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Procédé communs a 4 textes de types argumentatifs

Publié le 27/01/2011

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Les textes du corpus « Résistances » sont tous les quatres des textes de type argumentatif qui s’étendent sur plusieurs siècles. Ils sont tous des textes de protestation sociale qui s’apparente au thème de la résistance, mais ils s’attaquent à des cibles différentes.

La Boétie en 1574, s’attaque à la « servitude volontaire » et critique à la fois le pouvoir politique tyrannique et la complicité du peuple qui en est victime. Olympes de Gouges en 1791, attaque la tyrannie des hommes sur les femmes et se bat pour « la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ». Victor Hugo en 1832, attaque la peine de mort et ses juges dans la «  préface d’un dernier jour d’un condamné ». Enfin Léon Swartzenberg, en 1994, dans « Face à la détresse », critique le manque d’éthique généralisé dans notre société et l’intérêt personnel comme moteur social.

La situation d’énonciation est visible et renforce la registre polémique. La Boétie dit « vous » et le répète avec insistance et O. de Gouges apostrophe sévèrement l’ « Homme ». On trouve souvent des impératifs qui renforcent l’argumentation . Ces deux textes sont des discours. Les deux autres sont plutôt des essais où la cible apparait à la troisième personne : les auteurs créent une connivence avec le lecteur contre elle, la situation d’énonciation est aussi apparente, mais comme procédé secondaire.

Le procédé de la question rhétorique est également employé par chacun pour provoquer le lecteur et le faire réflechie : les auteurs utilisent tous la fonction conative du langage pour peser sur l’opinion du lecteur.

Les mouvements du texte montrent une progression logique de forme différente : O. de Gouges et Swartzenberg avancent de façon scientifique : hypothèse , exemples, conclusion. La Boétie avance de façon linéaire, par enchainement de thèmes. V. Hugo progresse par opposition dialectique terme à terme, avec un argument pour , un argument contre qui l’emporte ; il reprend plusieurs fois le même procédé.

Le procédé du champs lexical péjoratif pour désigner la cible est commun aux textes, avec un jeu différent selon la progression logique : en progression linéaire , La Boétie emploie le lexique de la tyrannie tout au long et O. de Gouges passe du lexique de l’injustice à celui de l’anti-naturel . V. Hugo utilise un vocabulaire moral et social et oppose dialectiquement le lexique de la destruction et le lexique construtif. Swartzenberg joue plutôt sur un effet de chute finale avec le lexique de la voyoucratie et son opposition à l’éthique. Tous les auteurs joue sur l’opposition lexicale pour exprimer thèse réfutée et thèse soutenue.

Enfin, chacun fait un effet d’insistance en employant le procédé de la répétition. Ils n’hésitent pas à répéter le même procédé pour marteler leur effet : La Boétie reprend la question rhétorique des lignes 12 à 18; De Gouges ligne 1; Hugo ligne 6 et 7. Olympe répète l’impératif. Hugo répète le jeu pour/contre, Swartzenberg répète le procédé de l’exemple. L’anaphore , procédé particulier de répétition se retrouve plusieurs fois .

Ainsi, on repère clairement des procédés communs aux quatre textes, qui s’avèrent des éléments efficaces pour appuyer le contenu thématique de l’argumentation. On remarque aussi que les écrivains s’engagent tous pour une cause , donnant une dimension forte à la littérature.

 

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