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Simounet, Roland - architecture.

Publié le 14/05/2013

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Simounet, Roland - architecture. 1 PRÉSENTATION Simounet, Roland (1927-1996), architecte français. 2 DES BIDONVILLES AUX CITÉS DE TRANSIT Né à Guyotville (aujourd'hui Aïn Benyan, Algérie), Roland Simounet entreprend des études d'architecture à Alger, études qu'il poursuit à l'école des Beaux-Arts de Paris sans toutefois les conduire à leur terme. À l'occasion des assises du IXe congrès du CIAM (Congrès internationaux d'architecture moderne) qui se tiennent à Aix-en-Provence en 1953, il présente au nom du groupe d'Alger un projet de résorption des bidonvilles. Roland Simounet s'établit alors comme architecte. Le constat de terrain qu'il établit et la prise de conscience personnelle qui en découle le conduisent à privilégier, parmi ses diverses commandes, l'habitat social et plus spécifiquement les logements collectifs tels que cités de transit ou cités d'urgence. Parmi les règles de base qu'il applique dès lors sur ses chantiers (sans pour autant les théoriser) prévalent la prise en compte des contraintes et des spécificités du sol et du climat, ainsi que la volonté d'associer à ses travaux la main d'oeuvre locale tout en employant des matériaux de construction issus de l'environnement : en 1955 à Maison Carrée à Alger ; en 1955-1956 à la cité La Montagne (toujours à Alger) ; en 1957-1959 à Orléansville (au lendemain du tremblement de terre) ; en 19581962 à Timgad (nouvelle agglomération à proximité des vestiges de la cité antique). 3 DE L'HABITAT SOCIAL AUX ÉDIFICES CULTURELS Installé en France à partir de 1961-1962, il construit de nombreux logements sociaux (ZUP de Hardt-Nord à Neuf-Brisach en 1968-1973 ; logements avec terrasses étagées à Évry-Courcouronnes en 1972-1975 ; Cergy-Pontoise en 1977-1980 ; ZAC des Hautes-Bruyères à Villejuif en 1983-1986), mais aussi des ensembles logements-commerces (îlot de la basilique Saint-Denis en 1984-1990). Roland Simounet se consacre également à la construction d'édifices culturels (École d'architecture de Grenoble en 1977 ; École de danse de Marseille en 1993, etc.), parmi lesquels trois réalisations muséographiques : le musée de Préhistoire d'Île-deFrance à Nemours (Seine-et-Marne), tout en volumes de béton brut, en 1976-1980 ; le musée d'Art moderne en briques et en verre de Villeneuve d'Ascq (aujourd'hui musée d'Art moderne de la communauté urbaine Lille-Métropole) construit en 1979-1983 pour abriter la donation Geneviève et Jean Masurel ; enfin et surtout, le musée Picasso (réhabilitation et aménagements intérieurs de l'hôtel Salé) de Paris en 1976-1985. Roland Simounet a obtenu le Grand Prix national d'architecture en 1977. 4 ARCHITECTURE VERNACULAIRE ET HÉRITAGE CORBUSÉEN Si l'architecture de Roland Simounet est dans la droite ligne de celle de Le Corbusier, elle rend aussi compte de l'enracinement méditerranéen de son auteur comme l'atteste particulièrement, en 1972, la réalisation du domaine de Pinia à Ghisonaccia sur la plaine orientale de Corse. Ses réalisations sont empreintes d'austérité brute et archaïque ; y prévalent l'épaisseur de maçonneries lourdes qui évoquent les murs d'argile et de pisé des confins chauds et pré-désertiques d'Afrique du Nord... Une pesanteur qui, au final, s'avère d'une transparence lumineuse et d'une évidence quasi sereine grâce à la subtilité de l'agencement des matériaux. Une exposition rétrospective consacrée à l'oeuvre de Roland Simounet s'est tenue d'octobre 2000 à janvier 2001 au musée d'Art moderne Lille Métropole. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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