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Sand, George - écrivain.

Publié le 28/04/2013

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Sand, George - écrivain. 1 PRÉSENTATION Sand, George (1804-1876), romancière française d'inspiration romantique, connue pour ses romans champêtres qui célèbrent la douceur de vivre dans la campagne berrichonne et pour sa vie passionnée. 2 UNE FEMME À LIBÉRER Née à Paris, Aurore Dupin (de son vrai nom) perd son père à l'âge de quatre ans et est recueillie par sa grand-mère, Madame Dupin, fille du maréchal de Saxe et veuve d'un riche financier. Élevée à la campagne, dans le domaine familial de Nohant, elle se retrouve à la croisée d'une double éducation, aristocratique et paysanne. Son précepteur lui enseigne le latin et les sciences, tandis qu'elle s'initie à la vie champêtre. À l'âge de treize ans, elle est placée dans un couvent parisien. Elle rencontre à Paris, en 1821, le baron Casimir Dudevant, qu'elle épouse en septembre 1822. Installé à Nohant, le couple a d'abord un fils et, en 1828, malgré leur mésentente, la baronne met au monde une fille. Devenue la maîtresse de l'écrivain Jules Sandeau en 1830, elle décide brusquement de changer de vie. Avec l'accord de son mari, elle quitte Nohant et revient habiter Paris. 3 L'ÉMANCIPATION D'UNE FEMME DE LETTRES La baronne y fait la connaissance de Henri de Latouche qui lui suggère son nom de plume et l'embauche au Figaro qu'il dirige -- ce n'est alors qu'un petit journal. À son propos elle affirme plus tard, « c'était un ami, et surtout un maître jaloux par nature, comme le vieux Porpora que j'ai dépeint dans un de mes romans. Quand il avait couvé une intelligence, développé un talent, il ne voulait plus souffrir qu'une autre inspiration ou qu'une autre assistance que la sienne osât en approcher. « Elle découvre le milieu littéraire parisien et rencontre entre autres Honoré de Balzac, Henri Monnier, le critique et romancier Jules Janin. Elle écrit alors un roman en collaboration avec Jules Sandeau, Rose et Blanche, qui est signé J. Sand (le J. renvoyant à Jules). En mai 1832, elle publie son premier roman, Indiana, l'histoire, inspirée de ses amours, d'une femme aimée par trois hommes, sous le pseudonyme de George Sand -- Sand est le diminutif de Sandeau, et elle choisit comme prénom George car il lui rappelle son Berry et a une connotation britannique -- à propos duquel elle raconte : « Je sentis en commençant à écrire Indiana une émotion très vive et très particulière, ne ressemblant à rien de ce que j'avais éprouvé dans mes précédents essais. Mais cette émotion fut plus pénible qu'agréable. « La même année, elle publie Valentine, mettant toujours en scène une femme et lui valant l'admiration de Chateaubriand. Reconnue d'emblée par les plus sévères critiques (Charles SainteBeuve, Gustave Planche), elle est appelée à collaborer à la Revue des Deux Mondes, qui s'engage à lui verser une rente annuelle de quatre mille francs contre trente-deux pages de copie hebdomadaire. 3.1 La légendaire liaison En 1833, George Sand publie Lélia, roman féministe qui est à l'origine d'une vive controverse. Sa dénonciation du mariage fait écrire au chroniqueur Capo de Feuillide dans l'Europe littéraire qu'il faut user d'« un charbon ardent « pour se purifier les lèvres après la lecture de cette oeuvre. En juillet 1833, après sa rupture avec Jules Sandeau (Honoré de Balzac, qui lui a déjà dédié Mémoires de deux jeunes mariés, raconte leur histoire dans La Muse du département), commence sa légendaire liaison avec Alfred de Musset. Parti en décembre pour l'Italie, à Venise, le couple traverse une crise majeure. Sand tombe amoureuse de Pagello, le médecin d'Alfred de Musset qui, de son côté, court les filles. Lorsque le manque d'argent se fait sentir, elle écrit pour la Revue des Deux Mondes les Lettres d'un voyageur. Cette relation houleuse ne prend définitivement fin qu'en mai 1835. Le Secrétaire intime (1834) inaugure la série des romans vénitiens (Léone Léoni, 1834 ; Jacques, 1834) où, à l'image de leur auteur, les héros vivent des aventures passionnées. Dès cette époque, George Sand est considérée par la critique conservatrice et catholique comme un auteur pernicieux. 3.2 Les idées sociales de Sand En avril 1835, George Sand rencontre l'avocat républicain Michel de Bourges, qui l'intéresse aux idées socialistes. Leur liaison, orageuse elle aussi, dure jusqu'en 1837. Sous l'influence de son amant, elle fréquente les principaux conspirateurs de l'époque (tels Félicité de Lamennais et Pierre Leroux). Dès juin 1838 commence sa liaison avec Frédéric Chopin. En 1841, elle fonde avec Pierre Leroux et l'érudit Louis Viardot la Revue indépendante, qui publie plusieurs de ses récits. Elle y fait paraître notamment Consuelo suivi de la Comtesse de Rudolstadt (1842-1844). Ces deux romans obtiennent un immense succès. Partant d'un schéma de nouvelle, George Sand opte pour le format d'un roman-fleuve dans lequel elle introduit les idées qui, depuis cinq ou six ans, alimentent son mysticisme : le thème de la réincarnation de l'âme humaine dans l'humanité future, le rôle de révélateur joué par les grandes hérésies, celui joué par les sectes dans la préparation de la Révolution française, enfin la réhabilitation de Satan, considéré comme l'instigateur de la vie charnelle. 3.3 Les oeuvres champêtres En 1844, le Constitutionnel publie Jeanne, roman dont le personnage homonyme figure la paysanne inspirée, un de ces êtres à l'âme pure et primitive dont George Sand voudrait repeupler le monde. Ce roman ouvre la série des oeuvres champêtres, écrites entre 1845 et 1847 : le Meunier d'Angibault (1845), le Péché de Monsieur Antoine (1845), la Mare au diable (1846), François le Champi (1847-1848). Dans ce dernier récit, George Sand imagine de faire parler un chanvreur de village, ce qui lui permet de puiser plus largement dans le patois berrichon et de donner à son récit l'atmosphère des veillées villageoises. Le milieu champêtre est présenté comme une société idéale ayant échappé à la perversion des valeurs ; en brossant le tableau d'un monde menacé, elle veut en montrer la noblesse et même la grandeur, face à des auteurs qui, comme Honoré de Balzac, peignent les paysans comme des êtres grossiers, dépourvus de sensibilité. Lors de la Révolution de 1848, elle prend position aux côtés de Ledru-Rollin. Son engagement donne lieu à une suite d'écrits passionnés. Le 3 mars, dans la Lettre à la classe moyenne, elle invite ses compatriotes à s'unir et à s'aimer « pour trouver la vérité socialiste «. Le 12 mars, dans la Lettre aux riches, elle explique que « la France [est] appelée à être communiste avant un siècle «. Animée par le même esprit, elle rédige neuf des seize numéros du Bulletin de la République et fonde son propre journal, la Cause du peuple, qui ne dépasse pas les trois numéros. L'écrasement par Louis Eugène Cavaignac des émeutes populaires lui arrache ce cri : « J'ai honte aujourd'hui d'être française... Je ne crois plus à l'existence d'une République qui commence par assassiner ses prolétaires. « Elle quitte Paris dans la peur d'être arrêtée et révèle dans la Petite Fadette l'étendue de sa déception politique. Aux ambitions stériles et meurtrières de la ville, de la politique, de la révolution elle-même, George Sand oppose la poésie de la campagne. Critiques et public accueillent avec sympathie cette littérature « désengagée «. 3.4 Le repli sur Nohant Des embarras d'argent contraignent George Sand à écrire pour le théâtre. Tandis qu'une vingtaine de ses pièces sont montées au théâtre de l'Odéon et au Gymnase, le théâtre de Nohant, créé par Frédéric Chopin et pourvu d'une scène dès 1851, fonctionne comme un champ d'expérience où « les Sand «, leurs amis et jusqu'aux plus doués de leurs domestiques tentent de se dédoubler. Parallèlement, elle entreprend de rédiger sa propre biographie, qui paraît sous le titre Histoire de ma vie (1854-1855). Ce chef-d'oeuvre, qui consacre définitivement la figure de la femme de lettres, lui vaut beaucoup d'attaques. Mais les frères Goncourt y voient « d'admirables tableaux, des renseignements sans prix sur la formation d'une imagination d'écrivain, des portraits de caractères saisissants «. La mort d'Alfred de Musset (1857) lui inspire un plaidoyer intitulé Elle et Lui (1859), qui provoque un nouveau scandale. Ses oeuvres autobiographiques et sa correspondance restent aujourd'hui particulièrement appréciées des spécialistes. Dans ses derniers romans, elle pardonne à la bourgeoisie, voire à l'aristocratie, évoquées sous des traits adoucis, mais prend pour cible l'Église, contre qui elle dirige l'essentiel des ses coups ( les Beaux Messieurs de Bois-Doré, 1856-1858 ; Jean de la Roche, 1860 ; Mademoiselle de la Quintinie, 1863). Le 15 décembre 1863, le Saint-Office met à l'index l'ensemble de son oeuvre. George Sand ne prend aucun parti lors de la Commune et meurt en pleine activité, à un moment où elle est devenue une figure rassurante de la République. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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« 3. 4 Le repli sur Nohant Des embarras d’argent contraignent George Sand à écrire pour le théâtre.

Tandis qu’une vingtaine de ses pièces sont montées au théâtre de l’Odéon et au Gymnase, le théâtre de Nohant, créé par Frédéric Chopin et pourvu d’une scène dès 1851, fonctionne comme un champ d’expérience où « les Sand », leurs amis et jusqu’aux plus doués de leurs domestiques tentent de se dédoubler.

Parallèlement, elle entreprend de rédiger sa propre biographie, qui paraît sous le titre Histoire de ma vie (1854-1855).

Ce chef-d’œuvre, qui consacre définitivement la figure de la femme de lettres, lui vaut beaucoup d’attaques.

Mais les frères Goncourt y voient « d’admirables tableaux, des renseignements sans prix sur la formation d’une imagination d’écrivain, des portraits de caractères saisissants ».

La mort d’Alfred de Musset (1857) lui inspire un plaidoyer intitulé Elle et Lui (1859), qui provoque un nouveau scandale.

Ses œuvres autobiographiques et sa correspondance restent aujourd’hui particulièrement appréciées des spécialistes.

Dans ses derniers romans, elle pardonne à la bourgeoisie, voire à l’aristocratie, évoquées sous des traits adoucis, mais prend pour cible l’Église, contre qui elle dirige l’essentiel des ses coups ( les Beaux Messieurs de Bois-Doré, 1856-1858 ; Jean de la Roche, 1860 ; Mademoiselle de la Quintinie, 1863).

Le 15 décembre 1863, le Saint-Office met à l’index l’ensemble de son œuvre.

George Sand ne prend aucun parti lors de la Commune et meurt en pleine activité, à un moment où elle est devenue une figure rassurante de la République. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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