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Schubert, Franz - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Schubert, Franz - compositeur de musique. 1 PRÉSENTATION Schubert, Franz (1797-1828), compositeur autrichien, le premier chez qui le lied occupa une place centrale. Né à Vienne le 31 janvier 1797, fils d'un instituteur, Schubert entra en 1808 dans le choeur de la Chapelle impériale et commença ses études au Konvikt, école de formation pour les chanteurs de cour. Il joua du violon dans l'orchestre de l'école. 2 LA JEUNESSE Franz Schubert Culver Pictures Ses premiers lieder, dont Hagars Klage (les Lamentations de Hagar, 1811) et Der Vatermörder (le Parricide, 1811), impressionnèrent fortement ses maîtres, notamment Salieri. Lorsque sa voix mua, en 1813, Schubert quitta le Konvikt pour enseigner dans l'école de son père. L'année suivante, il écrivit son premier opéra, Des Teufels Lustschloss, sa première messe (en fa majeur) et dix-sept lieder dont des chefs-d'oeuvre comme Der Taucher (le Plongeur) et Gretchen am Spinnrade (Marguerite au rouet). En 1815, Schubert termina ses symphonies n° 2 et n° 3, deux messes (en sol et en si bémol majeur), d'autres pièces religieuses, de la musique de chambre, et cent quarante-six lieder parmi lesquels Erlkönig (le Roi des aulnes), d'après Goethe, et dont le thème est une représentation mythologique de la mort. La même année, il travailla également sur cinq opéras. En 1816, il composait sa Symphonie n° 4 en ut mineur, dite Tragique, la Symphonie n° 5 en si bémol majeur, d'autres oeuvres sacrées, un opéra et plus de cent lieder. En 1818, il acheva la Symphonie n° 6 en ut majeur. Il avait alors abandonné l'enseignement pour se consacrer exclusivement à la composition. De son vivant, Schubert ne connut que peu de succès publics, mais il fut assez vite reconnu comme un génie par un petit cercle d'amis, dont le poète et dramaturge Franz Grillparzer, le musicien Anselm Hüttenbrenner et le chanteur Johann Michael Vogl. 3 LA MATURITÉ De 1818 à 1822, Schubert vécut une période de crise marquée par de nombreuses tentatives inabouties dans tous les genres, en particulier ceux du quatuor à cordes et de la symphonie. Il compose son célèbre Quintette La Truite en 1819. Son oratorio Lazare date de 1820, la grande messe en la bémol majeur, commencée en 1819, ne fut menée à bien que trois ans plus tard. De la Symphonie n° 7 en mi majeur (1821), Schubert n'acheva jamais l'orchestration. Sa Symphonie n° 8 en si mineur (1822) est plus connue sous le nom de Symphonie inachevée. Un nouveau départ eut lieu en 1823, avec notamment le cycle de lieder Die schöne Müllerin (la Belle Meunière), suivi en 1824 de lieder sur des textes de Walter Scott et de l'Octuor en fa majeur. Les trois derniers quatuors à cordes sont de 1824-1826 et les deux grands trios avec piano de 1826-1827. Il faut citer aussi la Symphonie n° 9 en ut majeur, dite Grande Symphonie (1825), et le cycle de lieder Die Winterreise (le Voyage d'hiver, 1827). La Messe n° 6 en mi bémol majeur, le Quintette à cordes en ut majeur, les trois dernières sonates pour piano et les lieder publiés après la mort du compositeur sous le titre de Schwanngesang (le Chant du cygne) datent de 1828. Schubert mourut le 19 novembre 1828 à Vienne de la fièvre typhoïde. 4 L'OEUVRE Les six dernières années de Schubert virent naître dans tous les domaines, sauf peut-être l'opéra, une profusion de chefs-d'oeuvre. Ses premières pages instrumentales suivent les principes utilisés par Mozart et Haydn, mais s'imposent par des sonorités nouvelles et une démarche harmonique et mélodique qui les teintent de romantisme. Pour Schubert, Beethoven fut un modèle très présent dont il lui fallait se « libérer «. Le moule de ses symphonies et de ses sonates reste classique, mais bien souvent sans la logique déductive et la tension dramatique qui avaient constitué l'essence de la forme sonate classique. Schubert inventa une nouvelle conception du temps musical : marqué par de vastes plages d'immobilité (ses « divines longueurs «), son discours adopte volontiers une allure de quête. Il n'était pas, comme Beethoven, l'homme des certitudes, mais celui du doute ou de l'extase. Pour ses quelque six cents lieder, Schubert eut recours à une multitude de poètes, parmi lesquels les plus grands de son temps (Goethe, Schiller, Heine). Les éléments musicaux et littéraires y sont parfaitement équilibrés, placés sur le même plan intellectuel et émotionnel. Certains lieder sont strophiques, d'autres pas, mais Schubert ne suivit jamais de modèle fixe, utilisant des formes audacieuses et libres lorsque le texte le demandait. Le premier, il donna un poids décisif à ce qui n'avait été, même entre les mains de Haydn, de Mozart et de Beethoven, qu'un genre secondaire, et fit du lied le reflet fidèle de sa personnalité. Le héros de la Belle Meunière s'enfonce dans la solitude et le désespoir, sentiments qui sont des données de départ dans le Voyage d'hiver. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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