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psychose - Mécedine.

Publié le 23/04/2013

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psychose - Mécedine. 1 PRÉSENTATION psychose, maladie mentale grave caractérisée parla perte de contact avec la réalité et l'altération du fonctionnement mental, se traduisant par l'émergence d'idées délirantes, d'hallucinations, ainsi que par une confusion ou des désordres de la sphère mentale. 2 LES CRITÈRES SPÉCIFIQUES DE LA PSYCHOSE Le terme allemand de psychosis est introduit en 1845 par le psychiatre autrichien Ernest von Feuchtersleben pour désigner la folie. Progressivement, grâce à l'apport de la psychanalyse, qui s'efforce de mettre en évidence les mécanismes psychiques conduisant à la psychose, son champ est redéfini, par rapport notamment à la névrose. Ainsi, s'il existe une multiplicité de « psychoses «, il existe aussi des critères permettant de distinguer un sujet psychotique d'un sujet névrotique. Outre la gravité des troubles -- la psychose est plus grave et plus difficile à soigner que la névrose --, toute psychose se caractérise par une altération, voire une rupture du contact avec la réalité extérieure : la personne psychotique utilise des mécanismes multiples pour construire une autre réalité à partir de ses perceptions faussées et de ses jugements erronés. Cette rupture avec la réalité extérieure s'accompagne d'un repli sur soi, d'une difficulté de la communication, qui peut prendre la forme d'une incommunicabilité totale. Enfin, un symptôme est dit psychotique quand le comportement, l'idée ou toute autre production mentale qui produisent ce symptôme ne sont pas critiqués par le sujet alors que le psychiatre ou l'entourage tentent de lui faire remarquer leurs caractères inadaptés ou irréels. En d'autres termes, à la différence des névroses, le sujet ne reconnaît pas la morbidité de ses troubles et n'admet pas qu'il est atteint d'une maladie nécessitant un traitement. 3 LES APPROCHES THÉORIQUES DE LA PSYCHOSE Depuis le début du XXe siècle, plusieurs modèles successifs tentent d'expliquer l'origine et les mécanismes de la psychose : la psychanalyse, l'approche sociofamiliale et plus récemment la biologie. Les deux premiers modèles ont perdu de leur importance face aux éléments scientifiques indiquant la nature largement biologique de la psychose. Pourtant, ils restent pertinents car des facteurs non biologiques peuvent jouer un rôle dans le déclenchement ou les manifestations psychotiques. 3.1 L'apport de la psychanalyse Sigmund Freud a apporté un éclairage déterminant sur les mécanismes mentaux explicatifs de la psychose. Sa théorie des psychoses (élaborée en 1911) est fondée sur ses découvertes en matière de sexualité infantile, et plus précisément sur la mise en évidence des différents stades de développement de la libido. La psychose aurait son origine dans une fixation au stade de l'autoérotisme et du narcissisme, lorsque la libido est investie sur le corps propre. Elle est ainsi définie comme la reconstruction d'une réalité hallucinatoire dans laquelle le sujet est tourné spécifiquement sur lui-même dans une attitude psychique autoérotique. Se référant aux rapports entre le ça (instance psychique des pulsions, totalement inconsciente), le surmoi (instance constituée sur la base de l'intériorisation inconsciente des interdits extérieurs) et le moi (instance la plus consciente recherchant l'équilibre entre le ça et le surmoi), qui régissent selon lui les processus mentaux, Freud voit dans la psychose un conflit entre le moi et la réalité extérieure : pour remplacer un monde devenu incohérent, désinvesti du point de vue libidinal, le psychotique reconstruit une nouvelle « réalité «, qui est le délire -- selon cette théorie, la névrose se caractérise en revanche par un conflit entre le moi et le ça (Névrose et Psychose, 1924). Après Freud, Mélanie Klein s'intéresse à son tour à la psychose, la considérant comme la manifestation régressive d'un stade de développement psychique, la position schizoparanoïde. Par la suite, la psychose subit un relatif désintérêt théorique, renforcé par la conviction de nombreux psychanalystes en l'inefficacité de la cure pour les patients psychotiques. Il faut attendre Jacques Lacan pour qu'elle devienne un sujet d'étude majeur. À travers la construction et le maniement de concepts comme le stade du miroir, la forclusion du « Nom du Père « ou l'algorithme signifiant-signifié, et par la mise en évidence d'un dysfonctionnement dans la triangulation père-mère-sujet, Lacan redéfinit une théorie psychanalytique de la psychose qui lui permet de traiter les psychotiques tout en ouvrant une voie de recherche fructueuse pour la psychanalyse. Selon lui, les psychotiques transfèrent sur les autres, dans un mouvement de projection de leurs angoisses. Son apport majeur reste le concept de forclusion, qui définit un mécanisme de défense spécifique à la psychose. La forclusion du Nom-du-Père se rattache à une réaction psychique de rejet et de dénégation à l'égard de la figure paternelle, qui interrompt la fusion mère-enfant dans le fantasme de l'enfant. Il s'agit d'un refoulement symbolique, durant la période oedipienne. La psychose s'exprime quand cette étape n'est pas réussie. 3.2 Les études sociofamiliales D'autres approches, dites sociales ou sociofamiliales, se démarquent de l'approche individuelle pour s'intéresser à l'environnement dans lequel évolue le psychotique. Les relations sociales et notamment familiales sont prises en compte. Il existerait ainsi des contextes familiaux pathogènes dans lesquels la communication perturbée joue un rôle déclencheur. Le fondateur de l'école de Palo Alto et de l'approche systémique, Gregory Bateson, publie en 1956 un article aux conclusions retentissantes, « Vers une théorie de la schizophrénie «. Il y détaille le concept de double bind (double contrainte) ; ce processus de communication est caractérisé par des injonctions négatives et contradictoires, que l'enfant ne peut interpréter et auxquelles il ne peut répondre de manière adaptée. La schizophrénie serait alors une manière pathologique de répondre aux discours contradictoires et aux défaillances dans les relations familiales. 3.3 Les pistes biologiques Le développement des biotechnologies médicales a permis d'aborder les psychoses de manière moins théorique ou clinique, et de découvrir certains des processus biologiques en jeu chez des groupes de patients. Les études génétiques n'ont pas révélé la responsabilité d'un marqueur génétique en particulier, mais les études familiales portant sur les fratries, les jumeaux et les enfants adoptés indiquent une forte composante héréditaire. Les données relatives à la psychose maniaco-dépressive font état, chez les jumeaux, d'une concordance comprise entre 25 %(pour les dizygotes) et 50 % (pour les monozygotes) ; au sein d'une famille comprenant une personne psychotique, le risque de développer une psychose se situe autour de 20 %. Les chiffres sont moins élevés dans le cas de la schizophrénie -- dans laquelle le risque familial est évalué à 10 %. En plus des facteurs de prédisposition génétique, des données neurophysiologiques laissent supposer des dérèglements dans la production des neurotransmetteurs par les neurones du cerveau. En particulier, une hyperactivité dopaminergique (production de dopamine) affecterait le traitement des informations sensorielles. La sérotonine et la noradrénaline font également l'objet de recherches, mais leur rôle reste à préciser. 4 LES PRINCIPAUX TROUBLES PSYCHOTIQUES 4.1 La schizophrénie Se révélant généralement entre l'adolescence et la trentaine, la schizophrénie toucherait, d'après les études épidémiologiques, 1 % de la population. Elle se révèle progressivement, avec un ralentissement des activités, des marques d'indifférence et des préoccupations étonnantes ou des bizarreries comportementales. Lorsque la maladie est déclarée, elle se manifeste généralement sous trois formes : la dissociation, le délire et l'autisme schizophrénique. La dissociation est l'incapacité à intégrer les éléments de l'environnement et de la pensée en un ensemble cohérent, qui fait sens. La vie intellectuelle et affective est marquée par l'ambivalence, le détachement, la perte de logique et le mutisme. Le délire peut prendre des formes différentes, depuis les hallucinations sensorielles jusqu'aux discours stéréotypés et excessifs. Les thèmes sont nombreux et exprimés de façon incohérente. Enfin, l'autisme schizophrénique exprime la rupture avec le monde extérieur et les grandes difficultés de communication qui en résultent. Le schizophrène reconstruit un autre monde, en partie ou totalement. 4.2 La psychose maniaco-dépressive Également appelée trouble bipolaire, la psychose maniaco-dépressive se caractérise par des épisodes symptomatiques très différents. Un trouble mélancolique majeur succède à une phase de grande excitation, avec des périodes de calme relatif. La durée de chaque épisode varie d'un individu à l'autre. Durant la phase dépressive, la personne est généralement apathique, tout en ressentant une grande souffrance morale. Elle peut être anxieuse et indifférente. Au contraire, durant la phase maniaque, l'excitation domine le tableau clinique. Elle se manifeste par de l'euphorie, des idées confuses ou exaltées, des comportements excessifs, jusqu'à des marques d'agressivité et des idées délirantes. Plusieurs traitements médicamenteux se révèlent efficaces pour limiter ces symptômes. Les neuroleptiques (utilisés également dans la schizophrénie) sont prescrits pour limiter les signes maniaques, tandis que les signes mélancoliques réagissent aux antidépresseurs. 4.3 La paranoïa La paranoïa s'exprime sous la forme de délires généralement très structurés et construits avec persistance, souvent sur le long terme. Les thèmes délirants sont très variés : le sentiment de persécution (financière ou meurtrière), la revendication (par exemple procédurière), l'obsession amoureuse et la jalousie, la réinterprétation. La personne paranoïaque limite également ses liens sociaux tant elle peut devenir méfiante, même envers ses proches, et peut tendre à surinterpréter tout comportement, geste ou discours. Dans certains cas, la persécution ressentie se transforme en passage à l'acte agressif. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« sont nombreux et exprimés de façon incohérente.

Enfin, l’autisme schizophrénique exprime la rupture avec le monde extérieur et les grandes difficultés de communicationqui en résultent.

Le schizophrène reconstruit un autre monde, en partie ou totalement. 4.2 La psychose maniaco-dépressive Également appelée trouble bipolaire, la psychose maniaco-dépressive se caractérise par des épisodes symptomatiques très différents.

Un trouble mélancolique majeursuccède à une phase de grande excitation, avec des périodes de calme relatif.

La durée de chaque épisode varie d’un individu à l’autre.

Durant la phase dépressive, lapersonne est généralement apathique, tout en ressentant une grande souffrance morale.

Elle peut être anxieuse et indifférente.

Au contraire, durant la phase maniaque,l’excitation domine le tableau clinique.

Elle se manifeste par de l’euphorie, des idées confuses ou exaltées, des comportements excessifs, jusqu’à des marques d’agressivitéet des idées délirantes. Plusieurs traitements médicamenteux se révèlent efficaces pour limiter ces symptômes.

Les neuroleptiques (utilisés également dans la schizophrénie) sont prescrits pourlimiter les signes maniaques, tandis que les signes mélancoliques réagissent aux antidépresseurs. 4.3 La paranoïa La paranoïa s’exprime sous la forme de délires généralement très structurés et construits avec persistance, souvent sur le long terme.

Les thèmes délirants sont trèsvariés : le sentiment de persécution (financière ou meurtrière), la revendication (par exemple procédurière), l’obsession amoureuse et la jalousie, la réinterprétation.

Lapersonne paranoïaque limite également ses liens sociaux tant elle peut devenir méfiante, même envers ses proches, et peut tendre à surinterpréter tout comportement,geste ou discours.

Dans certains cas, la persécution ressentie se transforme en passage à l’acte agressif. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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