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Sommes-Nous Avantagés D'Être Libre ?

Publié le 17/01/2011

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Avoir défini ce qu’est et ce que représente le sujet, c’est-à-dire être quelqu’un en particulier qui a conscience de lui-même et qui est capable de dire « je «, permets finalement d’utiliser et comprendre des mots tels que : « Sommes-nous «. Dans le but de répondre à des questions qui l’introduisent, comme évaluer des situations avantageuses ou non. Rappelons que  le mot « avantage « à un sens premier  qui définit ce dont on peut tirer profit, d’après l’encyclopédie et secondement ce qui confère à la supériorité. Nous pourrons ensuite nous interroger sur ce qu’est et ce que permet la liberté selon les sociétés dans lesquelles elle est employée,  pour poser la problématique suivante : Un sujet est-il totalement libre ? Est-ce réellement de manière avantageuse ? Par rapport à quoi ou à qui il peut baser cet avantage ?

 

La liberté représente grossièrement l’état de quelqu’un démunit de toute obligation. Pour répondre à la problématique de départ, il nous faut nous placer d’abord dans la situation de la liberté « propre « d’un individu conscient. Pour un nourrisson qui n’a momentanément reçu aucune éducation et qui n’est pas touché par les mœurs de sa société, peut être considéré comme un individu complètement libre, puisqu’il n’est pas soumis à la peur de mal faire ou d’être condamné d’un geste considéré comme « tabou « par sa société. Il est libre de penser à ce qu’il veut et d’agir comme bon lui semble. Or un nourrisson ne peut pas réellement être définit comme un sujet, puisqu’il n’a pas pris conscience de lui-même et du monde qui l’entoure et il n’a d’ailleurs que peu d’influence dans sa situation et sur les éléments qui l’entourent. Par conséquent, il ne peut pas jouir de cette liberté qui lui est offerte, il n’est donc pas libre, mais n’est pour autant pas influencé par sa société. Par contre  pour un individu qui possède le logos et qui à pleine conscience de lui-même et des objets extérieurs, et en fonction de la société dans laquelle il évolue, peut avoir le besoin de revendiquer un certain degré de liberté. C’est un sujet, qui demande à être libre. Il cherche donc à accéder naturellement à ce qu’on nomme le libre arbitre, qui désigne la faculté pour un homme, par sa volonté, de se déterminer librement : Il choisit de façon absolue son évolution. Ce qui s’oppose à des théories comme le Stoïcisme, le fatalisme ou encore le déterminisme qui se basent sur une formation de chaque individu de manière passive. Encore une fois le libre arbitre est une notion qui varie en fonction du mode de vie de chaque individu, de ses besoins et désirs. Qui sont, rappelons-le des facteurs eux-mêmes variables en fonction de la société dans laquelle le sujet appartient et de l’éducation qu’il a reçu. Après cette liberté que nous qualifierons comme la plus naturelle, vient la liberté de penser. Elle permet à l’individu même dans les cas où ses paroles seraient réprimées voire condamnées, de garder sa propre opinion sur de quelconques situations afin d’avoir un jugement subjectif. Mais encore une fois, la pensée est une entité qui peut être contrôlée, par des moyens médiatiques comme la publicité ou politique, les moyens de propagandes. Malgré le fait que finalement le sujet n’a pas accès à une liberté qui lui est propre, pouvons-nous y trouver des avantages ? Le fait d’avoir un libre arbitre, ce qui sous-entend avoir la possibilité de choisir son avenir, permet à un individu d’obtenir un avenir qui lui correspond et qui lui plaît. De plus le fait de s’être construit, lorsqu’il se soumet à une introspection, pour répondre à des questions importantes telles que l’intérêt de vivre, il saura se reconnaître, se convenir pour se trouver utile.

Cet avantage peut plus facilement être mis en évidence lorsque l’on oppose deux modèles idéologiques. Lorsque l’on oppose une démocratie, comme la France, au régime communiste et totalitaire appliqué en Corée du Nord pour exemples. Ceux qui ont accès aux libertés naturelles et à une liberté d’expression et d’action très ouverte, il est facile de ce se sentir chanceux et avantagé. Prenons un exemple concret : les jeux olympiques de 2008 à Pékin, où participe exceptionnellement la Corée du Nord, est un évènement sportif mondialement supporté et rediffusé. Les citoyens Français peuvent suivre les athlètes qu’ils supportent puisque l’intégralité de l’évènement leur ait diffusé. La délégation Coréenne ne bénéficie pas ou de très peu d’appui du reste de son peuple, qui n’a lui-même pas la possibilité et le droit, de suivre les performances des sportifs. Et de part cette sensation de manque d’information et d’emprisonnement, un citoyen français, se sent presque nécessairement plus libre et donc avantagé par rapport à un citoyen coréen.

Mais est ce que ce citoyen, qualifié si facilement de « non-libre «, se sent-il désavantagé ?

 

Parfois l’on goûte ou touche à une chose qui nous marque et nous plaît à tel point que l’on souhaite récidiver. Pourtant cet objet ou activité existait bien avant notre propre existence et le moment où on en prend conscience. Pourtant avant de le découvrir nous ne ressentions pas le besoin de cette chose dans notre existence. Pour un sujet qui a eu accès à la liberté, ne serait-ce que le fait d’imaginer que l’on puisse la lui enlever pourrait le pousser à faire une révolution, et parfois même à la faire dans d’autre pays parce qu’il est compatissant de la situation des habitants qui on peu ou pas de libertés. Mais ceux-là même qui n’ont jamais eu la possibilité de connaître cet idéologie, ne savent probablement pas pour la plupart ce dont il s’agit et à quels points leur vie pourrait être différente. Ils ne ressentent donc pas forcément le besoin de l’obtenir. L’individu apparemment libre, perd tout l’avantage qu’il avait à y gagner, parce qu’il aura été décrédibilisé. Peut-être que l’individu soumis souffre de son sort mais ne demande pas plus, parce qu’il ne connaît pas mieux. Il n’est pas frustré et ne fait alors pas de revendications. 

Il existe une autre raison pour laquelle l’homme libre perd tout son supposé avantage. Il est libre de diriger sa vie et agit comme bon lui semble dans une société qui a confiance en lui, afin qu’il puisse aboutir à un avenir qui lui convient. Mais cette liberté de se diriger fait appel à une responsabilité. En effet, cet individu évolue dans une société plus ou moins stable et dans un régime de collaboration relative avec les autres sujets. Ce qui lui impose donc de suivre ses propres choix certes, mais de ne pas nuire à l’avancement d’autrui. Le cas échéant, étant responsable du ralentissement de la société, il en paiera les conséquences. Celui qui n’a pas de liberté, obéit et n’a pas d’autres choix, il ne peut donc pas aller à l’encontre l’évolution de son système. L’individu livré à lui-même n’a aucun avantage dans cette situation, puisqu’il peut laisser libre cours à ses envies et faire des erreurs, et de son statut d’individu libre et il tombera dans la répression et dans un manque de liberté total.

 

En conclusion, tout sujet à qui on attribue un minimum de libertés, possède un libre arbitre qui lui permet d’évoluer selon ses envies d’avenir. Mais il n’est pas pour autant libre, parce que la liberté dépend d’un système stable qui ne peut pas perdre cette stabilité, car sinon tomberait dans le totalitarisme ou tout d’autre régime que nous qualifierons alors d’instable. Cet individu n’est donc pas totalement libre, puisqu’il doit se maintenir à des restrictions pour maintenir l’équilibre. La première restriction nous ait donné par cette déclaration : « La liberté d’un individu, s’arrête là où commence celle d’autrui. «

Un avantage ne peut finalement être tiré que lorsque l’on préfère notre propre situation à une autre, que l’on juge subjectivement que l’on se positionne dans la meilleure. Nous ne sommes avantagés d’être libre que devant ceux qui ont connu la liberté et qui connaissent aujourd’hui la soumission. Les prisonniers par exemple.

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