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Sahara.

Publié le 20/04/2013

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Sahara. 1 PRÉSENTATION Sahara, grand désert du nord de l'Afrique, qui s'étend de l'océan Atlantique à la mer Rouge, le plus grand désert du monde. D'une largeur de 1 500 km et d'une longueur de 5 200 km d'est en ouest, le Sahara couvre près de 9 millions de km2 (soit plus de quinze fois la superficie de la France), dont 200 000 km2 sont occupés par des oasis plus ou moins fertiles. Les limites du Sahara sont définies à l'ouest par l'océan Atlantique, au nord par les monts de l'Atlas et la Méditerranée, à l'est par la mer Rouge et l'Égypte, et au sud par le Sahel et la vallée du Niger. Le Sahara s'étend en grande partie au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Libye, en Égypte, en Mauritanie, au Mali, au Niger, au Tchad et au Soudan. Cependant, les limites méridionales du Sahara ne sont pas clairement définies. Le Sahara était jadis une zone fertile ; on y cultivait du millet depuis plus de huit mille ans. Le climat devenant de plus en plus sec, et la zone commençant à se désertifier, les cultivateurs abandonnèrent leurs terres. Si le Sahara fut par le passé une région relativement humide, comme en témoignent les peintures du tassili des Ajjer, il constitue aujourd'hui l'un des déserts chauds les plus absolus du globe. Cette région a longtemps servi de voie commerciale aux caravanes circulant entre l'Afrique du Nord et l'Afrique noire. L'exploitation au XXe siècle d'importants gisements de phosphates et d'hydrocarbures a permis d'intégrer le Sahara dans l'économie mondiale. 2 MILIEU NATUREL 2.1 Relief Le Sahara se subdivise en plusieurs ensembles. L'ouest est une région de plaines couvertes de pierres et de déserts de sable dont l'altitude varie. Mis à part dans les régions côtières, les précipitations sont très rares et l'écoulement des eaux de surface inexistant. Cependant, il existe de nombreuses rivières souterraines, qui proviennent notamment des monts de l'Atlas. De temps en temps, les eaux de ces rivières remontent à la surface et, dans ces oasis irriguées naturellement, les plantes poussent aisément. Le sol de cette région du Sahara est fertile et produit d'excellentes récoltes, là où l'irrigation est possible. Le plateau central du Sahara s'étend sur approximativement 1 600 km suivant une direction nord-ouest sud-est. Le Tanezrouft, dans le sud de l'Algérie, est particulièrement aride. Le plateau lui-même a une altitude qui varie de 600 m à 750 m. Le Hoggar, un massif volcanique, en Algérie, et le Tibesti, aux confins de la Libye, du Niger et du Tchad, ont des sommets qui s'élèvent à plus de 3 000 m (l'Emi Koussi, 3 415 m, plus haut sommet du Sahara, dans le Tibesti, et le Tahat, 2 918 m, dans le Hoggar). Bien que les précipitations soient faibles, plusieurs sommets du Sahara central sont recouverts de neige une partie de l'année. Le désert Libyque est la région la plus aride du Sahara. Il n'y a pratiquement pas d'humidité et il n'existe que peu d'oasis. Cette région est quasiment dépourvue de toute vie animale et végétale. Le sol se caractérise par ses zones de sable et par ses hautes dunes qui dépassent 100 m de hauteur. Plus à l'est se situent la vallée du Nil puis la région montagneuse du désert de Nubie. L'irrigation transforme le désert en une terre fertile et cultivable sur une grande partie de la vallée du Nil en Égypte. 2.2 Climat Le climat du Sahara, chaud, ensoleillé et aride, est caractéristique de celui d'un désert chaud, situé de part et d'autre d'un tropique. Il résulte de la subsidence de l'air sous l'effet des anticyclones permanents qui se produisent entre 25° et 35° de latitude nord. L'insolation est de plus de trois mille heures par an. Les températures diurnes sont très élevées, pouvant dépasser 50 °C, et l'amplitude thermique entre le jour et la nuit est souvent supérieure à 35 ou 40 °C ; l'amplitude annuelle peut atteindre 50 °C ; en hiver, il peut geler quelques jours à Tamanrasset, par exemple. Les précipitations sont très rares et irrégulières ; la plupart des régions reçoivent en moyenne moins de 130 mm de pluie par an, et certaines, comme le Tanezrouft ou le désert Libyque, restent plusieurs années sans pluie. Les pluies peuvent survenir sous la forme d'averses très brutales, et l'eau ruisselle dans les oueds. En Égypte, la haute vallée du Nil ne reçoit que quelques jours de pluie par an. Les précipitations augmentent dans les massifs montagneux du Hoggar et du Tibesti, et en marge du désert, surtout sous la forme d'averses estivales. Des vents brûlants, comme le sirocco, ou plus frais, comme l'harmattan, modèlent et modifient le relief. L'aréisme (absence d'écoulement fluvial) est général. Le Nil, qui provient de la zone tropicale, est l'unique -- et notable -- exception d'un cours d'eau réussissant à traverser ce désert, bien qu'il s'appauvrisse par évaporation lors de sa traversée du Soudan et de l'Égypte. 2.3 Végétation et faune Le Sahara est quasiment dépourvu de végétation. Quelques arbustes isolés, faits de tamaris ou d'acacias jalonnent les lits des oueds. Les rares averses peuvent entraîner la pousse d'une maigre prairie temporaire, l'acheb, recherchée par les nomades. La faune, rare, se compose de petits mammifères adaptés à la vie dans le désert, comme le fennec et la gerboise. Le principal animal du Sahara reste le dromadaire utilisé comme moyen de transport par les populations du Sahara. 2.4 Population En dehors de la vallée du Nil, la population du Sahara, qui regroupe environ 1,5 à 2 millions de personnes, est principalement constituée de nomades islamisés, Maures et Touareg ; ces derniers, les plus nombreux, regroupés dans les régions montagneuses du Hoggar, du tassili des Ajjer et de l'Aïr, revendiquent aujourd'hui leur indépendance face aux gouvernements du Mali, de l'Algérie et du Niger. Les principaux points de peuplement du désert sont des oasis, telles Ghardaïa, Tamenghest (anciennement Tamanrasset), les oasis du Souf en Algérie ; Sebah, Ghadamès et Mourzouk dans le Fezzan ; Koufra en Libye ; Kattara et Baharieh en Égypte. L'eau présente dans le sous-sol peut être atteinte en creusant le sable et en installant des entonnoirs d'où les racines des palmiers-dattiers atteignent la nappe phréatique. Des systèmes de pompage sont également utilisés. Le nord du Sahara a maintenant acquis une certaine importance économique grâce à la découverte de vastes gisements de pétrole en Algérie et en Libye et de phosphates dans le Sahara-Occidental. 3 HISTOIRE Le Sahara a connu voilà plusieurs milliers d'années des périodes relativement humides. La faune et la flore étaient celles de la savane, comme en témoignent les peintures et les gravures du tassili des Ajjer. Bien que le Sahara puisse apparaître aujourd'hui comme une immense barrière entre le nord et le sud de l'Afrique, il a longtemps été traversé par d'importantes routes commerciales. Le commerce transsaharien commença dès l'an 1 000 av. J.-C. quand la traversée se faisait avec des charrettes et des chars tirés par des boeufs. Un nouvel élan lui fut donné par les Carthaginois au IIIe siècle av. J.-C. et par les Romains, qui introduisirent le dromadaire trois siècles plus tard. Le Sahara devint d'une importance majeure après le VIIIe siècle, avec la montée en puissance du monde arabe, notamment entre les XIIIe et XVIe siècles, époque où de nombreuses routes traversèrent le désert, reliant les royaumes africains et les empires Raoussas, Songhaï, du Ghana et de Kanem-Bornou aux ports du nord de l'Afrique. Le commerce était actif : l'or et les esclaves en provenance du sud étaient échangés contre du sel (extrait des mines du Sahara), des cauris (coquillages servant de monnaie principale) et des armes venant du nord. On transportait également des articles de luxe dans les caravanes : des tissus précieux, du poivre, de l'ivoire, des noix de cola, des articles en cuir et, au XIXe siècle, des plumes d'autruche. Ces articles étaient acheminés vers les ports du nord, d'où ils étaient exportés vers l'Europe (le cuir « marocain « venait à l'origine du nord du Nigeria, mais il doit son nom au fait qu'il était destiné à un monde plus lointain et transitait par les ports marocains). On rencontrait des articles de dinanderie, des colliers et autres objets de fantaisie au sud. L'arrivée des Européens sur la côte occidentale de l'Afrique mina le commerce saharien, mais celui-ci ne cessa qu'au commença au XIXe XIXe siècle. L'exploration du désert par les Européens siècle. Le Britannique Hugh Clapperton voyagea de Tripoli au lac Tchad dans les années 1820. René Caillié atteignit Tombouctou à partir du Sénégal en 1828, puis traversa le désert jusqu'en Afrique du Nord. Les Allemands Heinrich Barth, vers 1850, et Gustav Nachtigal, vers 1870, explorèrent le centre du Sahara. Le père de Foucauld étudia la culture touareg dans les années 1900. Ces explorations devaient continuer plus récemment avec les recherches de Théodore Monod. À la fin du XIXe siècle, la France, qui désirait relier ses possessions d'Afrique du Nord et d'Afrique noire, conquit la partie occidentale du désert, occupant notamment Tombouctou en 1894. La mission Foureau-Lamy traversa le Sahara en 1898-1900. Le Royaume-Uni occupa l'Égypte en 1882, puis le Soudan. L'Italie occupa la Libye en 1933. Après la Seconde Guerre mondiale, d'importants gisements d'hydrocarbures (pétrole et gaz) furent découverts dans le sud de l'Algérie. Les années 1950 et 1960 virent les différentes régions du Sahara qui étaient encore colonisées accéder à l'indépendance. Dans les années 1970, un conflit opposa le Maroc à des éléments indépendantistes soutenus par l'Algérie à propos du Sahara espagnol (voir Sahara-Occidental). Après un long conflit avec l'Éthiopie, l'Érythrée devint indépendante en 1993. '

« Le Sahara devint d’une importance majeure après le VIIIe siècle, avec la montée en puissance du monde arabe, notamment entre les XIIIe et XVIe siècles, époque où de nombreuses routes traversèrent le désert, reliant les royaumes africains et les empires Raoussas, Songhaï, du Ghana et de Kanem-Bornou aux ports du nord de l’Afrique. Le commerce était actif : l’or et les esclaves en provenance du sud étaient échangés contre du sel (extrait des mines du Sahara), des cauris (coquillages servant de monnaieprincipale) et des armes venant du nord.

On transportait également des articles de luxe dans les caravanes : des tissus précieux, du poivre, de l’ivoire, des noix de cola, desarticles en cuir et, au XIXe siècle, des plumes d’autruche.

Ces articles étaient acheminés vers les ports du nord, d’où ils étaient exportés vers l’Europe (le cuir « marocain » venait à l’origine du nord du Nigeria, mais il doit son nom au fait qu’il était destiné à un monde plus lointain et transitait par les ports marocains).

On rencontrait des articlesde dinanderie, des colliers et autres objets de fantaisie au sud. L’arrivée des Européens sur la côte occidentale de l’Afrique mina le commerce saharien, mais celui-ci ne cessa qu’au XIXe siècle.

L’exploration du désert par les Européens commença au XIXe siècle.

Le Britannique Hugh Clapperton voyagea de Tripoli au lac Tchad dans les années 1820.

René Caillié atteignit Tombouctou à partir du Sénégal en 1828, puis traversa le désert jusqu’en Afrique du Nord.

Les Allemands Heinrich Barth, vers 1850, et Gustav Nachtigal, vers 1870, explorèrent le centre du Sahara.

Le pèrede Foucauld étudia la culture touareg dans les années 1900.

Ces explorations devaient continuer plus récemment avec les recherches de Théodore Monod. À la fin du XIXe siècle, la France, qui désirait relier ses possessions d’Afrique du Nord et d’Afrique noire, conquit la partie occidentale du désert, occupant notamment Tombouctou en 1894.

La mission Foureau-Lamy traversa le Sahara en 1898-1900.

Le Royaume-Uni occupa l’Égypte en 1882, puis le Soudan.

L’Italie occupa la Libye en1933. Après la Seconde Guerre mondiale, d’importants gisements d’hydrocarbures (pétrole et gaz) furent découverts dans le sud de l’Algérie.

Les années 1950 et 1960 virent lesdifférentes régions du Sahara qui étaient encore colonisées accéder à l’indépendance.

Dans les années 1970, un conflit opposa le Maroc à des éléments indépendantistessoutenus par l’Algérie à propos du Sahara espagnol ( voir Sahara-Occidental).

Après un long conflit avec l’Éthiopie, l’Érythrée devint indépendante en 1993. '. »

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