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ronsard aimez moi donc Marie

Publié le 07/11/2012

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ronsard
Aimez moi donc Marie est un sonnet de Ronsard extrait du recueil Continuation des Amours (1555). Dans ce poème, le poète exprime les sentiments que lui inspire Marie et lui demande par la même occasion de l'aimer. Pour l'en convaincre, il utilise des arguments qui évoluent à la lecture du poème. En effet dans les deux premiers quatrains, les arguments du poète reposent sur la particularité du couple alors que dans les deux tercets, Ronsard fait allusion à des principes de la vie. Nous allons donc étudier ces deux sortes d'arguments dans une première et une deuxième partie. Comme nous venons de le voir, le poète utilise des arguments différents tout au long du poème. En effet dans les deux premiers quatrains, le poète fait référence à Marie et à lui-même. Son premier argument repose sur le prénom de la femme aimée. Le verbe aimer est l'anagramme de Marie. Ce qui indique que le simple nom Marie signifie amour, Marie est donc faite pour aimer. Cet argument est suivi d'une phrase impérative avec la conjonction « donc « qui donne un sens logique à son argument : ils sont fait pour être ensemble. Le signe « : « renforce également cette idée. Dans les vers 4 à 6, Ronsard se dit l'amant idéal. Il emploie d'ailleurs le superlatif « meilleur « qui prouve qu'il est l'homme exceptionnel et il lui propose également de lui offrir les plaisir de la vie. Dans ces vers, il veut donc lui faire comprendre que si elle ne décide pas de l'aimer, elle ne connaîtra pas ces plaisirs. Dans les vers 7 et 8, il lui promet fidélité. L'emploi du futur «prendrons « (v.6), « pourras « (v.8) et du pronom personnel nous signale qu'il envisage un avenir éternel avec elle. L'enjambement aux vers 7 et 8 montre cette durabilité. Nous venons d'aborder les arguments des deux quatrains, nous allons donc poursuivre avec les arguments des deux tercets qui ne reposent plus sur le couple mais sur des vérités générales. On constate donc une rupture. Dans les vers 9 à 12, Ronsard explique que l'homme est fait pour aimer et qu'il ne peut se passer de ce sentiment. Il donne une alternative, celui de l'homme qui n'aime pas. Cependant, selon lui, cet homme aurait un avenir barbare et passerait à côté des choses essentielles et nécessaires pour vivre « celui qui n'aime point, celui-là se propose une vie d'un scythe, et ses jours veut passer sans goûter la douceur des douceurs la meilleure (v. 10, 11, 12). Enfin, au vers 14, le poète donne un ultime argument qui constitue la chute du sonnet : l'amour permet de donner un sens à la vie sans quoi il est préférable de mourir « que je n'aimerai point puissé-je trépasser. Dans le poème de Ronsard on peut donc remarquer la variété des arguments :commençant avec des arguments incluant Marie puis continuant avec des arguments plus généraux et enfin finissant avec une chute brutale : la mort. Concilie amour et mort

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