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Mare AU DIABLE (la) de George Sand

Publié le 24/01/2019

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Mare AU DIABLE (la), roman de George Sand (1846). Un laboureur devenu veuf, Germain, songe à se remarier, ne fût-ce que pour ses enfants. On lui parle d'une riche veuve qui demeure à quelques lieues. Il va la voir, emmenant avec lui la petite Marie, jeune fille de seize ans, qui se rend dans une ferme voisine, où elle sera servante. En chemin, parmi maints incidents, et notamment au bord de la « mare au diable », où s'exprime le désir inconscient, Germain comprend que Marie ferait une excellente femme. Il l'épouse. Cette idylle paysanne s'achève sur une description quasi ethnographique du mariage berrichon (cérémonie des livrées, où le camp de la fiancée et celui du fiancé s'affrontent en une joute oratoire, puis en un combat symbolique ; cérémonie du chou, qui, au lendemain des noces, place la fécondité conjugale dans la lignée immémoriale de l'existence paysanne). Plaidoyer en faveur du peuple et de ses vertus, la Mare au diable, comme les autres romans berrichons (la Petite Fadette, François le Champi, les Maîtres sonneurs) de G. Sand, campe, en face des Paysans (1844) de Balzac qui illustrent la sauvagerie séculaire du « Jacques », une « ruralité douce » : elle place, à partir d'une réflexion sur la gravure d'Holbein le Laboureur et la Mort, l'art du côté non du « fumier de Lazare », mais de la « vérité idéale » : « Un jour viendra où le laboureur pourra être aussi artiste, sinon pour exprimer (ce qui importera assez peu alors), du moins pour sentir le beau. »

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