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Sommet de copenhague

Publié le 29/03/2011

Extrait du document

 

Sommet de Copenhague :

enjeux et conséquences

 

 

Le sommet de Copenhague a été la 15eme conférence des partis de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Elle eu lieu à Copenhague, au Danemark du 7 au 18 décembre 2009. 192 pays, développés comme moyennement avancés y ont participé dans un but de trouver un accord commun sur la réduction des pollutions et des impacts environnementaux dont l'homme est à l'origine. Elle fut également une suit au protocole de Kyoto et a eue pour but de régler les problèmes qui ont pu être évoqués lors de ce dernier.

Quels ont été les enjeux et les conséquences du sommet de Copenhague?

Nous aborderons dans un premier temps les objectifs et les changements espérés lors de ce sommet, puis son déroulement durant 2 semaines, et enfin les conséquences que ce sommet a pu avoir au niveau des actions pour lutter contre le réchauffement climatique.

 

I – Enjeux du sommet de Copenhague

 

a. Une lutte contre le réchauffement climatique

 

Aujourd'hui, notre planète est menacée par de grands changements climatiques entrainés notamment par le fort développement de l'industrie au 20eme siècle, et au début du 21eme, entrainant une pollution et un réchauffement climatique. En effet, des experts prévoient que si nos rejets de CO2 dans l'air continuent à augmenter de 3,5% par an comme aujourd'hui et depuis l'an 2000, nous subirons de grands problèmes dans un avenir proche, tel que la disparition d'espèces animales, une importante augmentation des problèmes de santé ou même une hausse de 1m du niveau des océans d'ici 100 ans. Il est donc nécessaire d'agir vite et efficacement, c'est pourquoi, à intervalles réguliers depuis 1997, des sommets sont organisés, pour arriver à trouver des solutions. En 2009, le sommet de Copenhague suscita beaucoup de discussions et le groupe des Experts Intergouvernementaux de l'Évolution du Climat souhaitait que durant ces accords, plusieurs décisions soient prises :

- Une baisse de 50% des émissions de gaz a effet de serre d'ici 2020

  •  
    • Une aide au développement des pays industrialisés vers les pays le moins avancés et ceux en voie de développement afin de favoriser la mise en place d'énergies renouvelables

    • une suite au protocole de Kyoto prenant fin en 2013

    • Des engagements précis, chiffrés, datés et soumis à des sanctions juridiques soient mises en place

    • une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40% de la part des pays industrialisés depuis 2020

    • Une simple limitation des émissions de gaz polluants de la part des pays en voie de développement, et pour les pays les moins avancés (après avoir reçus des aides financières de la part des pays industrialisés).

 

b. Une suite au protocole de Kyoto

 

Le protocole de Kyoto est un programme international de lutte contre le changement climatique par la réduction des gaz à effet de serre issus des activités humaines. Il a été négocié en 1997. 175 pays l'ont ratifié ; les États-Unis, sous l'ère du président George Bush, ont toujours refusé de le signer, alors qu'ils émettent à eux seuls 1/4 des émissions de gaz à effet de serre de la planète.

Les pays industrialisés ayant ratifié le protocole se sont engagés à réduire leurs émissions respectives de gaz à effet de serre, avec une réduction globale de 5,2 % des émissions d'ici 2012 par rapport aux émissions de 1990.

Pour les pays membres de l'Union Européenne, l'objectif de réduction est fixé à 8 % par rapport aux niveaux de 1990 au cours de la première \"période d'engagement\" (2008-2012). Cet objectif est partagé entre les 15 États membres. Les pays en voie de développement n'ont que pour le moment une obligation d'inventaire de leurs émissions.

L’accord prendra fin début 2013 et doit être remplacé par un accord plus ambitieux mis en place lors du sommet de Copenhague en 2009, visant notamment à une réduction plus complète des émissions de gaz polluants mais aussi à la participation des États Unis et des autres grandes puissances, sans lesquelles un arrêt du réchauffement climatique serrait inenvisageable. Il devrait couvrir la période 2013-2017 et sera la conclusion de deux années de négociations en vue d'un nouveau traité mondial visant à réduire les émissions des gaz à effet de serre.

 

 

II - Déroulement du sommet : 9 acteurs au cœur de la bataille

 

Du 7 au 18 décembre 2009, 192 pays ont essayé de trouver un juste arrangement, convenant à tous, et limitant au maximum le réchauffement planétaire. Mais de longs débats eurent lieu, les pays ayants eu beaucoup de mal à s'entendre sur les mesures de réduction de gaz à effet de serre à mettre en œuvre :

La Chine et les États Unis se sont parfois durement affrontés : la Chine ne souhaitant pas freiner son activité économique, elle reprochait aux États Unis de ne pas réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Tandis que les États Unis, ayant annoncé auparavant dès l'élection de Barack Obama qu'ils visaient à réduire de 80% leurs émissions d'ici à 2050, n'ont pas souhaité s'engager en l'absence de l'assurance que la chine fera des réductions à son tour.

L'union Européenne a annoncée qu'elle était prête à s'engager à une réduction de 20% de ses émissions de gaz polluants, sans toutes fois donner de chiffre sur les fonds qu'elle serait prête à donner aux pays en développement pour qu'ils s'adaptent au réchauffement climatique et pour soutenir leur transition vers une économie sans carbone.

Le Brésil quand à lui, est le seul grand pays émergent à annoncer qu'il s'engageait à réduire ses émissions de 50%. Il veut paraître capable de prendre ses responsabilités face aux changements climatiques.

L'Inde, elle, estime que sa croissance est plus importante que tout, et ne se sent pas concernée par ces changements climatiques à venir, considérant que les pays du nord doivent réduire fortement leurs émissions puisqu’ils sont entièrement responsables de l'accroissement de l'effet de serre. Elle met donc la priorité à la réduction de la pauvreté qui la touche par une croissance soutenue de son produit intérieur brut.

Le Japon suite à l'arrivée au pouvoir du Parti Démocratique a annoncé l'adoption d'objectifs ambitieux : il promet de réduire ses émissions de gaz carbonique si les autres pays font un effort qu'il juge suffisant.

Les dirigeants africains ont pris conscience depuis quelques années que le réchauffement climatique touchera fortement les pays les plus pauvres, émettant que très peu de gaz à effet de serre. Ils ont donc négocié au mieux possible les engagements de réduction d'émissions des pays du Nord et ont espéré un financement conséquent pour pouvoir s'adapter.

L'Arabie Saoudite de son côté, comme la plus part de pays exportateurs de pétrole, ne c'est pas trop fait remarquée, sachant évidement qu'elle allait y perdre beaucoup.

Enfin, les États insulaires telles que les petites îles océaniques (Seychelles, Maldives) prennent les changements climatiques très au sérieux car la menace de l'élévation du niveau de la mer les touche directement, tout comme la disparition des coraux. L'Alliance des Petits États Insulaires regroupant 42 pays réclame un accord contraignant obligeant les pays à tenir leurs engagements.

De nombreux débats se sont donc déroulés pendant ces 2 semaines à Copenhague, pour arriver à trouver un accord satisfaisant pour tous. Mais les États Unis et la Chine ont grandement fait parler leur dominance, et le « G2 » a accordé des négociations sans que les européens soient réellement consultés.

 

III – Conséquences

 

a. Résultats de l'accord

 

Un accord a été trouvé malgré tout, et le texte officiel prévoit la mise en place des points suivants:

- Il a été décidé que le réchauffement planétaire devra être limité à une augmentation maximale de 2°C d'ici à 2050 par rapport aux températures de 1990

  •  
    • Une aide à l'adaptation pour les pays en voie de développement a été chiffrée de la part des pays du nord : une aide de 100 milliards de $ par an sera versée dès 2020 par les pays riches. 30 milliards de dollars seront versés d'ici 2012 pour leur apporter des ressources nouvelles et supplémentaires : Les États Unis verseront 3,6 milliards de dollars d'ici 2012, l'union européenne 10,6 milliards de dollars et le japon 11 milliards de dollars pour que les pays les plus vulnérables s'adaptent aux impacts du changement climatique.

    • Il a aussi été décidé qu'il n'y aura pas d'organisation mondiale de l'environnement qui vérifiera la mise en œuvre des règles données imposant des sanctions légales en cas de non respect des accords. Cette décision est due notamment au rejet catégorique des chinois de toute intervention extérieure. En revanche, il a été décidé que, les pays émergeants ont l'obligation tous les deux ans, de faire le bilan de leurs efforts et de le rapporter aux Nations Unies. De plus, certains contrôles pourront avoir lieu mais il est dit qu'ils devront garantir la souveraineté nationale, ce qui implique des contrôles non contraignants pour les états.

    • Enfin, il est mis en avant un développement de la protection des forêts car elles permettent de réduire les gaz à effet de serre présents dans l'atmosphère. Des mesures « incitatives » financeants la protection des forêts seront donc mises en place.

 

Suite aux non chiffrage des quantités de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, il a été convenu que chaque pays doit fixer ses objectifs de réduction pour 2020, avant fin janvier 2010, date plus ou mois respectée car certains pays (27) l'ont repoussée à 2015 date à laquelle il est prévu une révision des décisions.

 

b. Propositions d'actions des pays – quelques chiffres

 

La Norvège a annoncé une réduction de ses émissions de gaz carbonique de 60% à 100% d'ici 2020, l'Afrique du Sud 34%, le Brésil 40%, le Kazakhstan 15%, le Canada 20%, la Russie prévoit de 15% à 25%, la Chine de 40% à 45%, les États Unis 17%, le Japon 25%, l'Union Européenne 20% minimum, et enfin, la Nouvelle Zélande de 10% à 20% .

Les États Unis ont aussi annoncé un objectif de réduction à 83% pour 2050.

Quand au Tuvalu, au Venezuela, à la Bolivie, à Cuba et au Nicaragua, ces pays n'ont pas souhaité signer l'accord.

 

 

Cet accord limite donc le réchauffement climatique sans décliner de mode d'emploi pour y parvenir, il appartient donc à chaque pays de décider de respecter ou non les engagements pris.

La Chine et l'Inde ont refusé d'être soumis à des objectifs contraignants, l'Europe qui a été incapable de s'unifier et de trouver une position commune, a montré son faible niveau d'influence sur la scène internationale et les États Unis ont conduits, en compagnie de la Chine, ce sommet à de très faibles engagements en vertu du climat. De nombreux dirigeants n'étaient pas confiants d'entrée à ce sommet, et les organisations parlaient d'au mieux un accord politique.

José Manuel Barroso, président de la commission européenne c'est annoncé déçu des résultats de la conférence et du « caractère contraignant ou non du futur accord. À cet égard, le texte mis au point aujourd’hui arrive très loin de nos attentes ». Pour la commission européenne,« Un accord vaut mieux qu'une absence d'accord ». Un porte-parole a par ailleurs ajouté que « ce qui a pu être obtenu » à la fin du sommet « n'est pas à la hauteur de nos attentes, et de loin ». Mais que cet accord « il maintient en vie nos objectifs et nos ambitions. Il prend en compte les besoins des pays en développement » et qu'il s'agissait du « seul accord possible à Copenhague »

Une conférence sur la climat à Mexico fut organisée fin 2010 dans le but de se donner une nouvelle chance, afin d'arriver peut être, à des accords plus concluants que ceux définis lors du sommet de Copenhague.

 

Sources :

http://fr.wikipedia.org/

http://en.wikipedia.org

http://www.lejdd.fr/

http://www.lemonde.fr/

http://en.wikisource.org/wiki/Copenhagen_Accord

http://www.un.org/

http://www.vedura.fr/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Accord de Copenhague

Fifteenth session Copenhagen, 18 December 2009 Agenda item 9 High-level segment Draft decision -/CP.15

Proposal by the President

Copenhagen Accord

The Heads of State, Heads of Government, Ministers, and other heads of delegation present at the United Nations Climate Change Conference 2009 in Copenhagen,

In pursuit of the ultimate objective of the Convention as stated in its Article 2, Being guided by the principles and provisions of the Convention, Noting the results of work done by the two Ad hoc Working Groups, Endorsing decision x/CP.15 on the Ad hoc Working Group on Long-term Cooperative Action and decision x/CMP.5 that requests the Ad hoc Working Group on Further Commitments of Annex I Parties under the Kyoto Protocol to continue its work, Have agreed on this Copenhagen Accord which is operational immediately.

1. We underline that climate change is one of the greatest challenges of our time. We emphasise our strong political will to urgently combat climate change in accordance with the principle of common but differentiated responsibilities and respective capabilities. To achieve the ultimate objective of the Convention to stabilize greenhouse gas concentration in the atmosphere at a level that would prevent dangerous anthropogenic interference with the climate system, we shall, recognizing the scientific view that the increase in global temperature should be below 2 degrees Celsius, on the basis of equity and in the context of sustainable development, enhance our long-term cooperative action to combat climate change. We recognize the critical impacts of climate change and the potential impacts of response measures on countries particularly vulnerable to its adverse effects and stress the need to establish a comprehensive adaptation programme including international support.

2. We agree that deep cuts in global emissions are required according to science, and as documented by the IPCC Fourth Assessment Report with a view to reduce global emissions so as to hold the increase in global temperature below 2 degrees Celsius, and take action to meet this objective consistent with science and on the basis of equity. We should cooperate in achieving the peaking of global and national emissions as soon as possible, recognizing that the time frame for peaking will be longer in developing countries and bearing in mind that social and economic development and poverty eradication are the first and overriding priorities of developing countries and that a low-emission development strategy is indispensable to sustainable development.

3. Adaptation to the adverse effects of climate change and the potential impacts of response measures is a challenge faced by all countries. Enhanced action and international cooperation on adaptation is urgently required to ensure the implementation of the Convention by enabling and supporting the implementation of adaptation actions aimed at reducing vulnerability and building resilience in developing countries, especially in those that are particularly vulnerable, especially least developed countries, small island developing States and Africa. We agree that developed countries shall provide adequate, predictable and sustainable financial resources, technology and capacity-building to support the implementation of adaptation action in developing countries.

4. Annex I Parties commit to implement individually or jointly the quantified economywide emissions targets for 2020, to be submitted in the format given in Appendix I by Annex I Parties to the secretariat by 31 January 2010 for compilation in an INF document. Annex I Parties that are Party to the Kyoto Protocol will thereby further strengthen the emissions reductions initiated by the Kyoto Protocol. Delivery of reductions and financing by developed countries will be measured, reported and verified in accordance with existing and any further guidelines adopted by the Conference of the Parties, and will ensure that accounting of such targets and finance is rigorous, robust and transparent.

5. Non-Annex I Parties to the Convention will implement mitigation actions, including those to be submitted to the secretariat by non-Annex I Parties in the format given in Appendix II by 31 January 2010, for compilation in an INF document, consistent with Article 4.1 and Article 4.7 and in the context of sustainable development. Least developed countries and small island developing States may undertake actions voluntarily and on the basis of support. Mitigation actions subsequently taken and envisaged by Non-Annex I Parties, including national inventory reports, shall be communicated through national communications consistent with Article 12.1(b) every two years on the basis of guidelines to be adopted by the Conference of the Parties. Those mitigation actions in national communications or otherwise communicated to the Secretariat will be added to the list in appendix II. Mitigation actions taken by Non-Annex I Parties will be subject to their domestic measurement, reporting and verification the result of which will be reported through their national communications every two years. Non-Annex I Parties will communicate information on the implementation of their actions through National Communications, with provisions for international consultations and analysis under clearly defined guidelines that will ensure that national sovereignty is respected. Nationally appropriate mitigation actions seeking international support will be recorded in a registry along with relevant technology, finance and capacity building support. Those actions supported will be added to the list in appendix II. These supported nationally appropriate mitigation actions will be subject to international measurement, reporting and verification in accordance with guidelines adopted by the Conference of the Parties.

6. We recognize the crucial role of reducing emission from deforestation and forest degradation and the need to enhance removals of greenhouse gas emission by forests and agree on the need to provide positive incentives to such actions through the immediate establishment of a mechanism including REDD-plus, to enable the mobilization of financial resources from developed countries.

7. We decide to pursue various approaches, including opportunities to use markets, to enhance the cost-effectiveness of, and to promote mitigation actions. Developing countries, especially those with low emitting economies should be provided incentives to continue to develop on a low emission pathway.

8. Scaled up, new and additional, predictable and adequate funding as well as improved access shall be provided to developing countries, in accordance with the relevant provisions of the Convention, to enable and support enhanced action on mitigation, including substantial finance to reduce emissions from deforestation and forest degradation (REDD-plus), adaptation, technology development and transfer and capacity-building, for enhanced implementation of the Convention. The collective commitment by developed countries is to provide new and additional resources, including forestry and investments through international institutions, approaching USD 30 billion for the period 2010 - 2012 with balanced allocation between adaptation and mitigation. Funding for adaptation will be prioritized for the most vulnerable developing countries, such as the least developed countries, small island developing States and Africa. In the context of meaningful mitigation actions and transparency on implementation, developed countries commit to a goal of mobilizing jointly USD 100 billion dollars a year by 2020 to address the needs of developing countries. This funding will come from a wide variety of sources, public and private, bilateral and multilateral, including alternative sources of finance. New multilateral funding for adaptation will be delivered through effective and efficient fund arrangements, with a governance structure providing for equal representation of developed and developing countries. A significant portion of such funding should flow through the Copenhagen Green Climate Fund.

9. To this end, a High Level Panel will be established under the guidance of and accountable to the Conference of the Parties to study the contribution of the potential sources of revenue, including alternative sources of finance, towards meeting this goal.

10. We decide that the Copenhagen Green Climate Fund shall be established as an operating entity of the financial mechanism of the Convention to support projects, programme, policies and other activities in developing countries related to mitigation including REDD-plus, adaptation, capacitybuilding, technology development and transfer.

11. In order to enhance action on development and transfer of technology we decide to establish a Technology Mechanism to accelerate technology development and transfer in support of action on adaptation and mitigation that will be guided by a country-driven approach and be based on national circumstances and priorities.

12. We call for an assessment of the implementation of this Accord to be completed by 2015, including in light of the Convention's ultimate objective. This would include consideration of strengthening the long-term goal referencing various matters presented by the science, including in relation to temperature rises of 1.5 degrees Celsius 

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