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Tartuffe

Publié le 23/03/2011

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Commentaire composé de Tartuffe, acte I, scène 4 :   Molière (1622-1673) est un grand auteur classique et un acteur de théâtre français du XVIIe siècle. Après avoir subit de violent reproche suite à la représentation de « L’Ecole des femmes », Molière décide de se venger de tous les hypocrites en écrivant « Le Tartuffe » (1664), pièce consacrée à un faux dévot. Dans cette pièce qui appartient au genre de la comédie, Tartuffe n’apparaîtra qu’à l’acte III. Or, la scène ici étudiée appartient à l’acte I, scène 4, et montre un dialogue vif et comique entre Orgon et Dorine, sous les yeux spectateurs de Cléante. L’acte I a traditionnellement une fonction d’exposition. Nous nous demanderons donc en quoi cette scène de comédie est au service de la présentation de Tartuffe.   Le comique de cette scène est d’abord au service d’une présentation d’Orgon et par la même occasion, du nœud de la pièce.   Dans les premières répliques de Dorine, nous voyons qu’elle ne cesse d’insister sur la maladie de Madame Elmire cependant, Orgon y est totalement indifférent. Nous pouvons donc ainsi relever le champ lexical de la maladie d’Elmire : « fièvre » (v.232), « mal de tête » (v.233), « douleur » (v.239).   En effet, Orgon éprouve uniquement de la compassion pour Tartuffe, il semble être aveuglé par celui-ci et le préfère donc à sa propre famille. L’anaphore « Et Tartuffe ? » qu’Orgon répète systématiquement créer un comique de répétition, et l’antithèse « Le pauvre homme ! » qu’il répète également oppose les répliques de Dorine qui elle insiste sur le profond bien-être physique de Tartuffe : « Il se porte à merveille, gros et gras, le teint frais, et la bouche vermeille. » (v.234) La répétition successives de ces deux répliques créer une situation comique.   Dorine est un personnage classique de servante, de comédie, en effet, celle-ci est assez insolente et critique à l’égard de son maître et lui fait comprendre que son attitude est choquante, scandaleuse. Les deux dernières répliques sont ironiques à l’égard d’Orgon.   A travers les répliques de Dorine et ce qu’elle décrit de Tartuffe, nous pouvons nous imaginer que c’est un personnage « gros et gras, le teint frais et la bouche vermeille » (v.232), par conséquent un bon vivant.   Selon Dorine, Tartuffe nous paraît très gourmand lorsqu’il « soupa, lui tout seul, devant elle, et fort dévotement il mangea deux perdrix avec une moitié de gigot en hachis. » (v.338). C’est également un paresseux quand il dort jusqu’au lendemain bien au chaud dans son lit lorsque Elmire souffre et a du mal à dormir alors que tout les autres veilles sur elle et non lui : « Jusqu’au jour près d’elle il nous fallut veiller. » (v.245) « Sans trouble il dormit jusques au lendemain » (v.250). Tartuffe est un épicurien qui ne songe qu’au plaisir de son bien-être.   « Pour réparer le sang qu’avait perdu Madame, but à son déjeuner quatre grands coups de vin. » (v.255-256), cette citation met en valeur l’hypocrisie de Tartuffe envers Elmire quand il prétend l’aider alors qu’il ne fait que de soulager sa gourmandise.

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