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S OCRATE D 'Abdère 4 o L 'AMI D E S OCRATE E t c et é tranger t 'a s emblé si b eau q ue t u l e trouves plus b eau q ue le fils d e C linias?

Publié le 19/01/2013

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S OCRATE D 'Abdère 4 o L 'AMI D E S OCRATE E t c et é tranger t 'a s emblé si b eau q ue t u l e trouves plus b eau q ue le fils d e C linias? S OCRATE ( 309d) E t c omment, m on c her, l e p lus s avant n e p araîtrait-il p as l e p lus b eau? L 'AMI D E S OCRATE T u v iens d onc d e q uitter u n s avant? S OCRATE O ui, u n savant, e t le p lus s avant d e n otre t emps, si d u m oins t u p enses q ue P rotagoras 5 m érite b ien c e titre. L 'AMI D E S OCRATE Q ue m e dis-tu là! Q uoi, P rotagoras e st ici? S OCRATE O ui, d epuis d eux j ours. L 'AMI D E S OCRATE E t t u v iens j uste d e l e r encontrer? S OCRATE ( 310a) N ous a vons e u u ne c onversation f ort l ongue. L 'AMI D E S OCRATE E t p ourquoi n e p as n ous r aconter c ette c onversation, si t u n 'es p as pressé. Assieds-toi ici, e t fais lever c et esclave. S OCRATE Avec plaisir! J e vous r emercie d e m 'accorder c ette a ttention. L 'AMI D E S OCRATE T out l e plaisir e st p our n ous, c 'est n ous q ui t e r emercions b ien p lutôt! S OCRATE E n c e cas, puisque le plaisir est partagé, vous n'avez d onc p lus q u'à m 'écouter. Ce m atin, alors q u'il faisait e ncore n uit, H ippocrate 6 , fils d 'Apollodore e t f rère d e P hason ( 31 Ob), e st v enu f rapper b ien f ort à m a p orte avec s on b âton. O n n e l ui a p as e u p lutôt o uvert, q u'il e st v enu t out d roit d ans m a c hambre, e n c riant à h aute v oix : S ocrate, d ors-tu? A yant r econnu s a voix, j 'ai d it: Voilà H ippocrate. Q u'y at-il d e n ouveau? - Rien q ue d u b on, m 'a-t-il dit. - Tant m ieux, lui a ije r épondu. Mais q ui t 'amène d e si b on m atin? - Protagoras e st ici, m'a-t-il dit, se t enant d ebout vis-à-vis d e m oi. - Il e st a rrivé a vant h ier, l ui ai-je r épondu, n e v iens-tu q ue d e l 'apprendre? - Je n e l 'ai a ppris q ue c ette n uit. (310c) E n d isant cela, il s 'est a pproché d e m on l it à tâtons, s 'est assis à mes pieds, e t a c ontinué d e c ette m anière : H ier soir, f ort t ard, à m on r etour d u d ème d 'Oinoé 7 , o ù j 'étais allé p our r attraper m on esclave Satyros q ui s 'était e nfuî,j'avais résolu d e v enir te d ire q ue j 'allais c ourir a près lui, m ais q uelque c hose d 'autre m e f it s ortir cela d e l 'esprit; q uand j e fus d e r etour, q ue n ous e ûmes s oupé e t q ue n ous a llions n ous c oucher, m on f rère vint m e d ire q ue P rotagoras é tait a rrivé à A thènes. M a p remière p ensée f ut d e v enir t 'annoncer c ette b onne nouvelle, mais, p ensant q ue l a n uit é tait t rop a vancée, j e m e c ouchai; e t, a près u n l éger s omme, q ui m 'a p ermis d e r écupérer u n p eu d e m a f atigue (3 l üd), j e m e suis levé e t suis v enu e n c ourant. - Moi, q ui sais q u'Hippocrate e st u n h omme d e c oeur e t q ui l e voyais t out e xalté, j e l ui ai d it : Q u'estce d onc? P rotagoras t'a-t-il fait q uelque i njure? - Oui, p ar les d ieux, m'a-t-il r épondu e n r iant; il m e f ait l 'injure d 'être s avant t out s eul, e t d e n e p as m e r endre tel. - Oh! l ui ai-je d it, si t u l ui d onnes d e l 'argent, t u p arviendras à le p ersuader e t il te r endra s avant aussi! - Plût à Zeus, e t à t ous les d ieux, q u'il n e t înt q u'à cela, m'a-t-il d it ( 310e), a lors j e n e m 'épargnerais p as u ne o bole,j'épuiserais m ême l a b ourse d e m es amis. Ce n 'est p as a utre c hose q ui m 'amène : j e viens te p rier d e v enir lui p arler p our moi, car, c omme j e suis t ropjeune,je n e l 'ai e ncore j amais vu n i r encontré.Je n 'étais q u'un e nfant à s on p remier voyage, m aisj'entends t out le m onde e n d ire b eaucoup d e b ien. O n a ssure q ue c 'est le plus é loquent d es h ommes. P ourquoi n 'allons-nous pas c hez l ui a vant q u'il n e s orte? ( 3lla) O n m 'a d it q u'il l oge chez Callias 8 , fils d 'Hipponicos; allons-y, j e t 'en c onjure. - Pas e ncore; i l e st t rop tôt, lui a ije d it, mais a llons n ous p romener d ans n otre c our, n ous r esterons l à j usqu'à c e q ue le j our v ienne, a près q uoi n ous i rons le voir. Ainsi, sois tranquille, n ous l e t rouverons c hez l ui s elon t oute v raisemblance. S ur ce, n ous s ommes d onc d escendus d ans la c our et, e n n ous p romenant, ( 3llb) j e v oulus tester u n p eu H ippocrate.Je m e mis à l 'examiner e t à l 'interroger: Dis-moi, H ippocrate, t u vas aller chez P rotagoras l ui offrir d e l 'argent afin q u'il t 'enseigne q uelque c hose, mais q uel h omme penses-tu qu'il est, e t q uel h omme veux-tu q u'il fasse d e toi? Si t u allais

« SOCRATE (310a) Nous avons eu une conversation fort longue.

L'AMI DE SOCRATE Et pourquoi ne pas nous raconter cette conversa­ tion, si tu n'es pas pressé.

Assieds-toi ici, et fais lever cet esclave.

SOCRATE Avec plaisir! Je vous remercie de m'accorder cette attention.

L'AMI DE SOCRATE Tout le plaisir est pour nous, c'est nous qui te remercions bien plutôt! SOCRATE En ce cas, puisque le plaisir est partagé, vous n'avez donc plus qu'à m'écouter.

Ce matin, alors qu'il faisait encore nuit, Hippocrate 6 , fils d'Apollodore et frère de Phason ( 31 Ob), est venu frapper bien fort à ma porte avec son bâton.

On ne lui a pas eu plutôt ouvert, qu'il est venu tout droit dans ma chambre, en criant à haute voix : Socrate, dors-tu? Ayant. »

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