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Staël, Madame de - littérature.

Publié le 28/04/2013

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Staël, Madame de - littérature. 1 PRÉSENTATION Staël, Madame de (1766-1817), femme de lettres française, célèbre autant pour son salon que pour son oeuvre, qui a exercé une profonde influence sur la littérature romantique. 2 « L'EXISTENCE DES FEMMES EN SOCIÉTÉ EST ENCORE INCERTAINE SOUS BEAUCOUP DE RAPPORTS « Née à Paris, Madame de Staël, de son vrai nom Germaine Necker, appartient à l'aristocratie libérale. Elle est la fille de Jacques Necker, banquier genevois et ministre de Louis XVI. En 1786, elle épouse le baron de Staël-Holstein, ambassadeur de Suède en France. Comme sa mère avant elle, elle ouvre un salon à Paris. Des hommes et femmes de lettres et des hommes politiques de toute l'Europe s'y côtoient : Benjamin Constant (avec qui elle a une liaison), mais aussi Madame Récamier, Talleyrand et le comte de Mirabeau. Obligée de quitter Paris pendant la Révolution, elle se réfugie dans son château de Coppet, en Suisse, où elle réunit des écrivains cosmopolites. Ces salons sont pour Madame de Staël des moments de liberté. Après un mariage malheureux, à une époque où la femme est vouée à la famille et aux vertus domestiques, la littérature semble être le seul moyen d'agir dans le monde. Elle publie en 1788 un ouvrage consacré à son maître spirituel (Lettres sur le caractère et les écrits de J.-J. Rousseau), ainsi qu'un essai de critique littéraire (De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales, 1800), dans lequel elle souligne l'importance de la passion, de l'imagination et de la liberté, et vante le cosmopolitisme littéraire. En 1802, elle publie son premier grand roman, Delphine, qui met en scène une veuve désireuse d'affirmer son droit à choisir sa destinée. La liberté de ton et de pensée dont jouit Madame de Staël, ainsi que ses positions libérales, contrastent fortement avec le conformisme souhaité par Napoléon Bonaparte. En 1803, le futur empereur lui intime l'ordre de s'exiler à nouveau. 3 « IL FAUT, DANS NOS TEMPS MODERNES, AVOIR L'ESPRIT EUROPÉEN « L'exil est pour Madame de Staël une occasion de voyager. Elle découvre notamment l'Italie et l'Allemagne, auxquelles elle consacre deux romans : Corinne, ou l'Italie (1807) et De l'Allemagne (1813). Dans Corinne, elle dépeint une femme qui lui ressemble : incomprise, victime des préjugés de son époque, elle tente d'exister en tant que poétesse. Dans De l'Allemagne, Madame de Staël exhorte les Français à rejeter les préjugés, exercer leur liberté de penser et chercher de nouvelles idées partout où elles se trouvent, et non plus seulement chez les Anciens, comme le prône le classicisme. L'Allemagne, lieu des « pensées nouvelles et des sentiments profonds «, contraste avec une France sûre de sa supériorité, où la création est bridée par le pouvoir. Le livre est détruit sur ordre de Bonaparte avant sa publication et Madame de Staël, assignée à résidence à Coppet. Elle s'en évade en 1812, avant de rejoindre Paris, où elle termine sa vie. L'ensemble de l'oeuvre de Madame de Staël, et ces deux romans en particulier, ont eu une grande influence sur le courant romantique qui apparaît en France dès 1820. Comme elle, Alphonse de Lamartine, Victor Hugo, Alfred de Musset ou Alfred de Vigny ont par la suite placé l'individu, ses passions et son aspiration à la liberté au centre de leurs oeuvres. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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