Rousseau et l'amitié
Publié le 30/10/2010
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L'amitié est le premier sentiment qu'éprouve l'enfant élevé avec soin. Contrairement à un être perverti, seulement soucieux de la satisfaction de son plaisir, il a conscience de la présence d'autrui et fait preuve de pitié. S'il blesse quelqu'un, il cherche à réparer le mal qu'il a fait ; s'il a été blessé, il est aussi prompt à pardonner le coupable. La société peut exister parce que, justement, les hommes sont indigents ; ils peuvent s'attacher les uns aux autres parce qu'ils ont conscience de leur manque. L'homme voit dans le démuni l'image de sa propre condition. Ainsi, la pitié permet à celui qui l'éprouve de comprendre la douleur de l'autre mais aussi de se satisfaire de ne pas être dans la même situation. Une véritable éducation doit conduire l'enfant à comprendre cette réalité pour qu'il se tourne vers le bien.
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- Le premier sentiment dont un jeune homme élevé soigneusement est susceptible n'est pas l'amour, c'est l'amitié. Le premier acte de son imagination naissante est de lui apprendre qu'il a des semblables, et l'espèce l'affecte avant le sexe. Rousseau, Émile, Livre IV, pléiade, page 502. Commentez cette citation.
- TEXTE D’ETUDE : Jean-Jacques Rousseau, Emile ou De l’Education, 1762, chapitre III
- l'amour et l'amitié dans une si longue lettre
- « L’amitié est une âme en deux corps » ATTRIBUÉ À ARISTOTE
- Quelle conception de la nature humaine vous semble la plus crédible? La guerre de chacun contre chacun de Hobbes ou la bonté naturelle de Rousseau? L’état de nature est hobbésien ou rousseauiste?