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Si la perfection n'est pas de ce monde, à quoi bon se fixer des idéaux ?

Publié le 27/02/2005

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La tension toujours possible vers le meilleur semble donc attachée à l'esprit humain désireux de perfectibilité. Il en va de même dans les questions morales, les valeurs doivent constamment être remises en question. L'harmonie n'est pas inscrite dans le monde. L'harmonie est une idée que l'homme tente d'accréditer pour mieux asseoir son empire car si l'Harmonie maîtrise le monde comme il le prétend, alors, puisque par la science il maîtrise cette harmonie, l'homme pourra virtuellement maîtriser le monde. « Tout pouvoir qui cultive l'hypocrisie de sa perfection ne tombe pas seulement dans le ridicule et dans les excès de la dévotion à lui-même ; il détruit l'espoir de la nature humaine en la continuité du progrès. » Hervé Bazin, Ce que je crois. La reconnaissance de la perfection comporte donc un risque totalitaire.   Troisième partie : L'idéal et la vie   Les hommes portent à la vie, forcément douée d'imperfection, l'attention persévérante qu'elle mérite ; ils sont enclins à sacrifier tout pour un idéal, par exemple un idéal de beauté et d'harmonie jugé plus fort, ils conjuguent leurs forces pour défendre une cause. L'appel à l'absolu (donc à l'inatteignable) n'est pas toujours synonyme d'abaissement ou d'humiliation, il peut symboliser l'attente, le désir jamais assouvi de ce qui est à venir. C'est apparemment sans issue, mais c'est ainsi parce qu'on vise l'universalité.

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