Sedan

La tactique prussienne, après les premiers succès en Alsace et en Lorraine et la dérobade de l'armée française vers le nord-ouest, est de bloquer cette armée contre la frontière belge. L'installation à, Sedan de l'armée impériale en retraite permet la réalisation d'un tel voeu. Les Prussiens dominent la, ville en tenant les coteaux qui limitent au sud la vallée dé la Meuse. Puis ils Coupent les communications de Sedan vers l'ouest (Mézières). Enfin ils attaquent par l'est. Les Français, fatigués par une retraite désordonnée, opposent une résistance farouche, mais mal dirigée. L'attaque générale allemande est lancée le 1er septembre. Tout de suite, la résistance française est désorganisée par la mise hors de combat de Mac-Mahon., qui est blessé. Son adjoint, Ducrot, veut reculer vers Mézières et commence son mouvement. Il en est empêché par le général de Wimpfen, qui a reçu de Napoléon III le commandement et prétend résister sur place. Lorsque, vers 13 heures, on revient finalement à la thèse de Ducrot, il est trop tard : toutes les routes vers l'ouest sont solidement tenues par l'ennemi, et les efforts héroïques des cavaliers de Margueritte pour ouvrir un passage à l'armée restent vains. Napoléon III, qui a assisté à ces tentatives désespérées, ne voit plus de solution possible autre que la capitulation. Il s'y résigne. 80 000 hommes sont faits prisonniers. L'empereur partage leur sort.