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Que représente le temps pour les poètes ?

Publié le 04/01/2011

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temps

Pour tous les poètes, le temps représente la vie qui passe. Le temps peut être  une source de mélancolie ou de regret pour les poètes. Il peut passer trop lentement pour certains, au rythme des saisons : dans « L’adieu  «, Guillaume Apollinaire fait ses adieux à la végétation, le rythme est lent, l’hiver arrive… Mais pour d’autres, le temps passe trop rapidement : dans « A Juana «, Alfred de Musset nous dit que le temps emporte tout avec lui.

Les poètes perdent parfois l’espoir et la joie, devant l’hiver qui arrive et l’été qui est parti. Dans « Chanson d’automne «, Paul Verlaine est mélancolique, contemplatif et triste lorsqu’il se rappelle de ses souvenirs devant les feuilles mortes de l’automne:

« Je me souviens                                                                                                     Des jours anciens                                                                                                                                            Et je pleure «

En effet, les poètes sont souvent nostalgiques. Les souvenirs de leur jeunesse, les souvenirs amoureux s’envolent peu à peu avec le temps. C’est pour cela que le temps devient leur ennemi. Dans « Une allée du Luxembourg «, Gérard de Nerval se rappelle d’une jeune fille qui était belle dont il était surement amoureux,  mais elle appartient désormais au passé. On a l’impression que tous les moments heureux de sa vie appartiennent au passé, il est mélancolique devant le temps qui passe.

Le temps qui passe est aussi mystérieux pour les poètes : le temps ne s’arrête jamais de s’écouler.  Dans « Le pont Mirabeau «, Guillaume Apollinaire compare le temps qui passe, l’amour qui s’en va, à l’eau de la Senne qui coule sous le pont Mirabeau :

« L’amour s’en va comme cette eau courante                                                                               L’amour s’en va                                                                                                                                Comme la vie est lente 

[…]

Passent les jours et passent les semaines                                                                                      Ni le temps passé                                                                                                                                        Ni les amours reviennent                                                                                                         Sous le pont Mirabeau coule la scène «

Mais pour finir, certains poètes osent affronter la fuite du temps et profitent de la vie : dans « Quand vous serez bien vieille… «, Ronsard s’adresse à Hélène et lui conseille de profiter de la vie pour ne pas regretter lorsqu’il sera trop tard :

« Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie «

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