres), fidèle représentation de personnages dans un intérieur bourgeois. Par sa manière très sensible à la réalité, Jan Van Eyck inspire fortement ses contemporains. Élève de Robert Campin, Rogier Van der Weyden représente la véritable symbiose de la manière de ses deux prédécesseurs. Installé à Bruxelles, il intègre à la vision pathétique de son maître le réalisme minutieux de Van Eyck. L'intensité expressive des personnages et la savante construction des scènes qui en découlent sont particulièrement remarquables dans la Déposition de croix (v. 1435, musée du Prado, Madrid), dans le Triptyque de la Crucifixion (v. 1440, Kunsthistorisches Museum, Vienne) ainsi que dans le monumental polyptyque du Jugement dernier (v. 1445-1450, hôtel-Dieu, Beaune). 4 LES SUCCESSEURS : VAN DER GOES, MEMLING ET LES AUTRES Parmi les successeurs de Van der Weyden, citons Dierick Bouts, auquel est attribué le polyptyque de la Cène (1467, église Sint-Pietersberk, Louvain). Pour sa part élève de Jan Van Eyck, Petrus Christus propose un style qui tend à une simplification géométrique des formes, se rapprochant de celui de peintres italiens tels qu'Antonello da Messina. Dans les deux versions de la Déposition de croix (Metropolitan Museum, New York ; Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles) et dans le Portrait d'une jeune femme (1470, Gemäldegalerie, Berlin), apparaît clairement la tentative de pénétrer la psychologie des personnages par la représentation de leur physionomie. Au cours du troisième quart du XVe siècle, Juste de Gand noue des liens plus étroits avec l'Italie renaissante. À sa suite, son compatriote Hugo Van der Goes réalise le célèbre Triptyque Portinari (v. 1476-1479, galerie des Offices, Florence) pour l'Italien Tommaso Portinari, chargé des intérêts commerciaux de la famille des Médicis à Bruges. Par son extrême réalisme, l'oeuvre a un grand retentissement. L'artiste peint également l'Adoration des Mages (v. 1470, Gemäldegalerie, Berlin) et la Mort de la Vierge (Groeningemuseum, Bruges), imprégnées d'un fort sentiment religieux. Bien que d'origine allemande, Hans Memling fait partie intégrante de l'histoire de la peinture flamande. Élève de Van der Weyden selon Giorgio Vasari, installé à Bruges à partir de 1465, il est l'auteur de tableaux caractérisés par une organisation minutieuse de l'espace. On lui doit des portraits de bourgeois (Tommaso Portinari et sa femme, v. 1470, Metropolitan Museum of Art, New York) et un grand nombre de sujets religieux : le Triptyque de la Résurrection (v. 1490, musée du Louvre, Paris), le Triptyque du Jugement dernier (1466-1473, Museum Narodowe, Gdansk), le Triptyque de l'Adoration des mages (1479, Memlingmuseum, Sint Janhospitaal, Bruges) et la Châsse de sainte Ursule (1489, Memlingmuseum, Sint Janhospitaal, Bruges), figurant quatorze épisodes de la vie de la sainte et qui emprunte à la riche tradition de la miniature flamande. Originaire des Pays-Bas septentrionaux (aujourd'hui la Hollande), Gerard David est nommé maître de peinture de la cité de Bruges en 1484. Il y exécute deux tableaux figurant des épisodes de la Justice de Cambyse (1498-1499, Groeningemuseum, Bruges), qui laissent transparaître une évidente recherche de l'organisation des personnages dans l'espace et atteignent à la monumentalité. Dans le triptyque du Baptême du Christ (v. 1502, Groeningemuseum, Bruges) sont insérés, à l'intérieur du remarquable paysage qui unit les trois panneaux, des figures d'un extrême réalisme et d'une grande plasticité. Même s'il oeuvre à la croisée des XVe et XVIe siècles, Quentin Metsys peut être entendu comme le dernier grand peintre de l'école primitive flamande. Son goût pour la préciosité de la matière et le trompe-l'oeil, notamment dans le Changeur et sa femme (1514, musée du Louvre, Paris), dénote encore de l'influence de Van Eyck. En revanche, la Madone à l'Enfant (v. 1524, musée de Poznañ) témoigne de la pénétration de l'art de Léonard de Vinci dans les Flandres. Quentin Metsys est en effet le premier Flamand intégrant les apports de la Renaissance italienne. Au XVIe siècle, l'art flamand est désormais très influencé par la Renaissance italienne, et Anvers -- devenant le premier port européen et un important carrefour d'échanges -- joue désormais un rôle essentiel dans la diffusion des styles et le rayonnement des écoles artistiques de tout le continent. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« femme (1514, musée du Louvre, Paris), dénote encore de l’influence de Van Eyck.

En revanche, la Madone à l’Enfant (v.

1524, musée de Poznañ) témoigne de la pénétration de l’art de Léonard de Vinci dans les Flandres.

Quentin Metsys est en effet le premier Flamand intégrant les apports de la Renaissance italienne. Au XVIe siècle, l’art flamand est désormais très influencé par la Renaissance italienne, et Anvers — devenant le premier port européen et un important carrefour d’échanges — joue désormais un rôle essentiel dans la diffusion des styles et le rayonnement des écoles artistiques de tout le continent. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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