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Stendhal, Le Rouge et le noir, part. II, chap. 41

Publié le 11/06/2012

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  • 1. Stendhal - Henri Beyle 1830 Le Rouge et le noir «La vérité, l’âpre vérité» Danton Le plaidoyer de Julien II ème partie - chapitre XLII
  • 2. L'affaire Berthet : Première source d'inspiration de Stendhal pour la trame de son roman, ce fait divers sʼest déroulé à Brangues, (Isère). Antoine Berthet, fils de petits artisans, se fait remarquer très tôt pour son intelligence et le curé du village le fait entrer au séminaire. De santé fragile, Berthet quitte le séminaire et ses conditions de vie trop dures pour trouver un emploi. Il devient le précepteur des enfants de la famille Michoud, puis très rapidement, l'amant de Madame Michoud, qu'il est contraint de quitter. Après un nouveau séjour dans un séminaire plus réputé que le précédent, celui de Grenoble, Berthet trouve une nouvelle place de précepteur, dans une famille noble cette fois : les de Cordon, où il séduit la fille de son employeur, qui le chasse après avoir obtenu les aveux écrits de Mme Michoud. Très amer de n'avoir pas trouvé de débouché à sa grande intelligence, Berthet décide de se venger. Le 22 décembre 1827, il entre dans l'église de son village et, en pleine messe, il tire deux coups de pistolet sur son ancienne maîtresse, Madame Michoud (cf récit rapporté dans La Gazette des tribunaux, p. 583). Son procès a lieu en décembre 1827, et il est exécuté le 23 février 1828. Il avait vingt cinq an.
  • 3. Introduction
  • 6. Introduction 1. Présentation du roman 2. Rappel du fait divers qui est à la source de ce roman 3. Situation
  • 7. Introduction 1. Présentation du roman 2. Rappel du fait divers qui est à la source de ce roman 3. Situation Julien s’est opposé à toutes les démarches susceptibles de lui épargner l’échafaud ; il s’est promis de ne pas parler, mais après avoir assisté en spectateur au réquisitoire, il prend la parole.
  • 8. Introduction 1. Présentation du roman 2. Rappel du fait divers qui est à la source de ce roman 3. Situation Julien s’est opposé à toutes les démarches susceptibles de lui épargner l’échafaud ; il s’est promis de ne pas parler, mais après avoir assisté en spectateur au réquisitoire, il prend la parole. Problématique : (celle de l’examinateur)
  • 9. Introduction 1. Présentation du roman 2. Rappel du fait divers qui est à la source de ce roman 3. Situation Julien s’est opposé à toutes les démarches susceptibles de lui épargner l’échafaud ; il s’est promis de ne pas parler, mais aprèskavoir assisté en spectateur au réquisitoire, il prend la parole. Problématique : (celle de l’examinateur) Comment discours argumentatif et progression dramatique se mêlent dans cette scène-clef du roman ?
  • 10. Introduction 1. Présentation du roman 2. Rappel du fait divers qui est à la source de ce roman 3. Situation Julien s’est opposé à toutes les démarches susceptibles de lui épargner l’échafaud ; il s’est promis de ne pas parler, mais après avoir assisté en spikectateur au réquisitoire, il prend la parole. Problématique : (celle de l’examinateur) Comment discours argumentatif et progression dramatique se mêlent dans cette scène-clef du roman ? Annonce du plan :
  • 11. Introduction 1. Présentation du roman 2. Rappel du fait divers qui est à la source de ce roman 3. Situation Julien s’est opposé à toutes les démarches susceptibles de lui épargner l’échafaud ; il s’est promis de ne pas parler, mais après avoir assisté en spectateur au réquisitoire, il prend la parole. Problématique : (celle de l’examinateur) Comment discours argumentatif et progression dramatique se mêlent dans cette scène-clef du roman ? Annonce du plan : I. Réquisitoire de Julien contre une justice de classe
  • 12. Introduction 1. Présentation du roman 2. Rappel du fait divers qui est à la source de ce roman 3. Situaation Julien s’est opposé à toutes les démarches susceptibles de lui épargner l’échafaud ; il s’est promis de ne pas parler, mais après avoir assisté en spectateur au réquisitoire, il prend la parole. Problématique : (celle de l’examinateur) Comment discours argumentatif et progression dramatique se mêlent dans cette scène-clef du roman ? Annonce du plan : I. Réquisitoire de Julien contre une justice de classe 2. Intensité dramatique et point de non oretour
  • 13. Voilà le dernier de mes jours qui commence, pensa Julien. Bientôt il se sentit enflammé par lʼidée du devoir. Il avait dominé jusque-là son attendrissement, et gardé sa résolution de ne point parler ; mais quand le président des assises lui demanda sʼil avait quelque chose à ajouter, il se leva. Il voyait devant lui les yeux de Mme Derville qui,s aux lumières, lui semblèrent bien brillants. Pleurerait-elle, par hasard? pensa-t-il. « Messieurs les jurés, Lʼhorreur du mépris, que je croyais pouvoir braver au momentm de la mort, me fait prendre la parole. Messieurs, je nʼai point lʼhonneur dʼappartenir à votre classe, vous voyez en moi un paysan qui sʼest révolté contre la bassesse de sa fortune. Je ne vous demande aucune grâce, continua Julien en affermissant sa voix. Je ne me fais point illusion, la mort mʼattend : elle sera juste. Jʼai pu attenter aux jours de la femme la plus digne de tous les respects, de tous les hommages. Mme de Rênal avait été pour moi comme une mère. Mon crime est atroce, et il fut prémédité. Jʼai donc mérité la mort, messieurs les jurés. Mais quand je serais moins coupable, je vois des hommes qui, sans sʼarrêter à ce que ma jeunesse peut mériter de pitié, voudront punir en moi et décourager à jamais cette classe de jeunes gens qui, nés dans une classe inférieure et en quelque sorte opprimés par la pauvreté, ont le bonheur de se procurer une bonne éducation et lʼaudyace de se mêler à ce que lʼorgueil des gens riches appelle la société. Voilà mon crime, messieurs, et il sera puni avec dʼautant plus de sévérité, que, dans le fait, je ne suis point jugé par mes pairs. Je ne vois point sur les bancs des jurés quelque paysan enrichi, mais uniquement des bourgeois indignés… » Pendant vingt minutes, Julien parla sur ce ton ; il dit tout ce quʼil avait sur le cœur ; lʼavocat général, qui aspirait aux faveurs de lʼaristocratie, bondissait sur son siège ; mais malgré le tour un peu abstrait que Julien avait donné à la discussion, toutes les femmeds fondaient en larmes. Mme Derville elle-même avait son mouchoir sur ses yeux. Avant de finir, Julien revint à la préméditation, à son repentir, au respect, à lʼadoration filiale et sans bornes que, dans les temps plus heureux, il avait pour Mme de Rênal… Mme Derville jeta un cri et sʼévanouit.

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