Devoir de Philosophie

Strasbourg.

Publié le 18/04/2013

Extrait du document

Strasbourg. 1 PRÉSENTATION Strasbourg, ville de l'est de la France, chef-lieu du département du Bas-Rhin et de la région Alsace. Strasbourg se situe dans la plaine d'Alsace, sur l'Ill et la Bruche, à proximité de l'Allemagne rhénane. L'arrondissement de Strasbourg-Ville (78 km2) correspond à la seule commune urbaine de Strasbourg. L'arrondissement de StrasbourgCampagne (456 km2) comprend 8 cantons et 102 communes. L'agglomération strasbourgeoise proprement dite compte 27 communes et s'étend sur près de 31 000 ha. 2 ÉCONOMIE Siège du Parlement européen, du Conseil de l'Europe et de la Cour européenne des droits de l'homme, Strasbourg est une capitale politique européenne. Pôle d'activités tertiaires, la ville est un centre administratif important (préfecture, capitale régionale, cour d'appel), un centre commercial et un noeud de communication, et possède un fort potentiel de développement grâce à sa situation stratégique de ville frontalière et de carrefour européen. La ville est desservie par l'aéroport international de Entzheim. Le pont du Rhin connaît pour sa part l'un des plus importants trafic frontalier d'Europe. Le port autonome de Strasbourg, aménagé sur le Rhin au XIXe siècle, est le deuxième port fluvial de France après celui de Paris. La zone portuaire s'étend sur 483 ha. Le trafic rhénan, renforcé par le canal de la Marne-au-Rhin, est très actif. Il assure surtout le transport des pondéreux (charbon de la Ruhr, potasse d'Alsace), le pétrole, étant désormais acheminé par oléoduc. Strasbourg et son agglomération constituent également un centre industriel. Les principaux secteurs d'activités sont le raffinage pétrolier (au nord de la ville), la chimie, la construction mécanique et électrique, l'automobile (à proximité du port), la métallurgie, l'imprimerie, l'agroalimentaire (confiseries, biscuiteries, minoteries, conserveries), le textile (tissage, confection), les industries du bois (papeteries) et du tabac. Les industries traditionelles (brasseries, tanneries) sont toujours actives. Strasbourg est également un grand centre culturel, touristique et universitaire. Elle est le siège d'un évêché dépendant directement de l'autorité du pape. 3 URBANISME ET CULTURE Bien que très endommagée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, la vieille ville de Strasbourg conserve de nombreux monuments. Le plus connu est la cathédrale Notre-Dame, en grès rose des Vosges, construite du XIe au XVe siècle. Le choeur est de style roman (XIe-XIIe siècles), la nef gothique (XIIIe siècle). La façade occidentale, commencée en 1277 et attribuée à l'architecte Erwin de Steinbach, est surmontée d'une flèche ajourée (1420-1439), oeuvre de Jean Hültz, d'une hauteur de 142 m. La cathédrale est célèbre pour ses sculptures gothiques (portails, pilier des Anges), ses vitraux (XIIIe-XIVe siècles), ses tapisseries (XVIIe siècle) et son horloge astronomique (1838-1842). Les autres édifices intéressants sont la maison de l'OEuvre Notre-Dame (XIVe-XVIe siècles), l'église gothique Saint-Thomas (XIIIe-XIVe siècles), les églises Saint-Étienne (VIIIe siècle), Saint-Pierre-le-Jeune (XIIIe siècle), Saint-Guillaume (XVe-XVIIe siècles) et Saint-Pierre-le-Vieux (XVe siècle), le palais des Rohan (1730-1742), le quartier pittoresque de la « Petite France « avec ses vieilles maisons à pans de bois (XIVe-XVIe siècles) et ses ponts couverts, conservant trois tours carrées du XIVe siècle, la maison Kammerzell (XVe siècle), la Grande Boucherie (XVIe siècle), le palais de l'Université (1884) et le palais du Rhin (1889). Les places Kléber, Broglie et Gutenberg sont également ornées de beaux édifices (l'Aubette, XVIIIe siècle ; hôtel du Commerce, XVIe siècle). La ville possède de nombreux musées. Le palais des Rohan abrite le Musée archéologique, l'un des plus importants de France, riche en objets trouvés dans la région, le musée des Beaux-Arts, qui présente des collections variées, et le musée des Arts décoratifs. La ville est également dotée d'un musée d'Art moderne, ainsi que de musées d'histoire locale (Musée historique de la ville, Musée alsacien) qui retracent l'histoire de la ville et évoquent les traditions régionales. Le secteur de l'enseignement supérieur, particulièrement bien représenté avec les universités de Strasbourg et un nombre important de grandes écoles (physique, robotique, biotechnologie) et de laboratoires de recherche (centre de recherches nucléaires de Strasbourg-Cronenbourg), a été renforcé avec l'arrivée en 1992 de l'École nationale d'administration (ENA), décentralisée de Paris. 4 HISTOIRE La ville a pour origine le camp romain d'Argentoratum, fondé sous Auguste. Elle vit, en 357, la victoire de l'empereur Julien l'Apostat sur les Alamans. En 451, elle fut occupée par les Huns. Ruinée par les invasions, elle réapparut dès le VIe siècle sous le nom de Strateburgum. La cité s'agrandit sous les Carolingiens. En 842, les fils de Louis Ier le Pieux, Charles II le Chauve et Louis II le Germanique y scellèrent leur alliance contre Lothaire (Serments de Strasbourg). En 843, à l'issue du traité de Verdun, Strasbourg fut comprise dans le royaume de Lotharingie. Elle fut rattachée à la Germanie en 870 (traité de Mersen) et fit partie du Saint Empire romain germanique en 962. À la fin du Xe siècle, la ville passa sous l'autorité temporelle des évêques. Elle reçut une première charte en 1119 et devint une ville impériale en 1201. Une lutte s'engagea alors contre la tutelle épiscopale. Elle s'acheva en 1262 par la victoire du patriciat. Placée au croisement de la route d'Italie à la Flandre et de celle qui, de la France, va vers l'Europe centrale, Strasbourg devint un centre économique très actif, ainsi qu'un centre intellectuel, avec les théologiens mystiques Maître Eckhart et Jean Tauler (XIVe siècle), et artistique. Elle fut l'un des principaux foyers de l'humanisme allemand. Gutenberg y séjourna de 1434 à 1447 et l'imprimerie y prit un grand essor à partir de 1460. Celle-ci favorisa la diffusion de la Réforme (XVIe siècle). En 1529, Strasbourg devint une ville protestante. L'université fut fondée en 1621. Très éprouvée par la guerre de Trente Ans, Strasbourg entra dans une période de déclin au XVIIe siècle. Lors du traité de Westphalie (1648), l'Alsace fut cédée à la France, à l'exception de Strasbourg. Celle-ci fut annexée par la France, en 1681, dans le cadre de la politique des « réunions « menée par Louis XIV. Une citadelle y fut construite par Vauban en 1687. La souveraineté française sur Strasbourg fut reconnue, en 1697, par le traité de Ryswick. Strasbourg resta, comme toute l'Alsace, un lieu d'échanges féconds entre les civilisations française et germanique. Assiégée par les Allemands à partir du 13 août 1870, lors de la guerre franco-allemande, puis bombardée du 18 août au 27 septembre, la ville capitula le 28 septembre. Rattachée à l'Allemagne, elle fut la capitale du Reichsland d'Alsace-Lorraine de 1871 à 1918 et connut un important développement industriel. Les Allemands abattirent les anciennes fortifications construites par Vauban. La ville, jusqu'alors limitée dans son extension, commença à s'étendre, notamment vers le nord-est, englobant les bourgades alentours (Schiltigheim, Neudorf, Illkirch-Graffenstaden). Au début du XXe siècle, le Rhin fut régularisé et le port aménagé. Strasbourg revint à la France en novembre 1918, à l'issue de la Première Guerre mondiale. Occupée à nouveau par les Allemands le 19 juin 1940, Strasbourg subit d'importants dommages au cours de la Seconde Guerre mondiale. Les Allemands y menèrent, sans résultat, une politique de germanisation. La ville fut libérée par la 2e DB du général Leclerc, le 23 novembre 1944. Au lendemain du conflit, Strasbourg cessa d'être l'enjeu symbolique de l'antagonisme franco-allemand, pour devenir une des capitales de la réconciliation européenne. Le Conseil de l'Europe vint y établir son siège en 1949. Avec la construction d'une Europe unie, Strasbourg connut un rapide développement urbain et économique. Population (2005) : 272 700 habitants.

Liens utiles