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qui sa langue ?

Publié le 17/10/2012

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langue
qui sa langue ? Vraiment, vous auriez ce talent-là, seigneur ? HAMLET. - Que fait à la question le nom de ce gentilhomme ? OSRIC. - De Laertes ? HORATIO, à part, à Hamlet. - Sa bourse est déjà vide : toutes ses paroles d'or sont dépensées. HAMLET. - De lui, monsieur. OSRIC. - Je pense que vous n'êtes pas sans savoir... HAMLET. - Tant mieux si vous avez de moi cette opinion ; mais quand vous l'auriez, cela ne prouverait rien en ma faveur... Eh bien, monsieur ? OSRIC. - Vous n'êtes pas sans savoir de quelle supériorité Laertes est à... HAMLET. - Je n'ose faire cet aveu, de peur de me comparer à lui : pour bien connaître un homme, il faut le connaître par soi-même. OSRIC. - Je ne parle, monsieur, que de sa supériorité aux armes ; d'après la réputation qu'on lui a faite, il a un talent sans égal. HAMLET. - Quelle est son arme ? OSRIC. - L'épée et la dague. HAMLET. - Ce sont deux de ses armes ! Eh bien ! après ? OSRIC. - Le roi, monsieur, a parié six chevaux barbes, contre lesquels, m'a-t-on dit, Laertes risque six rapières et six poignards de France avec leurs montures, ceinturon, bandoulière, et ainsi de suite. Trois des trains sont vraiment d'une invention rare, parfaitement adaptés aux poignées, d'un travail très délicat et très somptueux. HAMLET. - Qu'appelez-vous les trains ? HORATIO, à Hamlet. - Vous ne le lâcherez pas, je sais bien, avant que ses explications ne vous aient édifié. OSRIC. - Les trains, monsieur, ce sont les étuis à suspendre les épées. HAMLET. - L'expression serait plus juste si nous portions une pièce de canon au côté ; en attendant, contentons-nous de les appeler des pendants de ceinturon. Six chevaux barbes contre six épées de France, leurs accessoires, avec trois ceinturons très élégants : voilà l'enjeu danois contre l'enjeu français. Et sur quoi ce pari ?

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