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Aimez moi donc Marie

Publié le 14/06/2015

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«Aimez-moi donc Marie»                     Ce poème se situe dans un recueil appelée «Continuation des amours» écrit en 1555 par Pierre de Ronsard, un poète français de la Renaissance (XVIème siècle). Il est né en 1524 et mort en 1585. Il a appris son métier sous l'influence de beaucoup d'écrivain comme Jean Dorat. Il devient même en 1558, poète officiel de la Cour. Ronsard appartient à un mouvement littéraire appelé la Pléiade, une constellation d'étoile, mais qui dans ce contexte est un groupe de 7 poètes dont Ronsard et Joacquim Du Bellay; ils imitaient les auteurs latins & grecs du Moyen-Âge, en transformant la langue française. Ce mouvement caractérise 2 choses; faire en sorte que le français devienne une langue écrite et (re)découvrir l'antiquité , ses auteurs et sa mythologie. Sur le plan de la forme, nous avons un sonnet ( 2 quatrains & 2 tercets ) et les vers sont en alexandrins ( vers de 12 syllabes ). Dans ce poème, l'auteur s'adresse à une jeune paysanne pour lui exprimer tout son amour, nous avons donc en apparence un moment de vie du poète sur un ton simple et familier; cette poésie va au delà de l'autobiographie. Le poète invite donc la jeune fille, Marie, à l'aimer. Cette invitation se complète d'une réflexion plus générale, révélatrice d'une conception de l'amour. Cette dualité caractérise l'inspiration de la Pléiade.   I.Une invitation à l'amour   Le premier mot du poème est une apostrophe: «Marie»...

« Répétition de l'apostrophe «Marie» , judicieusement placé dans le poème, soit au début, soit à la fin. Il l'a supplie «S'il vous plaît...» v5. Il utilise l'impératif pour la conseiller; «aimez moi donc, Marie» v2 ou «Aimez-moi» v6. Au vers 6, la situation d'énonciation change : «nous» qui figure un couple hypothétique. Présence de lien logique; «donc» , «et» ou «:», le poète cherche donc à convaincre Marie, par un raisonnement construit.     Ronsard utilise divers arguments pour tenter de convaincre Marie;   - Le premier argument, vers 1 à 3, il repose sur le prénom de la femme aimée.

Le verbe «aimer» est l'anagramme de «Marie».

Elle serait donc prédestinée à aimer; le simple nom Marie signifie l'amour.

Il utilise une conjonction marquant une conclusion, une conséquence logique: «donc»; «aimez moi DONC Marie» v2. - Le deuxième argument repose sur le fait que le poète est l'amant idéal, qu'il est apte a offrir les plaisirs de la vie à Marie; «nous prendrons les plaisirs de l'amour» v6, il s'engage également à etre fidèle, l'emploi du futur; «nous pourra» v8 nous montre qu'il souhaite s'engager dans une relation durable. - Le troisième argument, repose sur le temps et le lieu, le poète lui dit qu'il n'y pas de meilleur moment et endroit pour s'aimer; «Votre amour ne pourra en meilleur lieu donner» v4 et «d'aimer en autre lieu ne nous pourra mener» v8.

Il faut donc aimer ici et maintenant, après il sera trop tard... - Le quatrième argument, le poète vente les bien fait de l'amour; «Sans gouter la douceur des douceurs la meilleure/E, qu'est-il rien de doux sans Vénus? » v12-13, une hyperbole afin de montrer l'intensité des sentiments. - Le cinquième argument, face à l'impuissance d'aimer, la mort est préférable, donc aimer est une lutte contre la mort; «à l'heure / Que je n'aimerai point puissé-je trépasser!» v14.   L'habilité séduisante de l'anagramme semble diffuser le thème de l'amour dans le poème, qui n'est qu'une. »

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