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surgénérateur.

Publié le 26/04/2013

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surgénérateur. 1 PRÉSENTATION surgénérateur, réacteur nucléaire produisant plus de matière fissile qu'il n'en consomme. 2 FONCTIONNEMENT D'UN SURGÉNÉRATEUR Les surgénérateurs possèdent tous le même type de réacteur nucléaire, appelé réacteur à neutrons rapides (RNR) refroidi par sodium. L'utilisation du sodium comme fluide caloporteur permet d'éviter les surpressions à l'intérieur de la cuve du surgénérateur, en raison de sa température d'ébullition élevée (883 °C). Contrairement aux autres catégories de réacteurs (fonctionnant avec des neutrons thermiques), les surgénérateurs n'ont pas de modérateurs (c'est-à-dire que les neutrons ne sont pas ralentis) et fonctionnent avec un combustible plus enrichi que celui utilisé dans les réacteurs à eau pressurisée(PWR), dont la teneur en isotopes fissiles est supérieure à 15 p. 100 (contre 3 p. 100 dans les PWR). Actuellement, ces réacteurs utilisent comme matière fissile le plutonium-239 (239Pu) et l'uranium-238 (238U) comme matière fertile. En transformant 238U en 239Pu de façon progressive, mais en quantité supérieure à celle consommée, les surgénérateurs utilisent l'isotope 238U pour produire leur propre combustible, ce qui les rend susceptibles d'utiliser l'uranium en totalité. Ce procédé permet de multiplier d'un facteur de l'ordre de 80 le potentiel énergétique de l'uranium. C'est aux États-Unis que, pour la première fois, le 20 décembre 1951, un réacteur à neutrons rapides, EBR 1, a produit de l'énergie électrique à partir d'énergie nucléaire. En France, le surgénérateur Superphénix (1 300 MW) à Creys-Malville possède ce type de réacteur. 3 LE SURGÉNÉRATEUR SUPERPHÉNIX Avant de construire la centrale à neutrons rapides Superphénix (Creys-Malville) pour produire de l'électricité, la France avait construit à Marcoule un réacteur expérimental d'une puissance de 233 MW appelé Phénix. Superphénix étant cinq fois plus puissant, des effets d'échelle ont sans doute joué en sa défaveur, et le réacteur a subi une succession de pannes, la plus sérieuse étant une fuite de sodium au barillet de transfert et de stockage du combustible. La sécurité n'a jamais été mise en cause, mais Superphénix n'a fourni sa puissance nominale que pendant quelques semaines. Sa justification a donc été remise en cause, et dans son discours de politique générale du 19 juin 1997, le Premier ministre Lionel Jospin a annoncé la fin de son exploitation. Cette décision soulève un quadruple problème : le reclassement des 1 200 personnes travaillant sur le site, les difficultés de stockage des 5 000 t de sodium, le démantèlement (le bâtiment du réacteur pourrait contenir les deux tours de Notre-Dame), et des questions financières, Superphénix ayant été construit en coopération internationale dans le cadre d'une société appelée NERSA. Les deux principaux actionnaires sont la France (51 p. 100) et l'Italie (33 p. 100). Les partisans du surgénérateur, tout en s'inclinant devant la décision gouvernementale, font valoir que dans cinquante ans, les sources d'uranium seront taries et qu'il faudra alors recourir à la surgénération. Cet argument est contesté par les adversaires des surgénérateurs, car les réserves mondiales d'uranium se révèlent chaque année de plus en plus importantes. À Marcoule, Phénix fait toujours fonction de réacteur expérimental, dans le cadre de recherches sur la possibilité de transmuter les déchets nucléaires à vie très longue en d'autres éléments à vie plus courte. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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