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SEATTLE (1786-1866) La terre est sacrée

Publié le 19/10/2016

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SEATTLE (1786-1866)

La terre est sacrée

Pour mon peuple, il n'y a pas un coin de terre qui ne soit pas sacré - une aiguille de pin qui scintille, un rivage sablonneux, une brume légère au milieu des bois sombres. Tout est saint aux yeux de mon peuple. La sève qui monte dans l'arbre porte en elle-même la mémoire des Peaux Rouges. Chaque clairière, chaque insecte bourdonnant est sacré dans la mémoire et dans la conscience de mon peuple. Nous faisons partie de la terre et elle fait partie de nous. Cette eau scintillante qui descend dans les ruisseaux et les rivières, ce n'est pas seulement de l'eau, c'est le sang de nos ancêtres [...]. Car si tout disparaît, l'homme pourrait mourir dans une grande solitude spirituelle. Toutes les choses sont reliées entre elles. Apprenez à vos enfants ce que nous avons appris de la terre aux nôtres : que la terre est notre mère et que tout ce qui arrive à la terre nous arrive et arrive aux enfants de la terre. Si l'homme crache sur la terre, c'est qu'il crache sur lui-même. Ceci, nous le savons. La terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre. 

Réponse au gouverneur du Dakota qui avait proposé d'acheter les terres de sa tribu, cité par François Ost, La Nature hors la loi, © La Découverte, 2003, p. 150.

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